Il y avait là de petites villes avec leurs églises, quelques commerces, des champs, et au loin, la centrale. C'était un coin paisible entouré de montagnes et de forêts. Jusqu'à l'accident. Il a fallu évacuer, condamner la zone, fuir les radiations. Certains ont choisi de rester malgré tout. Trop de souvenirs les attachaient à ces lieux, ils n'auraient pas vraiment trouvé leur place ailleurs. Marc, Alessandro, Lorna, Sarah et Fred sont de ceux-là. Leur amitié leur permet de tenir bon, de se faire les témoins inutiles de ce désert humain à l'herbe grasse et à la terre empoisonnée. Rien ne devait les faire fléchir, les séparer. Il suffit pourtant d'une étincelle pour que renaisse la soif d'un avenir différent : un enfant bientôt sera parmi eux. Laurent Petitmangin, toujours aussi bouleversant d'humanité, nous raconte les souvenirs indélébiles, les instincts irrépressibles et la vie qui toujours impose sa loi au coeur de ces terres rendues au règne animal.
"Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d'une femme à l'asile. - Et alors, qu'y a-t-il d'extraordinaire à cela ? demandai-je.- Sous sa robe, c'est là que je les ai cachés.- De quoi parlez-vous ? - Les cahiers... Ceux de Rose."
Ainsi sortent de l'ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin. Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec Né d'aucune femme la plus vibrante de ses oeuvres. Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l'âme humaine.
C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le coeur de trois hommes. Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir.
Nathalie Séchard, celle qui incarna l'espoir de renouveau à la tête de l'État, a décidé de jeter l'éponge et de ne pas briguer un second mandat. La succession présidentielle est ouverte. Au sein du gouvernement commence alors un jeu sans pitié. Dans une France épuisée par deux ans de combats contre la pandémie, les antivaxs manifestent, les forces de police font appliquer un confinement drastique, les émeutes se multiplient. Le chaos s'installe. Et Clio, vingt ans, normalienne d'ultragauche, fille d'un prétendant à la présidence, devient une cible...
Alors que la guerre vient de s'achever, dans les décombres de Berlin, Käthe et Gerd s'engagent dans la construction du monde nouveau pour lequel ils se sont battus. Ils imaginent un programme où les enfants des élites intellectuelles, retirés à leurs familles, élevés loin de toute sensiblerie, formeraient une génération d'individus supérieurs assurant l'avenir de
l'Allemagne de l'Est. Mais, à l'ouest du mur qui s'élève, une femme a d'autres idéaux et rêves de renouveau. Liz, architecte américaine, entend bien tout faire pour défendre les valeurs du monde occidental. Quand Gerd rencontre Liz, la force de ses convictions commence à vaciller...
Ainsi Berlin, second roman de Laurent Petitmangin, confirme l'immense talent de son auteur pour sonder les nuances et les contradictions de l'âme humaine. Avec son héros tiraillé entre deux femmes, ballotté par l'Histoire, se tenant à mi chemin entre deux facettes de Berlin, deux mondes, l'auteur dessine le duel entre sentiments et idéaux, un combat éternel mené contre soi-même.
Un portrait de femme moderne, active, rebelle, qui fait bouger les lignes, voilà ce que cherchent tous les éditeurs pour la prochaine rentrée littéraire. Et parmi eux, Delafeuille a intérêt, s'il veut garder son poste, à dénicher le livre qui sera au centre de l'attention en septembre. Mais contre toute logique commerciale, le roman qui l'attire vraiment est celui de Luc, auteur un rien misogyne auquel il est depuis longtemps lié. L'écrivain a décidé de consacrer son texte à Delphine, sa femme, et cette dernière que Delafeuille rencontre dans la vraie vie, devient son obsession. Pourtant, tous - directrice commerciale sans scrupule, libraire philosophe, étudiante inspirée - sont là pour lui rappeler les règles du jeu : aucune chance que cette histoire s'achève par une idylle entre l'éditeur et la femme de l'auteur. Le Livre de la rentrée dresse un portrait drôle et acide de notre époque, de ses combats et de ses modes. Dans ce roman où le réel et la fiction s'entremêlent, Luc Chomarat se joue de la littérature et nous offre un hymne à la lecture et à l'imaginaire.
