Il y a une quinzaine d'années, en chahutant avec des amis, le jeune Fabien, pas encore vingt ans, fait un plongeon dans une piscine. Il heurte le fond du bassin, dont l'eau n'est pas assez profonde, et se déplace les vertèbres. Bien qu'on lui annonce qu'il restera probablement paralysé à vie, il retrouve peu à peu l'usage de ses jambes après une année de rééducation. Quand il se lance dans une carrière d'auteur-chanteur-slameur, en 2003, c'est en référence aux séquelles de cet accident - mais aussi à sa grande taille (1,94 m) - qu'il prend le nom de scène de Grand Corps Malade.
On connaît l'immense succès qui suit : trois albums plébiscités par le public et la critique, une distinction de Chevalier des Arts et des Lettres, qui récompense la qualité de sa plume, toujours subtile et surprenante. Dans ses chansons pleines de justesse, telles " À l'école de la vie ", " Roméo kiffe Juliette ", " Éducation nationale ", ou encore " Rachid Taxi ", l'artiste soulève le voile d'une réalité sociale et politique singulière. Chaque année, certains de ses textes sont proposés au baccalauréat de français.
Dans son livre, où il se fait pour la première fois auteur d'un récit en prose, il raconte, avec humour, dérision et beaucoup d'émotion, les douze mois passés en centre de rééducation et relate les aventures tragiques mais aussi cocasses vécues par lui et ses colocataires d'infortune.
Poète, scénariste, musicien, Nick Cave est un artiste accompli. Leader du groupe Nick Cave and the Bad seeds, il est fasciné par la musique populaire américaine et le blues, entre autres. La musique de Nick Cave se porte aussi à l'écran, puisqu'elle habille de nombreux films, allant des Ailes du désir ou Si loin si proche de Wim Wenders.
Né à Angers en 1966, Christophe Deniau est un passionné de culture rock et pop. Il a écrit Le Rock à l'endroit (Le Mot et le Reste), Daniel Darc, une vie fulgurante (Camion Blanc) et Downtown Manhattan 78-82 (Le texte vivant).
Quels liens existe-t-il entre Tupac Shakur et Nicolas Machiavel, N.W.A et Platon ?
Spécialiste du rap et professeur de philosophie, Jérémie McEwen fait appel aux grands noms de la philosophie occidentale pour décrypter l'histoire du hip-hop américain, ses racines et ses enjeux.
S'appuyant sur une analyse des oeuvres artistiques du mouvement (graffitis, textes de rap, breakdance, block party) et ses acteurs incontournables, sa démonstration jette une lumière nouvelle sur les courants de pensée qui les traversent et les animent. De Marc Aurèle à Heidegger, de KRS-One à Biggie Smalls, elle aide à mieux comprendre ce qui fait du hip-hop un genre culturel à part entière tout en rendant plus accessibles les concepts philosophiques qui l'éclairent.
Dans les années 1990, une nouvelle génération d'artistes et de groupes français issus des quartiers et des banlieues se revendique rappeurs. Parmi eux, MC Solaar, NTM, IAM, Ministère A.M.E.R, la Mafia K'1 Fry ou encore Assassin.
Ce rap pluriel et créatif impulse un nouveau style alliant trouvailles sémantiques, textes contestataires et revendicatifs.
Rap in France d'Olivier Cachin retrace l'ascension qu'a connu en une décennie seulement le rap français. En perpétuelle mutation, il est passé de l'ombre à la lumière, de l'underground discographique à l'ultra visibilité médiatique.
Au début des années 2000, des rappeurs comme Booba et Ali marquent une rupture avec l'idéologie et les thèmes du rap des nineties. En effet, ils inaugurent une période plus sombre, celle d'un rap de la rue refusant toute concession.
Cette génération a contribué non sans peine à faire ce que le rap français est aujourd'hui : le genre musical le plus écouté en France.
John Coltrane, l'amour suprême est la biographie la plus complète existante en France à ce jour.
Elle se distingue de la biographie américaine de référence, celle de Lewis Porter (John Coltrane, sa vie, sa musique), en développant deux aspects essentiels : Coltrane politique et Coltrane mystique. Franck Médioni analyse ses rencontres marquantes (Miles Davis, Thelonious Monk), met des coups de projecteur sur ses albums importants (Giant Steps, My Favorite Things, A Love Supreme). Il inscrit John Coltrane dans son époque, dans l'histoire du jazz, et questionne son message, son héritage.
