Traduit de l'anglais par Nathalie Bru et Santiago Artozqui
C'est l'une des images les plus marquantes du XXe siècle : deux jeunes garçons, deux princes, marchant derrière le cercueil de leur mère sous les regards éplorés - et horrifiés - du monde entier. Alors que Diana, princesse de Galles, rejoignait sa dernière demeure, des milliards de personnes se demandaient à quoi pouvaient bien penser les princes à cet instant, ce qu'ils ressentaient - et quelle tournure allait prendre leur vie désormais.
Pour Harry, voici enfin venu le moment de raconter son histoire.
Avant de perdre sa mère, le prince Harry, douze ans, était un enfant insouciant, un Suppléant rieur au côté d'un Héritier plus réservé. Le deuil a tout changé : difficultés à l'école, difficultés à gérer sa colère, à supporter la solitude - et, parce qu'il tenait la presse pour responsable de la mort de sa mère, difficultés à accepter que sa vie se déroule sous les feux des projecteurs.
À vingt et un ans, il rejoint l'armée britannique. La discipline lui donne un cadre, et deux déploiements en opération extérieure font de lui un héros dans son pays. Bientôt pourtant, il se sent plus perdu que jamais, victime de stress post-traumatique et d'attaques de panique qui le paralysent. Par-dessus tout, il attend toujours le grand amour.
Puis il rencontre Meghan. Le monde s'est passionné pour leur histoire d'amour digne d'Hollywood ; il s'est réjoui lors de leur mariage de conte de fées. Mais dès le début, Harry et Meghan sont harcelés par la presse, contraints de faire face, vague après vague, aux abus, au racisme et aux mensonges. Témoin des souffrances de sa femme, conscient du danger pour leur sécurité et leur santé mentale, Harry n'a pas trouvé meilleur moyen d'empêcher l'histoire de se répéter qu'en fuyant son pays natal. À travers les siècles, rares sont ceux qui ont osé quitter la famille royale. La dernière à avoir essayé, à vrai dire, fut sa mère...
Pour la première fois, le prince Harry raconte sa propre histoire. D'une honnêteté brute et sans fard, Le Suppléant est un livre qui fera date, plein de perspicacité, de révélations, d'interrogations sur soi et de leçons durement apprises sur le pouvoir éternel de l'amour face au chagrin.
Le prince Harry, duc de Sussex, est mari, père, acteur dans l'humanitaire et vétéran de guerre. Il milite pour l'écologie et s'engage pour la sensibilisation au bien-être mental. Il vit à Santa Barbara, en Californie, avec sa famille et leurs trois chiens.
Dans le premier volume de ses mémoires présidentiels, Barack Obama raconte l'histoire passionnante de son improbable odyssée, celle d'un jeune homme en quête d'identité devenu dirigeant du monde libre, retraçant de manière personnelle son éducation politique et les moments emblématiques du premier mandat de sa présidence - une période de transformations et de bouleversements profonds.
Barack Obama nous invite à le suivre dans un incroyable voyage, de ses premiers pas sur la scène politique à sa victoire décisive aux primaires de l'Iowa, et jusqu'à la soirée historique du 4 novembre 2008, lorsqu'il fut élu 44e président des États-Unis, devenant ainsi le premier Afro-Américain à accéder à la fonction suprême.
En revenant sur les grandes heures de sa présidence, il nous offre un point de vue unique sur l'exercice du pouvoir présidentiel, ainsi qu'un témoignage singulier sur les ressorts de la politique intérieure et de la diplomatie internationale. Il nous entraîne dans les coulisses de la Maison-Blanche, du Bureau ovale à la salle de crise, et aux quatre coins du monde, de Moscou à Pékin en passant par Le Caire. Il nous confie les réflexions qui l'ont occupé à certains moments cruciaux - la constitution de son gouvernement, la crise financière mondiale, le bras de fer avec Vladimir Poutine, la réforme du système de santé, les différends sur la stratégie militaire des États-Unis en Afghanistan, la réforme de Wall Street, le désastre provoqué par l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, et enfin l'opération commando qui a conduit à la mort d'Oussama Ben Laden.
Une terre promise est aussi un récit introspectif - l'histoire du pari qu'un homme a lancé à l'Histoire, d'un militant associatif dont la foi a été mise à l'épreuve sur la scène internationale. Barack Obama parle sans détour du défi colossal qu'il lui a fallu relever : être le premier candidat afro-américain à la présidence, incarner "l'espoir et le changement" aux yeux de toute une génération galvanisée par la promesse du renouveau, et devoir à chaque instant prendre des décisions d'une gravité exceptionnelle. Il évoque la façon dont sa vie à la Maison-Blanche a pu affecter sa femme et ses filles, et parle sans fard des moments où il s'est retrouvé en proie au doute et à la déception - sans pour autant renoncer à croire qu'en Amérique le progrès est toujours possible.
