Ecrit par un non-spécialiste passionné, ce petit livre vif et brillant s'adresse à tous, et entend fournir un manuel de résistance au discours sur l'art contemporain. Ce dernier fonde son emprise sur une vision mythifiée de l'histoire de l'art : le XXe siècle aurait été avant tout le siècle des avant-gardes, chacune ayant été plus loin que la précédente dans la remise en cause de notions comme la figuration, la beauté, et même l'oeuvre. Or non seulement ces notions anciennes ont continué d'exister dans les arts dits mineurs, mais surtout, il y a eu un autre XXe siècle artistique, une tradition de peinture qui s'est obstinée à représenter la réalité et qui réémerge aujourd'hui, de Bonnard à Balthus, de Morandi à Hopper, de Giacometti à Lucian Freud.
Cet essai présente cette autre histoire de l'art, dont l'existence infirme le discours, le mythe ... et le marché de l'art contemporain. Cette histoire s'est prolongée secrètement jusqu'à nous : il y a eu en France, au cours du dernier demi-siècle, de très grands artistes, dont certains sont encore vivants, qui ont continué de représenter le monde et de chercher la beauté. Connus d'un petit milieu de collectionneurs, de critiques, de poètes, mais ignorés des institutions culturelles et du grand public, ces artistes sont les sacrifiés de l'art contemporain, les véritables artistes maudits de notre époque. Comme les artistes maudits de jadis, ce sont eux pourtant qui rendent notre modernité digne d'être aimée et sauvée. Ils sont la gloire de l'art français.
40 % des oeuvres du Metropolitan Museum de New York sont des faux. C'est du moins l'opinion de son ancien directeur, Thomas Hoving. Après enquête, on se demande s'il n'est pas en-deçà de la vérité. Huit scandales mettant en scène de tristement célèbres faussaires sont racontés ici, pour lutter contre deux idées : non, il n'existe pas de "génie" du faux (sauf ceux qu'on n'a pas attrapés) ; oui, il y en a partout, et ils sont très difficilement détectables...
Les liaisons dangereuses de l'artiste, du financier et du fonctionnaire
Tout commence avec l'effondrement financier de 2008 et le sauvetage des cotes par les acteurs du marché de l'art. L'art contemporain (AC) vole de record en record ! Simultanément, l'illusion d'art disparaît. Une prise de conscience a lieu : où est passé l'art ? Apparaissent alors idées dissidentes et pratiques non conformistes. Face aux métamorphoses récentes de l'art contemporain, Aude de Kerros tente de répondre à la question que tout le monde se pose : combien de temps une utopie financière peutelle durer ? À quand le krach de l'AC ? Comment cela peut-il avoir lieu ? Après le succès de L'Art caché, elle nous propose une analyse documentée de l'art contemporain, dans sa compromission avec la finance et le pouvoir. Son ton vif et son propos nourri apportent un éclairage unique sur les relations perverses de l'AC avec les marchés et les institutions. En art contemporain, artistes, financiers et fonctionnaires forment un trio infernal.
Premier mouvement d'avant-garde du XXe siècle, le futurisme est fondé en janvier 1909, à Milan, par l'écrivain Filippo Tommaso Marinetti. Ce mouvement révolutionnaire veut instaurer une nouvelle approche du monde en général et de l'art en particulier en repensant l'homme dans sa confrontation avec la machine, la vitesse et la technologie. Être futuriste signifie poursuivre la régénération continue de toute chose, c'est-à-dire rechercher la plus totale adéquation de la vie humaine à la logique du devenir.
Aussi les futuristes inventent-ils mots en liberté, musique des bruits, sculptures cinétiques, assemblages plastiques mobiles, sonores et abstraits, architecture du verre, du fer et du béton, art du mouvement, danses plastiques, théâtre abstrait, tactilisme, jeux simultanés, pour réinventer, par l'art, la vie au quotidien : mode, design, jouets, communication postale, création graphique, typographie, meubles, sport, cuisine, comportement, sexualité, etc.
Le futurisme, avant de se compromettre en grande partie avec le régime fasciste, deviendra un modèle de référence pour les avant-gardes des années dix et vingt : le cubo-futurisme français et le constructivisme russe, le modernisme brésilien, l'ultraïsme espagnol, le vorticisme anglais, l'électricisme suédois, l'ardentisme mexicain, l'activisme hongrois, le formisme polonais, etc., sans parler du dadaïsme et du surréalisme. On retrouvera dans la plupart de ces mouvements, à la manière futuriste, la stratégie du manifeste et des
"soirées", l'organisation de spectacles, la projection de l'action culturelle au sein même du corps social. Le rôle historique du futurisme fut immense, car son exemplarité en fit le paradigme de ce qu'on a appelé "le siècle des avant-gardes".
Une galerie de portraits d'artistes décalés, à la vie et au destin hors du commun. Ces textes d'hommage mêlent poésie du quotidien, souffle lyrique et humour. Un livre qui donne envie d'en savoir toujours plus sur ces artistes au destin souvent tragique. Thomas Vinau, né en 1978 à Toulouse, vit au pied du Luberon. Il est l'auteur de trois romans édités chez Alma : Nos cheveux blanchiront avec nos yeux (2011), Ici ça va (2012) et La Part des nuages (2014). Les deux premiers ont été repris en poche par 10/18. Il est également l'auteur d'une vingtaine d'autres livres (jeunesse, poésie et nouvelles) dont Autre chose (Les Carnets du dessert de lune, 2015) et Bleu de travail (La Fosse aux ours, 2015). Il collabore aux revues et sites Décapages, Décharges, Vents-contraires.net, Le Chant du monstre...