Journaliste et écrivain, Franck Médioni est le producteur, entre 1995 et 2014, de l'émission hebdomadaire "Jazzistisques" sur France Musique et collaborateur régulier pour France Culture et FIP. Il est l'auteur de nombreux livres consacrés au jazz dont Le tour du jazz en 80 écrivains illustré par Pierre Alechinsky, ou Sound of surprise (Le Mot et le Reste).
La chanson française a largement participé à ce que Didier Tronchet appelle sa « formation émotionnelle ». De la variété des années 1970 à la fraîcheur des chansons contemporaines, en passant par l'exaltation de la « chanson contestataire » et bien sûr les grands auteurs qui ont forgé la noblesse du genre, il réveille dans ce Petit éloge ses souvenirs... et les nôtres.
Brassens, Brel, Ferré, Ferrat, Barbara, Bashung, Souchon, Julien Clerc, Renaud, mais aussi Pierre Perret, Gérard Lenorman, Michel Sardou, Michel Delpech... et bien sûr la génération contemporaine sont mis à l'honneur.
Ce voyage subjectif est empreint d'une forme de nostalgie, certes (c'est d'ailleurs la couleur de la plupart des chansons), mais c'est une nostalgie joyeuse, qui laisse toute sa place à l'humour et l'autodérision.
Didier Tronchet est humoriste, dessinateur, écrivain, réalisateur, mais très peu chanteur (ce qu'il déplore amèrement). Il s'est notamment fait connaître par ses personnages de BD Raymond Calbuth et Jean-Claude Tergal. Ses passions font la matière de ses récits littéraires, comme le vélo urbain (Petit traité de vélosophie, Plon, 2000), le football (Footballeurs du dimanche) et bien sûr, avec ce Petit éloge, la chanson française. Il a dernièrement publié Le Chanteur perdu (Dupuis, 2020).
" Dans ce cahier, j'écris tout ce qui me passe par la tête. "Ce
Journal inédit, que Georges Brassens a tenu de 1963 à 1981, est un document atypique et surprenant dans lequel les événements intimes voisinent avec les aphorismes et les ébauches de chansons. Et pas n'importe quelles ébauches !
Car dans ces pages à petits carreaux ont germé
Mourir pour des idées,
Cupidon s'en fout,
Les Quat'z'arts,
Le Pluriel,
La Ballade des gens qui sont nés quelque part,
Les Deux Oncles,
Don Juan,
Mélanie,
Tempête dans un bénitier, etc. Quarante-trois titres au total.
Un autre journal datant de la période 1946-1953, titré
Le Vent des marécages, ainsi que ses agendas des années 1953 à 1955 viennent également révéler des facettes insolites de Georges Brassens. De toute évidence, sa personnalité était d'une richesse et d'une complexité qu'il protégeait volontiers en affichant en public une certaine réserve.
Le Brassens du
Journal et autres carnets inédits ne se cache pas derrière son petit doigt. Sans apprêts ni précautions, il met les points sur les i : " Quand on écoute mes chansons avec une oreille un peu fine, on entend que
je ne suis pas du côté de la guillotine, de la loi, du côté de l'armée, du côté de l'exploitation de l'homme et de la femme qu'on force à se prostituer, du côté de la religion, du côté du profit, du côté du béton et des grands ensembles. "
Ou encore : " Le dernier mot que je dirai, ce sera "merde'. "
Édition établie et annotée par Jean-Paul Liégeois
Jacques Higelin - Devenir autre retrace la carrière de l'artiste et revient sur l'homme qu'il était en dehors de la scène avec ses excès et ses passions.
L'un des inventeurs du rock français, il a croisé les plus grands artistes de la scène française d'hier et d'aujourd'hui : Brigitte Fontaine, Alain Souchon, Bernard Lavilliers, Georges Moustaki, La Grande Sophie, Jeanne Cherhal ou Matthieu Chedid...
De nombreux artistes de variété et de musiques urbaines revendiquent encore son héritage.
