Ken Follett nous plonge dans l'une des périodes les plus captivantes et les plus violentes de l'Histoire... La grande aventure du XXe siècle, telle que personne ne l'a jamais racontée. En 1911, les grandes puissances vivent leurs derniers instants d'insouciance. Bientôt la guerre va déferler sur le monde... De l'Europe aux États-Unis, du fond des mines du pays de Galles aux antichambres du pouvoir soviétique, en passant par les tranchées de la Somme, cinq familles vont se croiser, s'unir, se déchirer, au rythme des bouleversements de l'Histoire. Passions contrariées, rivalités et intrigues, jeux politiques et trahisons... Cette fresque magistrale explore toute la gamme des sentiments humains à travers le destin de personnages exceptionnels, visionnaires et ambitieux... Billy et Ethel Williams, Lady Maud Fitzherbert, Walter von Ulrich, Gus Dewar, Grigori et Lev Pechkov vont braver les obstacles et les peurs pour s'aimer, pour survivre, pour tenter de changer le cours du monde.Entre saga historique et roman d'espionnage, drames amoureux et lutte des classes, ce premier volet du Siècle raconte une vertigineuse épopée où l'aventure et le suspense rencontrent le souffle de l'Histoire...
"Il y a encore tant de choses que j'ignore au sujet de l'Amérique, de la vie, et de ce que l'avenir nous réserve. Mais je sais qui je suis. Mon père, Fraser, m'a appris à travailler dur, à rire souvent et à tenir parole. Ma mère, Marian, à penser par moi-même et à faire entendre ma voix. Tous les deux ensemble, dans notre petit appartement du quartier du South Side de Chicago, ils m'ont aidée à saisir ce qui faisait la valeur de notre histoire, de mon histoire, et plus largement de l'histoire de notre pays. Même quand elle est loin d'être belle et parfaite. Même quand la réalité se rappelle à vous plus que vous ne l'auriez souhaité. Votre histoire vous appartient, et elle vous appartiendra toujours. À vous de vous en emparer."
Michelle Obama
Par l'auteure du Voile de Téhéran, censurée en Iran. Une belle histoire familiale sur la diaspora iranienne.
Une famille iranienne séparée par la révolution de 1979 se réunit autour de Mère pendant dix jours dans une maison louée au bord de la mer sur la côte turque. Mère a eu six enfants et n'en a pas revu certains depuis vingt-huit ans. Elle vit avec Dokhi, sa petite-fille, dont les parents ont disparu dans des circonstances qui lui ont toujours été cachées. Au cours du séjour, Mère comprend que le poids des malentendus et du temps écoulé a profondément divisé la famille. Après plusieurs disputes, elle avertit ses enfants : c'est le moment ou jamais de régler les problèmes, sinon la famille sera définitivement désunie. Chacun incarne des reproches qu'ils se font les uns aux autres. Tous ont des ressentiments nourris par l'ignorance, le besoin d'afficher ses succès, de justifier ses manques. Mère, formidable figure maternelle, pleine d'empathie, est là pour entendre les points de vue, réconcilier les coeurs et encourager le désir de compréhension. Interdit en Iran, À ceux qui sont partis, à ceux qui sont restés est un hommage plein d'humanité et d'espoir à son peuple.
Un huis clos sur la banquise ! Une fascinante histoire d'ambition, d'héroïsme et de survie en Antarctique qui se lit comme un roman.
En 1897, la Belgica quitte Anvers avec Adrien de Gerlache, jeune capitaine à sa tête, Roald Amundsen, le futur grand explorateur en second, vingt-trois hommes d'équipage inexpérimentés et indisciplinés, et une demi-tonne d'explosifs : direction le pôle Sud magnétique !
Le vieux baleinier est vite pris dans l'étau des glaces. C'est le début de treize mois de cauchemar pour le premier hivernage en Antarctique dans un isolement extrême. En proie à divers maux et à l'invasion des rats, les hommes luttent pour ne pas céder au désespoir et à la folie grâce à l'ingéniosité d'un singulier personnage, à la fois chirurgien et ethnologue, Frederick A. Cook. Celui-ci leur impose ainsi de se nourrir de viande de pingouin pour éviter le scorbut, les expose à la lumière du feu en une tentative inédite de luminothérapie et les oblige à marcher chaque jour autour du navire. La Belgica réussira-t-elle à se dégager de la banquise au terme d'une extraordinaire et épique aventure qui servira d'exemple à la NASA comme aux futures expéditions vers le pôle Sud menées par Amundsen ?
