Les hommes ne se séparent de rien sans regret, et même les lieux, lès choses et les gens qui les rendirent le plus malheureux, ils ne les abandonnent point sans douleur.C'est ainsi qu'en 1912, je ne vous quittai pas sans amertume, lointain Auteuil, quartier charmant de mes grandes tristesses. Je n'y devais revenir qu'en l'an 1916 pour être trépané à la Villa Molière.Lorsque je m'installai à Auteuil en 1909, la rue Raynouard ressemblait encore à ce qu'elle était du temps de Balzac.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Abaissé. - Terme de blason. - Se dit lorsqu'une pièce honorable de premier ordre, un chef par exemple, est surmontée d'un autre chef de métal différent. Abaque. - (Architecture.) - Tablette qui couronne le chapiteau d'une colonne, en augmente la saillie et par suite la renforce pour supporter l'architrave ou les corps de moulure placés au-dessus de cette colonne. On le nomme aussi Tailloir. Dans quelques monuments d'Égypte, on trouve des chapiteaux qui se réduisent à un simple abaque.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
« Je viens voir Rubens et Rembrandt chez eux, et pareillement l'école hollandaise dans son cadre, toujours le même, de vie agricole, maritime, de dunes, de pâturages, de grands nuages, de minces horizons. Il y a là deux arts distincts, très-complets, très-indépendants l'un de l'autre, très-brillants, qui demanderaient à être étudiés à la fois par un historien, par un penseur et par un peintre. De ces trois hommes, qu'il faudrait pour bien faire réunir en un seul, je n'ai rien de commun avec les deux premiers ; quant au peintre, on cesse d'en être un, pour peu qu'on ait le sentiment des distances, en approchant le plus ignoré parmi les maîtres de ces pays privilégiés. »
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Mathias Grünewald d'Aschaffembourg, ce peintre de la Crucifixion du musée de Cassel que j'ai décrite dans Là-Bas et qui appartient maintenant au musée de Carlsruhe, m'a, depuis bien des années, hanté. D'où vient-il, quelle fut son existence, où et comment mourut-il ? Personne exactement ne le sait ; son nom même ne lui est pas sans discussions acquis : les documents font défaut ; les tableaux qu'on lui attribue furent tour à tour assignés à Albert Dürer, à Martin Schongauer, à Hans Baldung-Grien, et ceux qui ne lui appartiennent point lui sont concédés par combien de livrets de collections et de catalogues de musées !Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Question générale soulevée par les essais de M. Courbet. - Contradiction des écoles : Nécessité d'une solution.GUSTAVE COURBET, l'artiste aux violents paradoxes, vient de produire une oeuvre dont le scandale aurait effacé tous ceux dont il s'est depuis quinze ans rendu coupable ; si le gouvernement n'avait pris soin d'y mettre ordre en excluant purement et simplement de l'exposition (1863) cette peinture téméraire. Par ordre supérieur, le Retour de la conférence n'a figuré au palais de l'Industrie ni parmi les admis, ni parmi les exclus.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Chaque hiver, à l'ouverture de la saison théâtrale, je suis pris des mêmes pensées. Un espoir pousse en moi, et je me dis que les premières chaleurs de l'été ne videront peut-être pas les salles, sans qu'un auteur dramatique de génie se soit révélé. Notre théâtre aurait tant besoin d'un homme nouveau, qui balayât les planches encanaillées, et qui opérât une renaissance, dans un art que les faiseurs ont abaissé aux simples besoins de la foule ! Oui, il faudrait un tempérament puissant dont le cerveau novateur vînt révolutionner les conventions admises et planter enfin le véritable drame humain à la place des mensonges ridicules qui s'étalent aujourd'hui.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Le 1er octobre 1825, j'assistais à la séance annuelle de la distribution des prix de Rome, à l'Institut.Ce fut là que je dus à une circonstance toute fortuite, et j'ajouterai très-heureuse, l'honneur d'être élève d'Ingres.Je me suis félicité toute ma vie du hasard qui me permit de faire mes premiers pas sous la direction de ce grand peintre dans la carrière que j'avais choisie par goût, et de suivre modestement, sans ambition d'aucune sorte, une voie un peu unie peut-être, sans grands accidents de terrain, déjà battue par d'autres, mais d'autant plus facile et plus douce.