Antoine Couder trace un portrait plus personnel et intime de Jacques Higelin. Il revient sur ses engagements retraçant un demi-siècle de l'histoire sociale et politique française.
Une biographie qui revient sur les moments clés de la vie de Jacques Higelin à la fois en tant qu'artiste mais surtout en tant qu'homme.
Une contre histoire du rock.
Cet ouvrage est une contre histoire du rock (en intégrant les mouvements comme la pop, le punk et autres) écrite par un batteur qui est également poète. C'est un livre qui swingue. Le livre se caractérise par un mode d'écriture très rock qui nous fait ressentir les vibrations du rock. C'est un livre personnel qui montre comment le rock influence la vie, la sensibilité, l'imaginaire et le rapport au monde. C'est donc le rock vu de l'intérieur.
Depuis les années 1990, Tricky compte parmi les créateurs majeurs de la musique contemporaine. De ses premiers pas aux côtés du collectif Wild Bunch, puis de Massive Attack à sa carrière en solo, le musicien a traversé les décennies en s'appliquant à casser les barrières entre les genres. Pierre angulaire du mouvement trip-hop, il refuse d'être réduit à une étiquette.
Né dans le quartier de Knowle West, à Bristol, ville d'Angleterre au passé marqué par l'esclavage, Tricky défie les modes sans jamais revoir ses prétentions à la baisse, ou s'accommoder de rôles à contre-emploi. En constante mutation, sa créativité réside dans l'audace et la prise de risque. Nourri d'entretiens avec le musicien, Tricky, antistar superstar revient sur l'oeuvre de cet antihéros imprévisible, dont les albums sont des havres de résistance, et les chansons, des appels à la liberté.
Florine Delcourt est journaliste. Rédactrice en chef de « Ground Control », l'émission musicale d'Arte, elle dirige également les pages culturelles de Harper's Bazaar France.
La création d'un genre sur fond de règlements de compte. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le rap West Coast.Fin des années 1980, Los Angeles. Tout commence avec une bande d'amis venue du ghetto de Compton. Eazy-E, Ice Cube et Dr. Dre forment le groupe N.W.A (Niggaz With Attitudes) et définissent les bases d'un genre nouveau : le gangsta rap.
Mais cette révolution culturelle s'accompagne d'une face sombre et, en coulisse, musiciens, producteurs, patrons de labels et trafiquants se livrent une guerre ouverte sous l'oeil d'une police californienne cynique et violente.
C'est cette émulation créative sur fond de règlements de comptes que décrit le journaliste américain Ben Westhoff après cinq ans d'enquête.
Une épopée urbaine où la musique, les drogues, la violence ont fusionné pour créer une nouvelle scène, un mouvement qui continue d'étendre son influence sur la jeunesse du monde entier.
" Ben Westhoff a pris ce qui est toujours apparu comme un enchevêtrement quasi inextricable d'intrigues et de rebondissements dans le gangsta rap et en a fait un livre solide, sans faille. "Shea Serrano
Il est l'un des critiques rock et journalistes musicaux les plus réputés de la place de Paris. 50 ans de carrière au service de journaux comme BEST, Rolling Stones, Rock and Folk, Première, ELLE, Le Point et aujourd'hui Paris Match. En un demi-siècle, il a interviewé et rencontré Mick Jagger, Eric Clapton, Bowie, Leonard Cohen, Johnny Hallyday, Madonna, Michael Jackson et tant d'autres. C'est simple, hormis Lennon et Elvis, il a rencontré tout le monde. Dans ses articles il ne pouvait pas tout dire, cette fois il lève le voile comme un Gonzo journaliste qui raconte la planète rock dans tous ses états : l'alcool, les drogues, le sexe. Il lui est arrivé d'interview John Lee Hooker dans son lit, en tout bien tout honneur, de refuser les avances de Janis Joplin, de pleurer dans les bras de Clapton. Il y a des bagarres, beaucoup d'humour et une proximité inédite avec des stars (avant le règne de la com), c'est la France, l'Amérique de New-York à San Francisco et Los Angeles en passant par Atlanta, mais aussi la scène rock londonienne : année 70, 80, 90, jusqu'à nos jours. Des mémoires qui ont l'énergie d'un riff de guitare.