Ce livre puissant et magnifiquement écrit est l'expression de la conviction profonde de Barack Obama : la démocratie n'est pas un don du ciel, mais un édifice fondé sur l'empathie et la compréhension mutuelle que nous bâtissons ensemble, jour après jour.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Demarty, Charles Recoursé et Nicolas Richard
"Il y a encore tant de choses que j'ignore au sujet de l'Amérique, de la vie, et de ce que l'avenir nous réserve. Mais je sais qui je suis. Mon père, Fraser, m'a appris à travailler dur, à rire souvent et à tenir parole. Ma mère, Marian, à penser par moi-même et à faire entendre ma voix. Tous les deux ensemble, dans notre petit appartement du quartier du South Side de Chicago, ils m'ont aidée à saisir ce qui faisait la valeur de notre histoire, de mon histoire, et plus largement de l'histoire de notre pays. Même quand elle est loin d'être belle et parfaite. Même quand la réalité se rappelle à vous plus que vous ne l'auriez souhaité. Votre histoire vous appartient, et elle vous appartiendra toujours. À vous de vous en emparer."
Michelle Obama
Qu'êtes-vous prêts à sacrifier pour la vérité ?
Depuis des décennies, Maria Ressa fait face au pouvoir philippin. Son travail sur les mensonges du gouvernement l'a placée dans la ligne de mire de l'homme le plus puissant du pays : le président. Traquée, elle risque plus de cent ans de prison pour avoir raconté la vérité.
Éprise de justice, la journaliste livre un récit puissant sur la démocratie qui meurt de mille entailles sur Internet. Une véritable bombe atomique invisible y a explosé, assassinant nos libertés. Grâce aux reportages de Maria Ressa, tout un réseau de désinformation est mis au jour, qui va de la guerre contre la drogue de Duterte aux Philippines à l'assaut du Capitole à Washington, du Brexit à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de la cyberguerre en Chine à Facebook et à la Silicon Valley.
Voici l'appel de Maria Ressa à résister et à lutter pour notre avenir.
« Une de mes héroïnes personnelles...
Et une figure d'alerte importante pour nous tous. »
Hillary Clinton
Maria Ressa est lauréate du prix Nobel de la paix 2021 pour son travail de défense de la liberté d'expression et de la démocratie. Elle est journaliste, cofondatrice et présidente de Rappler, le premier média en ligne des Philippines. Elle a remporté le Prix pour la liberté de la presse de l'Unesco en 2021, a été élue personnalité de l'année par le Time en 2018 et l'une des 100 Femmes du siècle en 2020.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Odile Demange
« Les leaders pensent et agissent à l'intersection de deux axes : le premier, entre le passé et l'avenir ; le second entre les valeurs immuables et les aspirations de ceux qu'ils dirigent. »
H. K.
Dans Leadership, Henry Kissinger retrace la vie de six leaders hors du commun et leurs stratégies emblématiques dans l'art de gouverner.
Après la Seconde Guerre mondiale, Konrad Adenauer a réinscrit l'Allemagne vaincue et en faillite morale dans la communauté des nations par ce que Kissinger appelle « la stratégie de l'humilité ». Charles de Gaulle a placé la France aux côtés des Alliés victorieux et lui a redonné sa grandeur historique par « la stratégie de la volonté ». Pendant la guerre froide, Richard Nixon a donné un avantage géostratégique aux États-Unis par « la stratégie de l'équilibre ». Après vingt-cinq ans de conflit, Anouar el-Sadate a apporté une vision de paix en Égypte et au Moyen-Orient par « la stratégie de la transcendance ». Contre vents et marées, Lee Kuan Yew a créé une ville-État puissante, Singapour, par « la stratégie de l'excellence ». Enfin, alors qu'à son arrivée au pouvoir, la Grande-Bretagne était perçue comme « la malade de l'Europe », Margaret Thatcher a régénéré le moral et la position internationale de son pays par « la stratégie de la conviction ».
Dans le style magistral qu'on lui connaît, Kissinger apporte pour chaque étude son expérience historique et sa connaissance personnelle de ces
leaders. Ses réflexions et ses jugements sur l'ordre du monde renforcent la conviction que le leadership est aujourd'hui plus indispensable que jamais.
Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d'État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains sur la politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Odile Demange
Comment construire un ordre international commun dans un monde marqué par des perspectives historiques divergentes, des conflits violents, la prolifération des technologies et l'extrémisme idéologique ? C'est le défi ultime du xxie siècle, auquel Henry Kissinger tente ici de répondre.