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Entre toutes les légendes qui sont ancrées dans l'esprit du peuple, celle du Juif-Errant est certainement la plus tenace ; et quand, à la suite du peuple, philosophes, poëtes, romanciers, érudits, peintres, étudièrent plus tard cette mystérieuse figure, par là furent consolidées les attaches qui la retenaient dans le mur des croyances et des traditions.N'est-ce pas un curieux accolement que celui des deux mots Juif, Errant, de nature surtout à frapper les esprits naïfs ?Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Si, de nos jours, les artistes vont encore chercher dans un Orient devenu pourtant bien banal la lumière et la couleur, le charme de la nature, l'éclat des costumes et le pittoresque de la vie, quel ne devait pas être, dans les siècles passés, l'attrait de Constantinople pour un peintre qui, dans le cadre merveilleux du Bosphore, trouvait réuni sous ses yeux le spectacle d'une cour impériale alors si magnifique, d'une armée aussi étrange que celle des Janissaires, et de la foule chaque jour renouvelée des Orientaux venus des coins les plus reculés des pays musulmans !Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Simplicité des objets mobiliers chez les Gaulois et les Francs. - Introduction du luxe dans l'ameublement, au septième siècle. - Le fauteuil de Dagobert. - La Table ronde du roi Artus. - Influence des croisades. - Un banquet royal sous Charles V. - Les sièges. - Les dressoirs. - Services de table. - Les hanaps. - La dinanderie. - Les tonneaux. - L'éclairage. - Les lits. - Meubles en bois sculpté. - La serrurerie. - Le verre et les miroirs. - La chambre d'un seigneur féodal.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
La Conciergerie. Porte grillée au fond. (Elle ne doit s'ouvrir qu'à la fin.) Deux autres portes également au fond ; la première, à droite du spectateur, conduit au tribunal révolutionnaire ; la seconde sert à toutes les entrées qui se font du dehors. Sur le premier plan, à droite et à gauche, cellules des prisonniers. Au lever du rideau, le DEUXIÈME GEÔLIER se promène au fond du théâtre. Des PRISONNIERS, formant différents groupes, causent à voix basse ou dessinent.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
La première question à laquelle il s'agit de répondre, on ne l'a pas oublié, est celle-ci : En quoi la musique est-elle la musique et pourquoi ne se confond-elle pas avec les bruits quelconques qui viennent frapper notre oreille ou avec des sons assemblés au hasard, en d'autres termes quels caractères constituent l'art musical ?Un enfant qui a l'instinct de la mécanique éventre son bébé qui parle pour voir ce qui le fait parler ; plus tard il démonte pièce à pièce sa montre d'argent pour essayer de la refaire.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Après la tour Eiffel, sa très haute et puissante voisine, et le Sacré-Coeur de Montmartre, le palais du Trocadéro est le monument le plus en vedette de Paris. Comme tant d'autres curiosités parisiennes il est connu surtout des provinciaux et des étrangers, à qui le guide qu'ils tiennent à la main ne laisse rien oublier, et qui n'ont pas toute la vie pour remettre au lendemain la visite.Les minarets du Trocadéro ne sont donc pas pour eux un simple point de repère, la visite du palais est une étape nécessaire de leurs explorations.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Paris possède de nombreuses bibliothèques, sources fécondes où viennent largement puiser tous les érudits, les lettrés et les artistes chercheurs : d'abord, la Bibliothèque Nationale, une des gloires de la France intellectuelle, dépôt célèbre où se sont entassés tous les trésors de la science, des arts et des lettres ; puis les Archives de France, si riches en documents précieux pour l'histoire de notre pays ; la bibliothèque Sainte-Geneviève, où les fameux manuscrits des Génovéfains sont si curieux à étudier ; ensuite la bibliothèque Mazarine et celle de l'Arsenal, qui renferment toutes deux des ouvrages d'une très grande valeur scientifique ou littéraire ; enfin, les bibliothèques spéciales : de la Ville, où l'histoire de Paris peut être feuilletée, siècle par siècle, à l'aide de monuments de tout genre et d'une valeur considérable ; de l'École des Beaux-Arts et du Conservatoire de Musique.
