& ce geste en pure perte de rage
et cruelle compassion
dont je risque avec toi l'échec
ce geste d'agiter un lambeau d'être
en remuant l'argile
illumine les matières impensées que la
danse a déposées
dans les os.
«quelle que soit la couleur de ta langue. Il n'y a pas d'interrogatoire innocent. Il faut rebrousser chemin. Commencer par oublier le premier mot. Puis, avaler une par une les pages du livre en commençant par la fin. Ne rien laisser pour preuve. Que ceci se consume au service de la joie la plus pure. L'ennemi n'aura pas même les cendres du passage,»
« La bibliothèque n'est que l'un des noms que nous donnons à l'univers », disait Borges. Ainsi se termine l'essai d'Alberto Manguel, premier texte du dossier intitulé « Hommage à la Bibliothèque universelle ». À l'image de cet énoncé, ce numéro des Écrits convie ses lecteurs à une grande partition visuelle, verbale et sonore. Ainsi les rapports entre poésie et musique font l'objet d'un dialogue inédit entre le compositeur Maxime McKinley et le poète Philippe Beck. Puis, dans un univers d'une grande véhémence empreint d'inquiétude et de désir, les peintures de Rafael Sottolichio, qui parsèment ces pages, offrent un prolongement visuel aux contributions de poètes confirmés tels que Cédric Demangeot et Larry Tremblay ainsi qu'aux essais de Madeleine Ouellette-Michlaska et Filippo Palumbo, pour ne nommer qu'eux.