Son constat de départ est qu'il n'a jamais existé de véritable « ordre mondial ». Tout au long de l'histoire, chaque civilisation, se considérant comme le centre du monde et regardant ses principes comme universellement pertinents, a défini sa propre conception de l'ordre. Aujourd'hui, ces diverses conceptions entrent en confrontation, et il n'existe pas de consensus entre les principaux acteurs sur les règles d'action et leurs limites, ni sur le but ultime poursuivi. La conséquence en est une forte montée des tensions.
S'appuyant sur sa longue expérience, Kissinger raconte de l'intérieur plusieurs épisodes cruciaux de l'histoire mondiale - les délibérations internes à l'administration Nixon lors de la guerre du Vietnam, les relations entre Reagan et Gorbatchev pendant la glasnost - et offre une analyse fascinante d'événements plus récents - les négociations nucléaires avec l'Iran, les printemps arabes, les tensions avec la Russie en Ukraine, l'apparition de Daech...
Limpide et provocant, mêlant analyse historique et prospective géopolitique, cet ouvrage unique ne pouvait être écrit que par un homme ayant consacré sa vie à la politique et à la diplomatie.
Henry Kissinger a été secrétaire d'État sous Richard Nixon et Gerald Ford et a conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Lauréat du prix Nobel de la paix en 1973, son dernier ouvrage paru en France est De la Chine (Fayard, 2012).
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Odile Demange.
« Un Kissinger du meilleur cru. » Hillary Clinton dans le Washington Post
« La conclusion de Kissinger mérite d'être lue et comprise par tous les candidats à l'élection présidentielle de 2016. L'ordre du monde en dépend. » Lionel Barber, Financial Times
La valeur des choses est une dénonciation percutante du système financier mondialisé actuel. Mariana Mazzucato y étudie avec rigueur et brio la manière dont la valeur a été définie par les économistes des différentes écoles de pensée depuis le xviiie siècle jusqu'à nos jours, où le débat autour de la notion, trop souvent rabattue au simple prix, a complètement disparu.
C'est ainsi que la distinction entre création de la valeur et extraction de la valeur est devenue de plus en plus floue. Cette confusion a permis à certains acteurs économiques de se considérer comme producteurs de valeur, alors qu'ils ne faisaient en réalité que déplacer la valeur déjà existante, voire tout simplement en profiter, sous prétexte d'avoir pris tous les risques. De la Silicon Valley au secteur financier et à la grande
industrie pharmaceutique - dont l'analyse vibre d'actualité depuis la pandémie de Covid -, ce phénomène touche tous les secteurs du capitalisme et est à l'origine de graves distorsions dans les politiques économiques.
Pour sauver notre économie de la prochaine crise et pour permettre une croissance à long terme et durable, il nous faut redéfinir comment nous devons et souhaitons mesurer la valeur dans nos sociétés. Il s'agit rien de moins que de repenser le capitalisme, le rôle de la politique, et rêver à un avenir meilleur.
Traduit de l'anglais par Christophe Beslon
Lauréate du Prix Léontieff 2018 pour l'avancement des limites de la pensée économique, Mariana Mazzucato est professeure d'économie de l'innovation et de la valorisation des biens publics à l'University College London (UCL), où elle a fondé et dirige l'Institut pour l'Innovation & l'Intérêt général (IIPP). Elle est l'auteure d'ouvrages très remarqués : L'État entrepreneur (Fayard, 2021), qui a reçu le prix Colbert 2021 de l'Institut de France, Mission Économie (Fayard, 2022) et, avec Rosie Collington, The Big Con (2023), sur les sociétés de conseil. Elle conseille les décideurs politiques du monde entier sur la croissance durable, inclusive et fondée sur l'innovation.
Février 2010, Chelsea Manning, analyste du renseignement militaire américaine déployée en Irak, divulgue des centaines de milliers de documents militaires classifiés. Elle les envoie à WikiLeaks. La déflagration est internationale. Son courage saisit le monde entier.
Chelsea Manning devient la première lanceuse d'alerte de notre temps.
Née en 1987 dans l'Oklahoma dans une famille modeste et troublée, elle nous dévoile son adolescence tourmentée, les raisons qui l'ont conduite à s'engager dans l'armée, et les coulisses de sa lutte pour la transparence de l'information.
Ses Mémoires poignants, au ton et à l'analyse exceptionnellement justes, offrent l'histoire d'une Amérique à l'imaginaire collectif grevé par le poids du terrorisme. Celle d'une génération désabusée par les promesses de liberté à l'ère du numérique. Et celle d'une émancipation.