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L'architecture n'est pas seulement l'âme de tous les arts ; elle est encore l'expression vive de chaque civilisation, et sur les édifices publics ou privés sont écrites, aussi sûrement que dans les livres, l'histoire générale des peuples et l'histoire particulière de l'homme.La France ne revit-elle pas tout entière sur ses monuments ? Voyez-la à sa naissance, au moment où le duché de France n'est encore que le berceau d'une grande nation : vous reconnaîtrez la double expression de son unité religieuse et de sa division politique dans les oeuvres architecturales des grandes écoles, qui se partagent, au XIIe siècle, le territoire français : école bourguignonne, école champenoise, école de l'Ile-de-France, école normande, école d'Aquitaine, école auvergnate, école languedocienne, école provençale.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
NOTICE
HISTORIQUE ET CRITIQUE
SUR LA MOYENNE ET LA PETITE ÉCOLE DE PEINTURE
DE 1789 A 1830
ET SUR LES PAYSAGISTES EN PARTICULIER.La petite école, son point de départ, ses sources. - Ses qualités caractéristiques. - Bertin et Demarne chefs d'école. - Les classiques et les indépendants ou réalistes. - Comme quoi le paysage indépendant et réaliste a toujours existé, notamment de 1789 à 1830, pendant la suprématie de David.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
LE palais du Conseil d'État et de la Cour des Comptes, situé sur le quai d'Orsay, a été le premier monument détruit par l'incendie, dans les néfastes journées de mai 1871. C'est par là qu'a commencé cette série d'épouvantables sinistres qui ont anéanti tant d'oeuvres d'art et tant de richesses de tout genre. Sans avoir, au point de vue artitsique et historique, la même importance que les Tuileries, l'Hôtel de Ville, le Palais de Justice, etc.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
SOMMAIRE Les premiers vestiges de l'Art en France. - Les Gaëls ou Gaulois. - Les Druides ou hommes des chênes. - Les premiers monuments. - Le Galgal. - Le Trilithe ou Lichaven. - Le Peulvan ou Menhir. - Le Cromleck. - Le Dolmen. - Les Allées couvertes. - L'Art gallo-romain. - Un cachet national. - Les basiliques. - La décoration des premières églises. - L'empereur Charlemagne, protecteur des Arts. - L'influence byzantine. - Les moines protecteurs des Arts.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
LE dogme de la présence universelle et conséquemment simultanée d'un Dieu unique et invisible est infiniment trop sublime pour tomber dans la compréhension de l'esprit grossier et limité de l'homme. L'infini en étendue, en durée et en puissance dépasse sa portée. La raison le démontre par l'impossibilité du fini, qui laisse toujours subsister la nécessité de quelque chose après soi ; mais l'imagination se perd dans ces profondeurs sans termes, où rien de ce qui tombe sous les sens ne peut la guider.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Oui, France, on t'a vaincue, on t'a réduite même
Et comme il n'a pas eu pour preuve le succès,
A ton courage encore on jette l'anathème,
Et les Français s'en vont rabaissant les Français.Que la faute fut grande et cette guerre folle,
Qui le nie ? Ils sont là nos désastres d'hier.
Mais qu'au bruit des canons tout un passé s'envole !
Que tout un avenir soit brisé sous ce fer !Que la France n'ait plus, chez les peuples du monde,
Ni voix dans leurs arrêts ni place à leurs grandeurs !Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
AVANT d'étudier le procédé particulier dont les Français usèrent pour exprimer la physionomie humaine et pour conserver à la postérité les traits de leurs contemporains, il importe de dire ce que l'on entend par un portrait, en quoi consistent les devoirs de l'artiste qui le signe, qu'il soit peintre, sculpteur ou graveur, à quelles conditions expresses un portrait devient une oeuvre d'art et acquiert ainsi le droit de fixer l'attention du critique, et d'inspirer confiance à l'historien.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Les Égyptiens se vantaient, au dire de Pline, d'avoir employé la couleur six mille ans avant les Grecs. Quoi qu'il faille penser de cette prétention, c'est en Égypte qu'ont été trouvées les plus anciennes peintures du monde connu. Sous ce ciel limpide, rien ne s'altère. Quand Mariette découvrit, en 1851, la sépulture des Apis, il vit dans une des tombes, celle de l'Apis mort la vingt-sixième année du règne de Ramsès II, « l'empreinte des pieds nus des ouvriers qui, trois mille deux cents ans auparavant, avaient couché le dieu dans son sarcophage ».Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Si vous voulez bien, cher lecteur qui m'êtes inconnu, je m'en vais vous prendre le bras, et nous allons faire un tour de causerie au salon de cette année. Mon Dieu ! ne prenez pas la peine de mettre vos gants, et si vous avez la cravache à la main, gardez-la. Il ne faut point tant de géne aujourd'hui et les dieux sont bons enfants. N'allez pas surtout vous compromettre à parler d'art et montrer par là que vous avez une idée de ce qu'il pourrait être.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Il faut être de son temps, subir l'influence du soleil et du pays où l'on vit et de son éducation première.On ne comprend bien son art qu'à un certain âge.En peinture, il n'y a pas de phénomènes ; les enfants prodiges, comme Pascal, Mozart, Pic de La Mirandole, etc., n'existent pas dans notre art.Il faut le plus possible apprendre à dessiner avec son pinceau.Il n'y a pas de beau tableau sans belle coloration.La grandeur d'une oeuvre ne se mesure pas à sa dimension.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.