Julian Sancton est un journaliste new-yorkais qui a écrit pour plusieurs magazines (Vanity Fair, The New Yorker, Esquire) qui l'ont envoyé aux quatre coins du globe. Encensé par les journaux anglo-saxons, son livre a été traduit en plusieurs langues et sélectionné par le Times comme l'un des meilleurs de l'année 2021.
Qu'êtes-vous prêts à sacrifier pour la vérité ?
Depuis des décennies, Maria Ressa fait face au pouvoir philippin. Son travail sur les mensonges du gouvernement l'a placée dans la ligne de mire de l'homme le plus puissant du pays : le président. Traquée, elle risque plus de cent ans de prison pour avoir raconté la vérité.
Éprise de justice, la journaliste livre un récit puissant sur la démocratie qui meurt de mille entailles sur Internet. Une véritable bombe atomique invisible y a explosé, assassinant nos libertés. Grâce aux reportages de Maria Ressa, tout un réseau de désinformation est mis au jour, qui va de la guerre contre la drogue de Duterte aux Philippines à l'assaut du Capitole à Washington, du Brexit à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de la cyberguerre en Chine à Facebook et à la Silicon Valley.
Voici l'appel de Maria Ressa à résister et à lutter pour notre avenir.
« Une de mes héroïnes personnelles...
Et une figure d'alerte importante pour nous tous. »
Hillary Clinton
Maria Ressa est lauréate du prix Nobel de la paix 2021 pour son travail de défense de la liberté d'expression et de la démocratie. Elle est journaliste, cofondatrice et présidente de Rappler, le premier média en ligne des Philippines. Elle a remporté le Prix pour la liberté de la presse de l'Unesco en 2021, a été élue personnalité de l'année par le Time en 2018 et l'une des 100 Femmes du siècle en 2020.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Odile Demange
Quand on pense à nos ancêtres homininés, on les imagine vivant dans la savane. Certainement pas dans des forêts tropicales, qu'on juge improductives à cause de leurs sols médiocres, des risques naturels mortels, de la présence d'animaux insaisissables et des climats extrêmes.Et pourtant, les forêts tropicales ont été essentielles à la vie sur toute la surface de la Terre, depuis l'apparition des premières plantes il y a des millions d'années, puis l'évolution des dinosaures et des premiers mammifères. Elles ont servi de pépinières à nos ancêtres qu'elles ont biologiquement façonnés. Elles ont abrité certaines des plus grandes villes préindustrielles du monde comme Angkor. Elles ont vu se développer des pratiques d'agriculture propres. Aujourd'hui encore, elles sont primordiales dans la régulation des phénomènes atmosphériques. Sans parler de leur rôle dans la production de la majorité de nos biens de consommation !Mais l'Anthropocène, qui a commencé dans ces mêmes forêts il y a six mille ans avec l'activité humaine, pourrait bientôt faire basculer ce fragile équilibre.S'appuyant sur les dernières découvertes en biologie, botanique, climatologie, histoire et anthropologie, l'archéologue Patrick Roberts trace une histoire du monde selon ses jungles. Seule cette compréhension renouvelée permet de réagir de manière adaptée aux enjeux actuels de protection du climat et de la biodiversité qui nous concernent tous. À trente-deux ans, Patrick Roberts est directeur du laboratoire d'isotopes stables du département d'archéologie à l'Institut Max Planck. Couronné par plusieurs prix, membre de l'Académie européenne des sciences, il a publié son premier livre en 2019. Au-delà des interactions entre l'homme et la forêt tropicale, il s'intéresse à la relation entre changement climatique et changement culturel de notre espèce. Traduit de l'anglais par Odile Demange
Comment construire un ordre international commun dans un monde marqué par des perspectives historiques divergentes, des conflits violents, la prolifération des technologies et l'extrémisme idéologique ? C'est le défi ultime du xxie siècle, auquel Henry Kissinger tente ici de répondre.