Le 1er janvier 1898, un chiffonnier découvre le corps d'un enfant sur les pentes de la Croix Rousse. Très vite, on identifie un gamin des quartiers populaires que ses parents recherchaient depuis plusieurs semaines en vain. Le commissaire Jules Soubielle est chargé de l'enquête dans ce Lyon soumis à de fortes tensions à la veille des élections. S'élèvent les voix d'un nationalisme déchainé, d'un antisémitisme exacerbé par l'affaire Dreyfus et d'un socialisme naissant. Dans le bruissement confus de cette fin de siècle, il faudra à la police pénétrer dans l'intimité de ces ouvriers et petits commerçants, entendre la voix de leurs femmes et de leurs enfants pour révéler les failles de cette république qui clame pourtant qu'elle est là pour défendre les faibles. Avec ce premier polar historique, Gwenaël Bulteau, d'une plume aussi poétique que vibrante, nous fait entendre la clameur d'un monde où la justice peine à imposer ses règles, au détour d'une enquête qui fera tomber les masques un à un.
2013, Tunis. À l'issue d'une manifestation, une jeune française est arrêtée et conduite à La Manouba, la prison pour femmes. Entre ces murs, elle découvre un nouvel ordre du monde, des règles qui lui sont dictées dans une langue qu'elle ne comprend pas. Au sein du Pavillon D, cellule qu'elle partage avec vingt-huit codétenues, elle n'a pu garder avec elle qu'un livre, Les Contemplations de Victor Hugo. Des poèmes pour se rattacher à quelque chose, une fenêtre pour s'enfuir. Mais bientôt, dans les marges de ce livre, la jeune femme commence à écrire une autre histoire. Celle des tueuses, des voleuses, des victimes d'erreurs judiciaires qui lui racontent au fil des jours leur vérité. Celle de ces femmes qui partagent son quotidien, lui offrent leurs regards, leurs sourires et lui apprennent à rester digne quoi qu'il arrive. Vibrant d'humanité, Les Contemplées, roman autobiographique enflammé, nous livre l'incroyable portrait d'un groupe de femmes unies face à l'injustice des hommes.
« Mes parents, j'avais l'impression de les connaitre comme si je les avais faits. Cette jeune femme tres Nouvelle Vague, cinquante de tour de taille, des dents blanches et bien alignees, grande douceur un peu triste, c'etait ma maman. L'autre, si grand que la plupart du temps je ne savais pas trop a quoi il ressemblait la-haut, une voix qui descendait d'entre les nuages, c'etait le professeur. Mon papa.» Dans cette petite famille se joue l'eternelle aventure de l'enfance. Il y a les combats acharnes contre les copains cow-boys, les stratagemes habiles pour trouver sa place dans la cour de recre, les questionnements existentiels et la fascination pour les femmes si indechiffrables. Et pendant ce
temps, d'autres luttent pour la liberte,tuent des presidents, marchent sur la lune,menent une guerre froide...
Des souvenirs vagues de la maternelle aux elans de l'adolescence, Luc Chomarat nous invite a redecouvrir un monde empli de mysteres et peuple d'amis imaginaires. De sa plume impertinente et pleine d'esprit, il propose de cheminer a hauteur
d'enfant sur la route faite de reves et de defis qui mene a l'age adulte.
À Caréna, l'enquêteur Siriem Plant est chargé par le Ministère des Anciens combattants de découvrir l'identité d'un mystérieux soldat plongé dans le coma. On ne sait d'où vient cet homme, quelle fut son histoire, ni même si le nom qu'il utilise, Carlus Turnay, est bien le sien. Et pourtant, des familles se bousculent pour reconnaître en lui un proche disparu. Plant n'a d'autre choix que de chercher des témoins parmi les anciens frères d'armes de l'inconnu. Mais les survivants ne sont pas légion et il devra arpenter les routes pour rencontrer celles qui attendaient le retour de ces gueules d'ombre aujourd'hui disparues - épouses, amantes, mères, soeurs... De femme en femme, il lui faudra reconstituer le puzzle de l'énigmatique Carlus Turnay. Au fil de cette enquête insolite menée dans les décombres d'un pays fictif, Lionel Destremau impose, dès ce premier roman, son univers littéraire unique.