Iggy Pop a déclaré un jour, à propos des femmes : " Aussi intimes qu'on puisse devenir, je les laisserai toujours tomber. C'est de là que vient ma musique. " Cette férocité masculine, cette répulsion vis-à-vis du féminin, c'est le rock'n'roll à son paroxysme. Que l'on songe aux hymnes machistes des Rolling Stones, au punk et sa glorification de l'abject, ou au culte que Can et Brian Eno vouent à la Terre Mère, la rébellion rock masculine s'est souvent ancrée dans un imaginaire où les femmes étaient sinon absentes, du moins allégoriques ou reléguées à l'arrière-plan.
Sex revolts est le premier ouvrage à faire l'analyse des multiples " misogynies rebelles ". Depuis les premiers rockeurs jusqu'au gangsta rap, en passant par le jazz, le psychédélique, le glam et le postpunk, il dresse un impressionnant panorama de la culture et des artistes rock dans leurs relations au " féminin ". Parallèlement aux généalogies d'une contre-culture qui, depuis les années 1960, s'est attachée à déconstruire certaines formes de masculinité tout en demeurant profondément misogyne,
Sex revolts retrace aussi l'histoire de la rébellion des femmes dans le rock ; celle de musiciennes qui, telles Patti Smith, Siouxsie Sioux ou Courtney Love, ont dû composer avec cet héritage majoritairement masculin pour créer leur propre répertoire et libérer leur propre énergie.
Un livre original où les meilleurs artistes-interprètes de la chanson française actuelle se confient sur leurs créations, leurs engagements, leurs vies
Gaël Faye, Camille, Mathias Malzieu, Bigflo et Oli, Jeanne Cherhal, Eddy de Pretto, Suzane, Arthur Teboul... Une vingtaine d'artistes se sont livrés à l'écrivaine Gabrielle Tuloup à l'occasion du festival de musique des Francofolies, qui se tient chaque été à La Rochelle. Des incontournables de la chanson française que l'on connaît sur scène ou en promotion, et que l'on découvre ici dans le monde. En nous dévoilant les coulisses de leur art, leur processus de création, leurs inspirations ou leurs difficultés, ces hommes et ces femmes en viennent à parler de l'origine de leur vocation, s'interrogent sur la responsabilité qui leur incombe, ou non, de prendre position. Certains d'entre eux ont aussi échangé avec des navigateurs et navigatrices de
talent comme Loïck Peyron, Violette Dorange ou François Gabart, partageant ainsi une autre vision du monde, faite d'aventure.
Un livre à la découverte d'artistes citoyens, parents, amoureux... de vies attachantes en quête de chanson et de sens.
Des scientifiques qui testent l'effet d'une sonate de Mozart sur la productivité des vaches, des médecins qui utilisent la musique pour résoudre les problèmes d'éjaculation précoce... Le jour caricatural sous lequel les bienfaits de la musique sont souvent présentés dresse un portrait réducteur des recherches médicales qui entendent exploiter les vertus thérapeutiques de la musique. Et la sagesse populaire ne s'y trompe pas, puisque la croyance est effectivement répandue que la musique peut avoir de grands effets sur l'humeur et sur l'état général de tout un chacun. S'il semble raisonnable d'aller chercher réconfort dans les musiques douces, il paraît plus insidieux de confier son bien-être à certaines pseudosciences édictées sur le compte de musiques bienfaisantes. David Christoffel propose un tour d'horizon des théories en circulation sur la question et s'interroge sur les risques à médicaliser son rapport à la musique.
De La Soul est un groupe de hip-hop new-yorkais composé de David Jude Jolicoeur (Dave), Vincent Mason (Maseo) et Kelvin Mercer (Posdnuos). Ils enregistrent en 1989 leur premier album
3 Feet High and Rising. Partisan d'un rap loufoque et absurde, soutenu par leur producteur, Prince Paul, le groupe révolutionne l'histoire de la musique ! Ils construisent à coups de samples éclectiques (Johnny Cash, Billy Joel), des collages ludiques et dansants.