Son constat de départ est qu'il n'a jamais existé de véritable « ordre mondial ». Tout au long de l'histoire, chaque civilisation, se considérant comme le centre du monde et regardant ses principes comme universellement pertinents, a défini sa propre conception de l'ordre. Aujourd'hui, ces diverses conceptions entrent en confrontation, et il n'existe pas de consensus entre les principaux acteurs sur les règles d'action et leurs limites, ni sur le but ultime poursuivi. La conséquence en est une forte montée des tensions.
S'appuyant sur sa longue expérience, Kissinger raconte de l'intérieur plusieurs épisodes cruciaux de l'histoire mondiale - les délibérations internes à l'administration Nixon lors de la guerre du Vietnam, les relations entre Reagan et Gorbatchev pendant la glasnost - et offre une analyse fascinante d'événements plus récents - les négociations nucléaires avec l'Iran, les printemps arabes, les tensions avec la Russie en Ukraine, l'apparition de Daech...
Limpide et provocant, mêlant analyse historique et prospective géopolitique, cet ouvrage unique ne pouvait être écrit que par un homme ayant consacré sa vie à la politique et à la diplomatie.
Henry Kissinger a été secrétaire d'État sous Richard Nixon et Gerald Ford et a conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Lauréat du prix Nobel de la paix en 1973, son dernier ouvrage paru en France est De la Chine (Fayard, 2012).
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Odile Demange.
« Un Kissinger du meilleur cru. » Hillary Clinton dans le Washington Post
« La conclusion de Kissinger mérite d'être lue et comprise par tous les candidats à l'élection présidentielle de 2016. L'ordre du monde en dépend. » Lionel Barber, Financial Times
Plongeant les lecteurs dans la Rome des années 1920-1930, à l'époque où Mussolini remodelait la capitale italienne à son image, Le Maître des Airs raconte l'histoire d'un héros improbable : Lauro de Bosis, fils d'un aristocrate italien et d'une beauté de la Nouvelle-Angleterre, qui s'est transformé en un Icare des temps modernes, prenant seul les commandes d'un petit avion pour démontrer que la prétendue maîtrise du ciel par le Duce n'était qu'un bluff.
En 1931, Lauro de Bosis, poète et aviateur, parviendra à larguer au-dessus de Rome des milliers de tracts incitant la population italienne à la désobéissance, avant de s'abîmer en mer et de disparaître à jamais. Le tract s'ouvrait par ces mots : « Qui que tu sois, tu maudis certainement le Fascisme et tu en ressens toute la honte servile. Mais, par ton inertie, tu en partages la responsabilité. »
Entremêlant son récit d'épisodes de la vie d'autres artistes et intellectuels contemporains (horripilés par le fascisme, comme Hemingway, ou au contraire séduits par lui, comme Ezra Pound), Taras Gresoe nous offre le portrait d'un héros magnifique. C'est une histoire inspirante de résistance, un exemple qui, de jour en jour, se révèle plus essentiel pour notre époque.
"Quand j'ai repris mes esprits, je me trouvais chez cet homme, dans la chambre à coucher. Debout dans un coin de la pièce, je serrais étroitement contre moi le tchador blanc dont on m'avait affublée avant de me conduire dans cette maison. J'essayais de ne faire aucun bruit, espérant qu'il ne remarquerait pas ma présence. Dans ce silence absolu, les larmes coulaient jusque sur ma poitrine. Mon Dieu, comment comprendre ces moeurs ? Un jour, ma famille voulait me tuer sous prétexte que j'avais échangé quelques mots avec un homme que je connaissais depuis deux ans, sur lequel je savais beaucoup de choses, que j'aimais et que j'étais prête à suivre au bout du monde, et le lendemain elle prétendait m'obliger à coucher dans le même lit qu'un étranger dont j'ignorais tout et qui ne m'inspirait que de la terreur. " Massoumeh, seize ans, n'a qu'un désir : poursuivre ses études. Un rêve accessible aux filles depuis que le shah a modernisé l'Iran. Mais quand ses frères découvrent qu'elle vit une histoire d'amour, très innocente, avec un voisin, ils la marient à un homme qu'elle ne connaît pas et n'a même jamais vu. D'abord désespérée, Massoumeh se rebelle et prend son existence en main.Ce roman d'une femme déterminée qui affronte son destin dans une société en plein bouleversement a connu le succès dans le monde entier.