L'histoire des images en mouvement est depuis longtemps dominée par un paradigme cinématographique. L'éclatement actuel des écrans nous oblige cependant à relire autrement ce passé. Non plus simplement comme le récit orienté d'un medium mais comme l'ouverture multiple d'une sphère : la sphère audiovisuelle. Et par « audiovisuel » on entend ici la part décisive d'images en mouvement produite au sein des industries culturelles. Les Champs de l'audiovisuel parcourt ainsi à nouveaux frais ce spectre d'images afin d'isoler les différents champs esthétiques qui le définissent, indépendamment du septième art. Au travers de l'analyse d'oeuvres diverses (Fantômas, Les Soprano, Faisons un rêve, I love Lucy, Loft Story, etc.) et de textes célèbres (Barthes, Skorecki, Bazin, Benjamin, etc.), le livre construit de manière progressive un panorama imprévu et une manière inédite de se rapporter aux images.
Barnett Newman associe ses oeuvres à la mystique juive, qu'il découvre en lisant Gershom Scholem. Dans ses tableaux, la couleur et la lumière expriment le divin. En se référant à la mystique juive, l'artiste honore la mémoire des Juifs pieux de l'Europe centrale assassinés par les hitlériens. Par ailleurs, le peintre est proche du messianisme libertaire et mystique d'intellectuels d'Europe centrale comme Landauer, Benjamin, Bloch et Buber. La spécificité de la mysticité des oeuvres de Newman est définie en la comparant avec celle de trois peintres abstraits : Mondrian, Rothko et Malevitch.
Le patrimoine culturel immatériel, couvert par la Convention de l'UNESCO de 2003, est par définition un patrimoine vivant, nourri par les communautés qui le portent. Aujourd'hui, le numérique, notamment le web, ouvre des perspectives prometteuses pour sauvegarder et valoriser ce patrimoine. Comment les nouvelles applications numériques peuvent-elles dialoguer avec les démarches d'inventaire conduites au niveau institutionnel ? Comment protéger les droits des communautés dans le cadre de l'enregistrement et de la publication sur Internet de leurs éléments patrimoniaux ?
Le thème du grand nu couché parcourt la peinture depuis la Renaissance comme une grande vague voluptueuse. En France plus particulièrement, après une éclipse « mythologique » sous forme de Diane au bain ou toute autre déesse à sa toilette ou à la chasse, elle revient dès le début du XIXe siècle avec Ingres et l'égyptomania qui sévit dans tous les domaines. Drapée dans ses turbans et parée de bijoux, cette sultane se cambre chez Delacroix, danse chez Moreau et devient terriblement sexuelle chez Picasso. Cet ouvrage analyse donc la figure du nu orientalisant, prouvant que celle-ci reste profondément actuelle.
Cet ouvrage offre une lecture particulière de l'art caribéen au travers d'une ouverture comparative à l'ensemble de la région, en associant les pratiques des pays des Petites et Grandes Antilles : Guadeloupe, Haïti et Jamaïque, sur une temporalité élargie et dans une vision plus globale que d'habitude. Une telle approche d'harmonisation vise l'optimisation de la perception et de la compréhension de l'âme de la création caribéenne. Elle a aussi pour projet un réajustement de la position de l'art de la Guadeloupe.
En 1504, les deux plus grands artistes de la Renaissance, Léonard et Michel-Ange, reçoivent commande de deux immenses fresques, célébrant chacune une bataille victorieuse de Florence, pour les deux parois opposées de la Salle du Conseil du Palazzo Vecchio. La bataille entre les deux génies, faite de rivalité, jalousie et admiration, va semer le trouble dans ce projet. Dans le même temps, Leonard prépare une oeuvre qui va rester à tout jamais dans l'Histoire de l'Art.
La notion d'inspiration est difficile car elle comporte de l'irrationnel, du spontané qui échappe à la logique. Son concept est étudié en Occident depuis l'Antiquité. En Asie, au contraire, elle n'a pas été conceptualisée en tant que telle : il y est plutôt question de sensation, d'intuition et d'éveil subit. Tout acte de création est d'abord le produit du souffle vital et de l'imprégnation. Que l'inspiration résulte d'une préparation consciente, de l'attente, de la prédisposition ou d'une fulgurance émanant d'une rencontre, cet ouvrage en a cherché les manifestations, les conditions d'émergence et la façon dont elle se déploie.
Des images peintes sur les parois des cavernes néolithiques aux graffitis et aux tags contemporains, des scarifications rituelles aux tatouages et aux piercings, des clips vidéos aux selfies postés sur les réseaux sociaux : les manifestations sont nombreuses et variées où se lisent des formes d'écriture de soi. Né d'un cycle de manifestations consacré au grand africaniste Leo Frobenius, cet ouvrage propose une exploration dans l'univers des "écritures de soi" par l'image.
L'ouvrage explore les rapports entre arts plastiques et poésie dans la culture hellénistique. Les auteurs étudient les liens qui unissent l'invention littéraire et les images de mythes chez les Grecs. Avec cette plongée dans la fabrique du mythe, elles montrent comment les représentations artistiques (sculpture, peinture, céramique, orfèvrerie) offrent aux poètes l'occasion d'explorer de nouvelles voies et mettent en évidence l'extraordinaire richesse du corpus mythologique qui nourrit aussi bien l'iconographie que la création poétique. Un ouvrage fondamental.
Un dossier spécial Masa-Fespaco :
Musique, théâtre, danse et cinéma : la critique de tous les spectacles du Masa d'Abidjan et des films du Fespaco de Ouagadougou. Un outil de connaissance et de débat. Face à la pensée unique, les artistes d'Afrique s'émancipent du regard occidental et explorent de plus en plus une intimité partagée, utilisant pour cela des formes épurées.
Entretiens avec metteurs en scène et réalisateurs.