Vincent Brunner revient ici sur la conception débridée de cet album. Enrichi par l'avis de musiciens et d'experts, le livre raconte également comment le hip-hop a dû en partie renoncer, à force de procès, à ce qui a été son essence durant son premier âge d'or : les samples. Désormais, pour des raisons juridiques leur album est pratiquement introuvable.
« Très, très, très peu de livres changeront votre façon d'écouter la musique. Celui-ci est l'un d'eux. » Venant de Jarvis Cocker - fondateur du groupe Pulp et collaborateur de Nancy Sinatra, Brigitte Fontaine ou Charlotte Gainsbourg -, le compliment vaut de l'or.
Greg Milner ne propose pas seulement de découvrir l'évolution de l'enregistrement sonore, il met en lumière une partie trop souvent oubliée de l'histoire de la musique. Occulté, l'enregistrement musical retourne désormais au centre du débat grâce à cet auteur habité par son sujet.
Perfecting Sound Forever fait prendre conscience que, de l'amélioration des techniques, émanent d'intenses enjeux humains. De « Mary Had a Little Lamb » - premier enregistrement de Thomas Edison - aux tubes format MP3 des Red Hot Chili Peppers, en passant par Les Paul et Neil Young, l'auteur raconte le destin d'hommes fascinés par la musique et sa captation. Ce récit montre que derrière l'évolution des techniques se cachent des personnages passionnément épris de musique. Dès les premières lignes, Greg Milner manifeste d'ailleurs son amour pour cet art avec une écriture romanesque, pleine de verve, qui dévoile les liens qu'unissent la musique et ces moments jouissifs d'invention, ces Eurêka de la création.
À l'heure du digital et du dématérialisé, le livre de Greg Milner pose enfin la question de l'authenticité et de la perfection acoustique. L'enregistrement absolu existe-t-il ? Si oui, quelle est la partition ultime ? À travers l'histoire du son, l'auteur nous raconte comment la musique a fait évoluer la technologie de l'enregistrement, mais également comment cette dernière a influencé la musique en retour.
Avec Perfecting sound forever, Greg Milner marque un tournant dans l'histoire de la musique et sa narration. Ce texte a séduit l'ensemble de la critique anglo-saxonne.
L'ouvrage, publié par les éditions Granta en 2010, a été plébiscité en Angleterre et aux États-Unis, comme en témoigne sa nomination au National Book Critics Circle Award.
Ce livre est un bijou d'intelligence et de subtile écoute de Mozart. Une invitation à sortir des sentiers battus et à laisser de côté les poncifs officiels pour, enfin, entrer dans la célébration du silence, jamais égalée, à laquelle nous convie l'oeuvre du compositeur.Dès la publication en 1960 de son premier livre, La philosophie tragique, Clément Rosset ne cessa plus d'écrire. Non seulement des livres de philosophie, mais aussi des récits, des pièces de théâtre, des essais sur ses artistes de prédilection. Parmi ces derniers, Mozart et le silence, devant être suivi de Note sur Jacques Offenbach, écrits en 1967 et 1970 respectivement, d'après la bibliographie que Clément Rosset établit lui-même vers 1970, préservée à la Bibliothèque Nationale.
Partant essentiellement de l'opéra chez Mozart -; son genre préféré, crucial à sa compréhension -;, Clément Rosset démontre, à rebours des thèses musicologiques en vigueur, l'indifférence du génie autrichien à l'égard de la psychologie de ses livrets.
À contre-sens des clichés en vigueur qui accordent un sens ou une intention aux airs sublimes de Don Giovanni, de Cosi fan Tutte ou des Noces de Figaro, l'auteur oppose une musique pure, finalement proche du silence et débarrassée de tout prétexte ou de toute arrière-pensée.
À son retour du Canada, où l'essai sur Mozart fut rédigé, Rosset le propose à un éditeur qui le refuse, ainsi que d'autres manuscrits. Le texte reste alors inédit pendant une vingtaine d'années.
Dans une série d'entretiens biographiques, Rosset raconte à ce sujet qu'au moment où il s'apprêtait à les mettre à la poubelle, il offrit quelques-uns de ces manuscrits à son ami Didier Raymond, estimant que ce dernier parviendrait probablement, de par son " entregent ", à les faire publier -; ce qui fut le cas du Mozart, qui voit le jour chez Mercure de France en 1990 sous le titre de : Mozart. Une folie de l'allégresse, signé donc Didier Raymond. Discrète et ironique vengeance : c'était l'éditeur qui avait refusé le texte quelque temps auparavant.