Dévoiler, à partir de six tableaux de Vermeer et d'une faïence, le monde en mutation du XVIIe siècle, tel est le pari de ce livre magnifique salué unanimement par la critique. Une simple jatte de fruits dans La Liseuse à la fenêtre nous entraîne sur les routes du commerce maritime de la fameuse porcelaine bleu et blanc en provenance de Chine, tandis qu'un somptueux chapeau de feutre dans L'Officier et la jeune fille riant nous mène au Canada jusqu'aux fourrures de castor que Samuel Champlain soutire à ses alliés hurons. Au total, sept voyages fascinants pour nous révéler ce que fut réellement l'ampleur des échanges culturels et commerciaux entre l'Est et l'Ouest à l'origine de notre mondialisation actuelle. « Jubilatoire. » (Le Figaro littéraire)
La suite des Dernières heures. Une pandémie. Un confinement médiéval.D'une poignée de gens dépendent la survie et la liberté de milliers d'hommes.
À l'aube de l'an 1349, la peste noire continue de ravager l'Angleterre. Dans le Dorsetshire, les gens de Develish, toujours en quarantaine, se demandent s'ils sont les seuls survivants. Guidés par Lady Anne, ils attendent, sachant que lorsque les réserves de nourriture viendront à manquer, ils devront quitter le domaine. Mais où trouveront-ils refuge au-delà des douves ? Accompagné de cinq jeunes hommes, le courageux serf Thaddeus Thurkell va oser se confronter à la terrible réalité. Avec Lady Anne, il va imaginer une ruse pour aff ranchir les paysans de Develish. Face à eux, un prêtre et deux régisseurs cherchent à tout prix à conserver les bénéfi ces que leur a apportés la peste noire. La sécurité des habitants du domaine s'en trouve menacée... Après Les Dernières Heures, Au tournant de minuit explore brillamment les répercussions de la pandémie et les conséquences politiques et sociales de la mort de milliers de gens." Intrigues malveillantes, jalousies, amours interdites et héroïsme fabuleux vont émailler cette période noire. "La Croix
De tableau en tableau, du Mongol Kubilaï Khan, qui aimait à chasser en compagnie de guépards dans son palais de Xanadu, au traître Liang Hongzhi condamné à mort pour collaboration avec le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale, en passant par la princesse bleue que Marco Polo conduisit de Chine jusqu'en Perse et par Zheng He, l'amiral chinois qui, au coeur du XVe siècle, sillonna l'océan Indien bien avant les Européens au cours de sept voyages, Timothy Brook continue d'arpenter les routes de la mondialisation à partir de la Chine. À travers l'histoire de treize personnages, souvent inattendus mais emblématiques de leur époque - empereurs, aventuriers, marchands, eunuques, pirates, missionnaires, orfèvres, soldats.. -, il nous dépeint un Grand État qui, loin d'être replié sur lui-même, n'a jamais cessé d'être connecté au reste du monde, que ce soit ses proches voisins ou les puissances impérialistes d'Europe. Une fresque ambitieuse sur huit siècles (XIIIe-XXe siècle) servie par une érudition époustouflante et un grand talent narratif.
Mois de juin de l'an 1348 : une épidémie monstrueuse s'abat sur le Dorset et décime peu à peu les habitants. Nobles et serfs meurent par milliers dans d'atroces souffrances. Quand la pestilence frappe Develish, Lady Anne a l'audace de nommer un esclave comme régisseur. Ensemble, ils décident de mettre le domaine en quarantaine pour le protéger. Bientôt, les stocks de vivres s'amenuisent et des tensions montent car l'isolement s'éternise. Les villageois craignent pour leur sécurité lorsqu'un événement terrible menace le fragile équilibre. Les gens de Develish sont en vie, mais pour combien de temps encore ? Et que découvriront-ils quand le temps sera venu pour eux de passer les douves ?Quand la grande dame du roman noir anglo-saxon s'attaque à la saga historique, elle nous offre le plus captivant et haletant des page-turners.