Lorsqu'on le trouve, l'enfant est à peine recouvert de quelques feuilles, un corps dissimulé à la va-vite dans la forêt. L'inspecteur Filem Perry est chargé de découvrir ce qui est arrivé à ce gosse que personne ne semble connaître ni rechercher. Pour seul indice, une petite boîte à musique trouvée au fond d'une poche. Tandis qu'il tente de dénouer les fils de cette affaire, son enquête le mènera sur les traces de l'héritier sans talent d'un empire industriel, d'un déserteur de l'armée qui a trop goûté à la violence, d'une jeune fille candide tombée amoureuse du mauvais gars... À travers eux vont se dévoiler des secrets de famille, des amitiés troubles, des amours déchirantes et le destin exceptionnel d'Arkan Neria, ce patriarche qui trône dans l'ombre et qui, des champs de coton aux cabarets de Caréna, fut tour à tour jockey, docker, boxeur ou aviateur. Toutes ces vies entremêlées deviendront autant de pièces dans le puzzle que Filem Perry devra reconstituer. Avec cette fresque policière au puissant souffle romanesque, Lionel Destremau nous entraîne dans un univers littéraire à l'atmosphère saisissante, nous guidant d'un personnage à l'autre dans les ramifications troubles d'une intrigue mosaïque.
Ce livre retrace l'histoire d'un monde souterrain et de ses évolutions au fil du siècle. Jérôme Pierrat nous raconte les premiers escrocs et leurs bandes de quartier puis les malfrats en costumes rayés du Milieu marseillais ou parisien. Il nous emmène de Buenos Aires à Shanghaï, tandis que des Français de l'entre-deux-guerres deviennent les maîtres des trafics et du proxénétisme. Il nous raconte la seconde guerre et ses combines qui feront naître de nouveaux truands. Puis la manière dont le Milieu tisse des liens étroits avec les politiques et s'impose dans les affaires légales tout en gardant leur fond de commerce, vol, jeu, prostitution, arnaque et drogue... Des Renucci, Guérini ou Carbone, fratries sanguinaires de l'entre-deux-guerres, aux caïds de la drogue et des jeux de l'an 2000, en passant par les collabos et résistants de l'Occupation, ce livre fait revivre mille réseaux et figures de légende, et dessine la face cachée de l'histoire contemporaine, une grande saga où petites et grandes histoires se croisent, avec leurs figures, leurs trafics, et leurs guerres.
Bob Dumont, agent secret, combat sans cesse le maléfique Igor. D'aventure en aventure, notre héros surentraîné au charme dévastateur lutte pour l'empêcher de devenir le maître du monde. Mais au détour d'une rue de Singapour, alors qu'il quitte les bras d'une hôtesse de l'air, Dumont tombe sur un adversaire d'une autre trempe. Delafeuille, éditeur parisien, n'a pas l'intention d'ingurgiter une fois de plus les clichés invraisemblables, racistes et sexistes de ce roman. Le monde du livre a changé, les lecteurs ont d'autres exigences. Pour donner un nouveau souffle à cette histoire, l'éditeur a décidé de rentrer dans le récit, de récupérer Bob Dumont et de l'emmener chez John Davis, l'auteur, histoire d'avoir entre hommes une petite conversation... Avec ce pastiche de roman d'espionnage inventif et surprenant, Luc Chomarat nous entraîne dans un imbroglio romanesque des plus réjouissants. Course-poursuites et scènes de combat se mêlent à un portrait plein d'humour des auteurs et des éditeurs, et à une étonnante réflexion sur le sens de la littérature.
En 1959, le monde s'est reconstruit, oubliant le Troisième Reich et son Führer. Dans la nouvelle France de De Gaulle, on commerce, on négocie, on exporte. Et Solange, jeune traductrice aux allures de femme moderne, entend ajouter sa pierre à ce futur radieux en entrant dans la société Inter-Ingen, au département des Opérations étrangères. Alors certes, il n'aurait pas fallu que Solange trouve son chef de service si séduisant. Elle aurait dû refuser de partir avec lui pour négocier de nouveaux contrats en Argentine. Elle aurait mieux fait de ne pas sortir seule et d'éviter cet étrange restaurant qui rassemblait des individus louches. Mais pouvait-elle s'imaginer que c'était là que l'Allemagne nazie rêvait d'un flamboyant retour ?