Ce même livre fut réédité chez Le Passeur en 2013 sous le titre Le cas Mozart. Il est aujourd'hui présenté au public sous son titre original, rendant justice à son auteur à titre posthume.
Les petits secrets du plus grand groupe de K-Pop !
Mais pourquoi ne sommes-nous jamais au courant de leurs histoires de cœur ? Qui sont les idoles de nos idoles ? Quelle relation entretiennent-ils avec leur label ? Quel lien ont-ils vraiment avec le monde de la mode ? Combien de tatouages Jungkook a-t-il sur le corps ? Qui est le meilleur cuisinier de la bande ? Quelle est la pointure de Jimin ?
Un livre écrit par un fan, pour les fans !
Si vous êtes ARMY, les réponses à toutes ces questions sont essentielles pour vous ! Ce livre bourré d’informations sur la vie et l’œuvre est écrit pour vous ! Et nul doute que parmi les 300 anecdotes 100% BTS qu’il recèle, beaucoup d’entre-elles vont vous surprendre !
Sammy Schott est un fan de la première heure de BTS. Pour la première fois et nous dévoile les secrets les mieux gardés des Bangtan Boys. Au-delà des simples anecdotes croustillantes, ce livre propose une réflexion de fond sur BTS et décortique toutes les raisons pour lesquelles on l'adore. Sammy Schott vous propose une plongée dans ce qui fait tout l'attrait et le mystère de BTS, le boys band qui compte le plus de fans dans le monde et qui n'aura (enfin) plus aucun secret pour vous !
Le fil conducteur de ce volume d'écrits de Theodor W. Adorno est la couleur (Farbe), qui renvoie musicalement à la sonorité, au timbre (Klangfarbe). Il faut l'entendre à la fois comme ce qui lie la musique aux images, à la peinture, et comme une problématique compositionnelle apparue au xixe siècle et devenue centrale au xxe. D'un côté, la possible conjonction entre les arts, au risque de l'illustration ; de l'autre, le timbre comme un élément constructif, au même titre que les structures thématiques ou harmoniques. On comprend dès lors que Wagner occupe une place importante dans la réflexion adornienne, ayant revendiqué la réunion des arts dans le Gesamkunstwerk tout en développant le rôle des couleurs instrumentales dans son écriture orchestrale. Chez Richard Strauss, antithèse de Schnberg, les aspects progressistes et régressifs d'un tel héritage sont inextricablement mêlés. Dans les textes ici réunis, Adorno réfléchit à cette émancipation du timbre qui fut au coeur de la pensée sérielle de l'après-guerre, et que Ligeti, dans Atmosphères, poussa à son extrême ; il insiste sur la nécessité de questionner ce qui en elle n'est qu'apparence au profit d'une fonctionnalité nouvelle. C'est notamment le propos des cours prononcés à Darmstadt en 1966 et qui ont donné leur titre à ce recueil. Si certains des textes de ce volume ont fait l'objet d'une traduction aujourd'hui introuvable, la plupart sont inédits en français. Cet ouvrage fait suite à la publication par Contrechamps de trois autres livres d'Adorno : Introduction à la sociologie de la musique, Figures sonores (Écrits musicaux I) et Moments musicaux.
L'histoire de l'ascension fulgurante et sublime de l'un des plus grands artistes de tous les temps, écrite de sa main et accompagnée de photos inédites, collages originaux et textes de chansons.Prince était un génie musical, un visionnaire exceptionnel. Sa créativité était telle qu'il embrassait tous les univers, du paradis sexy, brut et funk de " Uptown " aux paysages mythiques de
Purple Rain. Mais son entreprise la plus ambitieuse fut de transformer un petit gamin du Minnesota en Prince, l'un des musiciens les plus aimés, accomplis et acclamés de notre temps.