En 1901, le mot " bonne à tout faire " est absent du premier dictionnaire d'Oxford. Ce roman est l'histoire de celle qui l'a volé.
Esme a grandi entourée de mots, dans le Scriptorium où son père, lexicographe, rassemble des définitions pour constituer le premier dictionnaire d'Oxford.
Mais le jour où elle découvre la fiche égarée de bonne-à-tout-faire, la petite fille comprend que tous les mots ne sont pas égaux. Le plus souvent, les termes triviaux qui ont trait aux femmes et à leur vie quotidienne sont écartés par son père et ses collègues.
Elle décide alors de sauver les paroles de ces femmes. Tout en traçant sa voie dans une société encore très étriquée, Esme commence à constituer son propre dictionnaire. Celui des mots oubliés.
" Captivant, poignant et merveilleusement écrit. "
Library Journal
« Un des livres les plus inspirants de l'année. Un témoignage extraordinaire et un enseignement profond qui vous entraînent dans une lecture émerveillée page après page. Un trésor d'idées pour aller toujours plus loin dans la pratique spirituelle et pour extraire la quintessence de notre existence. » Matthieu Ricard
Une nuit d'été, à trente-six ans, l'abbé Yongey Mingyour Rinpotché fait le mur : il décide, dans le plus grand secret, d'abandonner le confort de son monastère et le prestige de son nom. Son voyage en solitaire va durer plus de quatre ans.
Cette aventure humaine et spirituelle, nous la suivons à travers tous les états que traverse le voyageur : jouissance de la liberté, mais aussi difficulté de la solitude et de la gêne. Car l'abbé a fait le choix de pousser le dénuement à l'extrême, jusqu'à frôler la mort.
Cet épisode le confronte à ses craintes, mais lui apporte surtout une sagesse nouvelle qu'il transmet au lecteur avec franchise et sérénité. Les réponses aux angoisses les plus accablantes se trouvent souvent à l'extérieur de notre zone de confort ; et rechercher la difficulté pour mieux l'accepter nous permet de transformer notre peur de mourir en joie de vivre.
« À la fois thriller, autobiographie et enseignement bouddhiste, voilà un livre extraordinaire. » Pr Richard J. Davidson, auteur des Profils émotionnels (Les Arènes, 2018).
« Un des livres les plus généreux, beaux et essentiels que j'aie jamais lus. » George Saunders, auteur de Lincoln au Bardo (Fayard, 2019).
Le Bûcher des vanités des années 2010 " Miami est la seule ville d'Amérique - et même du monde, à ma connaissance - où une population venue d'un pays étranger a établi sa domination en l'espace d'une génération à peine. Je veux parler des Cubains de Miami. Ici, Nestor, un policier cubain, se retrouve exilé par son propre peuple pour avoir sauvé de la noyade un misérable émigrant clandestin de La Havane ; Magdalena, sa ravissante petite amie, le quitte pour des horizons plus glamour dans les bras d'un psy spécialiste de l'addiction à la pornographie ; un chef de la police noir décide qu'il en a assez de servir d'alibi à la politique raciale du maire cubain ; un journaliste WASP aux dents longues s'échine à traquer le scoop qui lui permettra de se faire une place à la hauteur de son ambition... et je n'évoque là que quelques-uns des personnages de Bloody Miami. C'est un roman, mais je ne peux m'empêcher de me poser cette question : et si nous étions en train d'y contempler l'aurore de l'avenir de l'Amérique ? " Tom Wolfe " Tentaculaire, foisonnant, obsédant, exaltant, exigeant, dopé à la caféine " The Miami Herald " Lire Tom Wolfe, c'est comme passer une journée au parc d'attractions : on est lancé à toute allure sur les rails sifflants d'une narration où les scènes s'enchaînent, portées par une prose électrique. " The Wall Street Journal
Roman traduit de l'anglais par : Odile Demange
Rien ne semble devoir troubler l'existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maîtresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins, sa soeur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là, et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l'imposante bibliothèque du château. Mais le climat s'alourdit soudain lorsque, à la veille du bal d'automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune soeur d'Elizabeth, Lydia, et son mari, Wickham, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s'invitent la mort, la suspicion mais aussi le romanesque.