La juge d'instruction Dominique Bontet a la réputation de ne jamais clore un dossier avant la fin du délai légal. Les victimes méritent cela : face à leurs vies brisées, elle doit leur accorder jusqu'à la dernière seconde. Le dossier qui est aujourd'hui sur son bureau lui parle de Gabi et de ses parents, Anna et Thomas. De cette soirée où le petit garçon a couru sur la jetée et buté sur un anneau d'amarrage, de sa chute dans des eaux sombres, de son père impuissant face aux vagues. Entre les lignes, elle lit la blessure infinie de la perte, les fissures d'un couple, la culpabilité d'un homme à n'avoir pu sauver sa famille. C'est un drame tragiquement simple : juste un accident. Pourtant, elle n'arrive pas à conclure. Chaque jour des femmes viennent dans son bureau réclamer de l'aide et elle aimerait que pour une fois un père soit un héros. Et puis elle l'a appris, les histoires simples, ça n'existe pas. Alors, elle va tout reprendre. Dans ce roman noir psychologique, Fabrice Tassel nous invite à nous glisser au-delà des apparences pour découvrir ce qui fait la part de ténèbres de chaque famille, les secrets, les mensonges et les crimes qui ne sont pas toujours ceux que l'on croit.
Dans les rues de Gouine City, Alex Duke s'essaye à être une dure : mi-détective, mi-garde du corps, elle fait ce qui s'impose sous les ordres de Vi, son amie de toujours. Il y a des arnaques, des coups de sang, des mensonges, des crimes et des combats. Gouine City, c'est une ville qui palpite et qui cogne, aussi addictive que destructrice. Une ville comme les autres avec des rues et des bars peuplés de tendres folles, d'idéalistes, de paumés et d'intraitables salauds. Et c'est parmi eux qu'Alex Duke nous balade, drôle, parfois désillusionnée, toujours aussi généreuse que fantasque. Avec cette première saison de Gouine City Confidential, Laurène Duclaud revisite les codes et clichés du polar américain pour nous livrer la chronique de la vie d'une femme diablement moderne.
Quand Élisabeth et Stéphane déménagent loin de l'agitation parisienne avec leur fille Maëva, ils sont convaincus de prendre un nouveau départ. Une grande maison qui leur permettra de repartir sur de bonnes bases : sauver leur couple, réaliser enfin de vieux rêves, retrouver le bonheur et l'insouciance. Mais est-ce si simple de recréer des liens qui n'existent plus, d'oublier les trahisons ? Et si c'était en dehors de cette famille, auprès d'autres, que chacun devait retrouver une raison de vivre ? Dans son premier roman, Carine Joaquim décrypte les mécaniques des esprits et des corps, les passions naissantes comme les relations détruites, les incompréhensions et les espoirs secrets qui embrasent ces vies.
1914. Un petit groupe d'anarchistes se disperse pour jeter des bombes contre plusieurs bâtiments publics parisiens, revendiquant la libération d'un des leurs. Mais à la dernière minute, Arthur dit L'Alchimiste change de cible et un restaurant bourgeois explose. L'attentat fait sept victimes. Au sein de la cellule anarchiste, cette initiative a un goût de trahison. L'opinion publique s'embrase, le gouvernement est sous pression. Fabre, commissaire de police, est tenu de trouver des coupables. Jeune journaliste aux rêves de grandeur, Eugène entend mener son enquête parallèle, quitte à prendre des risques inconsidérés. Mais bientôt les deux hommes perçoivent derrière l'affaire des influences qui dépassent les anarchistes. Et si ces derniers n'étaient que des hommes de paille, manipulés par bien plus puissants qu'eux ? Vers quel bourbier ces deux enquêteurs s'avancent-ils ? Entre traque, complot, manigances et agents doubles, ce premier roman mené de main de maître nous fait respirer le parfum d'une époque qui vacille au bord du gouffre.
22 janvier 1905. Paris se presse à la suite du cortège funéraire de Louise Michel, icône légendaire de la Commune. Parmi les ouvriers, la jeune Jeanne Desroselles, travestie en femme du peuple, se mêle à la foule. Idéaliste et militante, cette jeune héritière fréquente depuis quelques mois les rassemblements publics, vibrant des revendications de ceux qui luttent pour la justice et la liberté. Mais ce matin d'hiver sera pour Jeanne le dernier. Aux yeux de la police comme de sa famille, Jeanne s'est volatilisée. Sa cousine Lucie n'entend pas se satisfaire de cette conclusion, et elle se glisse de tavernes en ruelles pour retrouver la trace de la disparue. Pendant ce temps, aux quatre coins de la France, les manifestations se multiplient, les femmes se rassemblent pour faire entendre leur droit à la parole et à disposer de leur corps, les mineurs et les ouvriers réclament un travail qui ne les condamne pas à mort... Tous s'apprêtent à venir massivement à Paris, manifester ensemble le 1er mai. Ce sera le Grand Soir.