Comment Prince est devenu Prince. Cet ouvrage comprend les textes autobiographiques que Prince a rédigés avant sa mort, des pages de prose lyrique qui nous transportent dans le monde de son enfance ; sous forme de
scrapbook, on y découvre ses débuts dans la musique, avant la sortie de son premier disque ; une série de photos personnelles illustrent l'évolution de l'artiste jusqu'à son avènement ; les documents originaux liés à
Purple Rain - l'étape finale de l'autocréation de Prince - sont aussi réunis ici.
Dans une introduction émouvante, Dan Piepenbring raconte sa collaboration avec l'artiste dans les derniers mois de sa vie, une période où celui-ci réfléchissait à une manière différente de s'exprimer et de diffuser ses idées, tout en conservant son mystère et sa mystique.
The Beautiful Ones n'est pas seulement un hommage à une icône universelle, c'est une véritable oeuvre de création littéraire, reflétant la vision artistique de Prince, sa voix et son image - son dernier cadeau au monde.
Albert Ayler occupe une place singulière dans l'histoire de la musique noire-américaine. De son enfance dans le ghetto de l'Amérique à sa mort prématurée, dans l'East River, en passant par son triomphe à Saint-Paul de Vence en 1970, ce livre retrace la vie de ce musicien à la marge et qui n'a pas encore été redécouvert pour ce qu'il est, à savoir, un artiste de haut vol. Figure de l'avant-garde des années 1960, il a permis à l'auteur de cet ouvrage d'entrevoir les origines lointaines du jazz en même temps que ses possibles évolutions. Il l'a aussi poussé à interroger son rapport à cette musique, créée par une communauté à laquelle il n'appartient pas. Ainsi avec Albert Ayler, Intranquille Emmanuel Clerc nous offre un texte intime et vibrant de passion aux grandes qualités littéraires.
Né en 1988, Emmanuel Clerc est éditeur, spécialisé en essais et documents. Il a collaboré notamment aux éditions de l'Observatoire et aux éditions Bouquins. Diplômé en histoire, il est aujourdhui ensiegnant à l'Université Paris XIII-Villetaneuse. Dans ce premier livre, à partir de la vie et l'oeuvre du musicien de free-jazz Albert Ayler, il questionne les raisons qui le poussent, comme tant d'autres, en Europe, à écouter et aimer une musique empreinte de l'imaginaire de l'Amérique noire.
« Où sont les femmes ? Toujours pas là ! » affirme régulièrement la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (sacd). Cette inégalité entre les hommes et les femmes dans le spectacle vivant est aujourd'hui injustifiable. À la Renaissance, on pouvait compter sur les doigts d'une main le nombre de compositrices. Aujourd'hui, certes, elles sont plus nombreuses, mais elles restent encore très minoritaires ; ainsi en France, elles ne représentent que 10 % des compositeurs de musique.
Après la publication en 2017 de La mémoire en acte. Quarante ans de création musicale, les Éditions MF et le Centre de documentation de la musique contemporaine ont décidé d'un deuxième ouvrage autour de la situation des compositrices en activité en France. Ce livre rassemble 53 portraits de compositrices accompagnés des points de vue de la philosophe Geneviève Fraisse et des musicologues Jacques Amblard, David Christoffel, Florence Launay... Plus d'une soixantaine de contributions inédites sont ici réunies.
Beethoven par lui-même est un florilège d'écrits de la main même du compositeur, depuis la première lettre connue de Ludwig enfant disant son amour de la musique, jusqu'aux dernières, rédigées juste avant sa mort, dans lesquelles il implore des subsides pour se nourrir.Composée d'extraits de lettres et nourrie des célèbres cahiers de conversation (auxquels recourait Beethoven devenu sourd), cette anthologie, réalisée et commentée par Nathalie Krafft, dessine une passionnante autobiographie.En pénétrant dans le plus intime de sa vie, elle redonne chair au musicien sans doute le plus statufié de l'histoire, et fait apparaître un Beethoven complexe, excessif, profondément humain, très drôle, et toujours génial.La nouvelle traduction de Sofiane Boussahel apporte à ces textes une saveur inédite.Journaliste, Nathalie Krafft a été rédactrice en chef du Monde de la musique pendant quinze ans. Elle est l'auteur, entre autres, de la nouvelle édition des Cahiers de conversation de Beethoven (2015), et Écouter Sibelius avec Éric Tanguy (2017), chez Buchet/Chastel.