Dans La mort s'invite à Pemberley, P.D. James associe sa longue passion pour l'oeuvre de Jane Austen à son talent d'auteur de romans policiers pour imaginer une suite à Orgueil et Préjugés, six ans après la fin du roman, et y camper une intrigue à suspense. Elle le fait avec une grande fidélité aux personnages d'Austen, et en même temps dans le plus pur style de ses romans policiers, dans lesquels elle fait affleurer, et souvent approfondit, des problèmes de société - ici ceux de l'Angleterre du début du XIXe siècle : domestiques et maîtres, dureté de la justice, abîme entre le mode de vie des privilégiés et celui des petites gens.
Un roman qui enchantera les admirateurs de P. D. James et, tout aussi nombreux, les nombreux aficionados de Jane Austen.
À l'origine de l'anthropologie moderne se trouve un homme, Franz Boas, juif allemand né en 1858 qui émigra aux États-Unis et révolutionna les sciences humaines en apportant une base scientifique à ce qu'on appelle aujourd'hui le « relativisme culturel ». Il consacra une grande partie de sa vie à l'étude des Inuits et des tribus indiennes de la côte Nord-Ouest des États-Unis, s'attacha à prouver que quelles que soient les différences de couleur de peau, de genreou de coutumes, l'humanité est une et indivisible, et eut une influence considérable sur Claude Lévi-Strauss.
La Réinvention de l'humanité retrace le parcours de cet intellectuel en avance sur son temps et celui de ses élèves, tout aussi anticonformistes et visionnairesque lui, parmi lesquels Margaret Mead, Ruth Benedict, Ella Cara Deloria ou encore Zora Neale Hurston. Ensemble, ces hommes et ces femmes firent profondément évoluer le regard que nous portons sur l'humanité et démantelèrent les mécanismes à l'origine de la xénophobie et du racisme.
Dans une petite ville de la Baltique bercée par le rythme incessant des vagues, Christian assiste à la minute de silence observée dans son lycée en mémoire de Stella Petersen, professeur d'anglais morte en mer. Stella fut le grand amour de Christian, un amour volé aux conventions qui régissent les relations entre professeurs et élèves, un amour fait de silences et d'interrogations, de découvertes fragiles et de beauté. Dans une prose lumineuse, toute de tendresse et de retenue, Siegfried Lenz nous offre un roman intimiste, presque onirique, sur l'éblouissement d'un premier amour et sur la douleur de l'inachèvement. " Ce roman est à la fois une leçon d'écriture et une histoire bouleversante. " Le Monde
Ce livre passionnant et brillamment mené, écrit par un professeur de relations internationales américain habitué des médias, dont c'est le premier ouvrage traduit en français, nous conte, à travers l'histoire d'un des fleurons de l'hôtellerie mondiale (le Pera Palace) et d'un train (l'Orient Express) dont le seul nom évoque des images d'exotisme suranné, la transformation d'une ville (Istanbul) qui, au début du XXe siècle, quitta à jamais les atours séduisants de la Constantinople cosmopolite de jadis pour entrer de plain-pied dans la modernité. Il nous offre aussi une saisissante galerie de personnages, dont certains fort célèbres : Agatha Christie, John Dos Passos, Ernest Hemingway, Léon Trotsky...
Après le succès du Voile de Téhéran, le nouveau roman de Parinoush Saniee. À quatre ans, Shahaab ne parle toujours pas. Protégé par sa mère, il n'a pas conscience de sa différence et vit heureux. Puis il découvre que son entourage, y compris son père, le prend pour un idiot et se moque constamment de lui. Son monde de paix et d'harmonie s'écroule. Comment faire face à la violence psychologique dont il est victime ? Submergé par la révolte, Shahaab devient un véritable petit démon. Jusqu'à l'arrivée de sa grand-mère. À force d'amour et d'écoute, elle le délivre de sa rage et lui apprend à communiquer. Les voix de Shahaab et de sa mère, Maryam, se mêlent pour raconter cette histoire vraie d'une enfance brisée puis reconstruite. De livre en livre, Parinoush Saniee dénonce l'aveuglement des parents iraniens, déchirés entre leur volonté d'émancipation et la pression d'un islam rigoriste, face à la détresse de leurs enfants.