À la nuit tombée, un radeau entre dans Lyon porté par les eaux noires de la Saône. Sur l'embarcation, des torches enflammées, une croix de bois, un corps mutilé et orné d'un délicat dessin d'orchidée. Le crucifié de la Sâone, macabre et fantasmatique mise en scène, devient le défi du commandant Alain Dubak et de son équipe de la police criminelle. Six enquêteurs face à l'affaire la plus spectaculaire qu'ait connu la ville, soumis à l'excitation des médias, acculés par leur hiérarchie à trouver des réponses. Vite. S'engage alors une course contre la montre pour stopper un tueur qui les contraindra à aller à l'encontre de toutes les règles et de leurs convictions les plus profondes. Porté par la plume brillante et explosive de François Médéline, L'Ange rouge invite son lecteur à une plongée hallucinée parmi les ombres de la ville et les âmes blessées qui s'y débattent.
En 1939, un journaliste est engagé pour écrire l'autobiographie d'Al Capone à partir d'une série d'entretiens. Au fil des rendez-vous, l'auteur réalise que le grand Al Capone livre de son existence une version fantaisiste. Incapacable de discerner le vrai du faux, usé par ces interviews, le journaliste abandonnera son projet. Mais ses notes seront publiées dans la presse pulp américaine, puis reprises et rassemblées sous la forme d'un récit. Ma vie d'Al Capone est ce texte inspiré de la légende d'Al Capone, telle que le célèbre gangster a choisi de la raconter au moment de livrer ses mémoires.
"C'est pas le tout d'être dans le bon camp, il faut connaître du monde..."
1961, torturé dans une cave de la casbah d'Alger, Joseph Mat revoit sa vie défiler.
Combattant républicain de la guerre d'Espagne devenu contrebandier, ancien militant communiste condamné à mort par le Parti, trop tôt dans les rangs de la Résistance, trop tard avec les collabos, tantôt avec les flics, tantôt associé aux voyous, vendant des armes à la rébellion algérienne et trafiquant avec les autorités, est-ce qu'il a encore choisi le bon camp ?
Matthieu Fabas a tué parce qu'il voulait prouver qu'il était un homme. Un meurtre inutile, juste pour que son père arrête de le traiter comme un moins que rien. Verdict, 15 ans de prison. Le lendemain de sa libération, c'est le père de Matthieu qui est assassiné et le coupable semble tout désigné. Mais pourquoi Matthieu sacrifierait-il encore sa vie ? Pour l'inspecteur Cérisol chargé de l'enquête et pour ses hommes, cela ne colle pas. Reste à plonger dans l'histoire de ces deux hommes, père et fils, pour comprendre leur terrible relation. Derrière cette intrigue policière qu'on ne lâche pas, ce nouveau roman de Benoît Séverac nous parle des sommes de courage et de défis, de renoncements et de non-dits qui unissent un père et un fils cherchant tous deux à savoir ce que c'est qu'être un homme.
« Le 21 mars 2022, Yvan Colonna meurt à l'hôpital nord de Marseille. Amis depuis presque 40 ans, sa dernière lettre m'est parvenue quatre jours avant son assassinat, il m'y répétait une fois de plus de son désir de revenir purger sa peine en Corse... » Ainsi commence le témoignage exclusif de Michel Ucciani, ex-militant nationaliste tombé dans le grand banditisme. Cet ancien membre de l'un des commandos les plus actifs du FLNC revient sur ses années passées derrière les barreaux. Entre 1978 et 2018, il aura passé vingt années dans différents établissements : la prison de la Santé, Fresnes, Borgo, Ajaccio, mais aussi les Baumettes, Aix-Luynes, Draguignan, Strasbourg, Nantes... Surpopulation, exacerbation des tensions communautaires, violences vécues au quotidien mais aussi toutes les petites combines entre « natios » ou membres du grand banditisme corse, rackets des personnels pénitentiaires et gestion des affaires « du dehors », il a tout connu. Il raconte sans faux-semblants et sans tabous l'incroyable réalité de la vie dans les prisons françaises et l'évolution des conditions carcérales.