Les dernières années de la vie de Charles Dickens revisitées par son ami, l'écrivain opiomane Wilkie Collins, ou le récit étourdissant d'une vertigineuse descente aux enfers. 9 juin 1865. Charles Dickens, alors au faîte de sa gloire, regagne secrètement Londres en train, accompagné de sa maîtresse. Soudain, à Staplehurst, sur un pont, l'express déraille. Seul le wagon où a pris place " l'écrivain le plus célèbre du monde " échappe par miracle à la catastrophe. Au fond du gouffre, alors que Dickens tente de porter secours aux survivants, sa route croise celle d'un personnage à l'allure spectrale qui va désormais l'obséder : Drood. De retour à Londres, Dickens confie le secret de son étrange rencontre à Wilkie Collins, écrivain lui aussi. Quels liens unissent désormais l'inquiétant Drood et l'Inimitable, comme le surnomme avec admiration et ironie Collins ? C'est ce que ce dernier cherche à découvrir en se lançant à la poursuite de Dickens. Mais peut-on raisonnablement accorder crédit au récit de Collins, opiomane en proie à la paranoïa et aux hallucinations ? Inspiré par Le Mystère d'Edwin Drood, oeuvre mythique que Dickens laissa inachevée à sa mort - cinq ans jour pour jour après son accident de chemin de fer -, Drood nous entraîne, de cryptes en catacombes, dans le Londres interlope de Jack l'Éventreur et des sciences occultes. Roman biographique, historique, victorien, roman populaire, policier, psychologique, gothique, fantastique... Dan Simmons se joue des genres et des codes pour nous offrir ce livre envoûtant, qui est également une formidable réflexion sur le processus de création littéraire.
Méfiez-vous du monstre que vous avez créé.
En apparence, une famille bourgeoise sans histoire, émigrée en Angleterre depuis un pays africain : la mère, le père et les deux fils. Mais les Songoli cachent un secret : Muna, quatorze ans, orpheline. Elle dort à la cave, vit recluse, sans que personne de l'extérieur ne soupçonne son existence, et sert d'esclave à toute la famille. Puis un jour, le plus jeune des deux fils ne revient pas de l'école. Scotland Yard investit la maison afin d'enquêter sur sa disparition. Face à la police, le couple Songoli est obligé de donner le change et de traiter Muna comme sa fille. Mais ce que ses tortionnaires n'ont pas deviné, c'est que Muna est extrêmement intelligente... Manipulatrice de génie, elle organise méticuleusement sa vengeance.Une plongée oppressante dans la psyché d'une adolescente criminelle. Si vraisemblable, si proche de ce qu'on peut lire à la page des faits-divers, qu'on ne peut s'en détacher, fasciné.
Une romancière à succès revient sur un crime commis dans la demeure de sa grand-mère pendant la guerre, un soir de réveillon. Un employé de bureau qui s'est introduit de nuit dans le bureau de son patron pour feuilleter ses revues pornographiques devient le témoin d'une aventure amoureuse illicite, et bientôt d'un meurtre qui le place face à un dilemme atroce. Le fringant inspecteur Adam Dalgliesh enquête sur la mort d'un patriarche qui s'est suicidé dans des circonstances suspectes, puis sur celle d'un très vieux monsieur très riche qui aurait été empoisonné par sa très jeune femme soixante-sept ans plus tôt...
Dans la lignée de ses illustres prédécesseurs - Edgar Allan Poe, Arthur Conan Doyle, Agatha Christie ou G. K. Chesterton -, Phyllis Dorothy James s'est adonnée avec brio à l'écriture de nouvelles piquantes et raffinées. Les plus savoureuses d'entre elles sont rassemblées dans ce recueil posthume où l'on retrouve avec bonheur la plume acérée de la grande dame de la littérature policière.
Traduit de l'anglais par Odile Demange
Préface de P.D. James
Née en 1920 et disparue en 2014, Phyllis Dorothy James a exercé des fonctions à la section criminelle du Home Office avant de se consacrer à l'écriture. Mélange d'understatement britannique, d'analyse sociale et d'humour, ses livres lui ont valu d'être sacrée « nouvelle reine du crime ».