L'armée a condamné Chelsea Manning à trente-cinq ans de prison militaire, l'inculpant de vingt-deux chefs d'accusation. Après sa condamnation, elle annonce en prison qu'elle s'identifie comme femme et combat pour avoir le droit d'effectuer sa transition. En 2017, Barack Obama, en fin de mandat, commue sa peine et la libère. Aujourd'hui femme politique,Chelsea Manning milite pour la transparence.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Raymond Clarinard
Le capitalisme est bloqué. Il n'apporte pas de réponses aux problèmes qui, depuis plusieurs décennies, constituent pourtant les défis vitaux de notre temps : les maladies, les inégalités, la crise environnementale.
Pour les résoudre, nous devons voir grand et restructurer fondamentalement le capitalisme de l'intérieur, l'orienter par un esprit d'innovation axé sur des missions, concrètes, impulsées par la puissance publique. L'État ne peut se contenter d'être un simple correcteur des marchés, mais doit au contraire les créer, gouverner les rapports entre les sphères publique et privée, et défendre le sens de l'intérêt général.
Mission Économie, dont les idées ont fait des émules dans le monde entier, propose une méthode pour sortir de l'impasse actuelle, en déterminant la nature même du capitalisme que nous voulons, inclusif, durable et gouverné par le bien public.
« Une des économistes les plus influentes du monde », Wired
« Quand il s'agit de l'artillerie nécessaire pour gagner une guerre d'idées, difficile de faire mieux que Mariana Mazzucato », The Guardian
« Je crois que [sa vision] peut nous aider à nous tourner vers l'avenir », Pape François
« Un des livres les plus inspirants de l'année. Un témoignage extraordinaire et un enseignement profond qui vous entraînent dans une lecture émerveillée page après page. Un trésor d'idées pour aller toujours plus loin dans la pratique spirituelle et pour extraire la quintessence de notre existence. » Matthieu Ricard
Une nuit d'été, à trente-six ans, l'abbé Yongey Mingyour Rinpotché fait le mur : il décide, dans le plus grand secret, d'abandonner le confort de son monastère et le prestige de son nom. Son voyage en solitaire va durer plus de quatre ans.
Cette aventure humaine et spirituelle, nous la suivons à travers tous les états que traverse le voyageur : jouissance de la liberté, mais aussi difficulté de la solitude et de la gêne. Car l'abbé a fait le choix de pousser le dénuement à l'extrême, jusqu'à frôler la mort.
Cet épisode le confronte à ses craintes, mais lui apporte surtout une sagesse nouvelle qu'il transmet au lecteur avec franchise et sérénité. Les réponses aux angoisses les plus accablantes se trouvent souvent à l'extérieur de notre zone de confort ; et rechercher la difficulté pour mieux l'accepter nous permet de transformer notre peur de mourir en joie de vivre.
« À la fois thriller, autobiographie et enseignement bouddhiste, voilà un livre extraordinaire. » Pr Richard J. Davidson, auteur des Profils émotionnels (Les Arènes, 2018).
« Un des livres les plus généreux, beaux et essentiels que j'aie jamais lus. » George Saunders, auteur de Lincoln au Bardo (Fayard, 2019).
Une plongée magistrale au coeur de la quatrième révolution industrielle
Après l'essor de l'électronique et d'Internet, la transformation numérique bouleverse tous nos repères. Thomas M. Siebel, entrepreneur renommé, connaît bien ce vaste phénomène, pour en être un acteur majeur. Par ce livre, il montre avec brio que, sous l'influence de quatre technologies convergentes - le cloud, le big data, l'intelligence artificielle et l'Internet des objets -, l'ampleur des mutations actuelles est comparable aux extinctions de masse du passé. Seules les organisations se donnant de s'adapter pourront espérer récolter les fruits des progrès en cours. Et les opportunités sont historiques, avec des bénéfices économiques estimés à 23 000 milliards de dollars par an d'ici 2030.
D'ENGIE au département de la Défense américain, d'Enel à Royal Dutch Shell, l'auteur propose un tour d'horizon des formidables applications de ces nouvelles technologies. Il donne les ingrédients nécessaires à toute réussite, comme une stratégie de long terme ou la création de centres d'excellence. Car le virage vers le numérique, préalable à toute prospérité, est avant tout une question de survie.
Figure de la Silicon Valley et membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, Thomas M. Siebel est le fondateur et PDG de C3.ai, un leader dans les logiciels d'IA. Fort de quarante années de carrière dans la Tech, il a été à l'avant-garde de plusieurs cycles d'innovation, des bases de données relationnelles à l'Internet des objets. Le magazine Businessweek l'a classé parmi les 25 meilleurs managers du monde trois années de suite.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Reignier
« Au lieu d'avoir peur, il faut lire ce livre pour apprendre comment le leadership, la stratégie et la prise de risque peuvent permettre à l'humanité d'aller de l'avant. »- Garry Kasparov,
ancien champion du monde d'échecs
A la fin de 1947, la Palestine compte près de 2 millions d'habitants : un tiers de Juifs, deux tiers d'Arabes. La résolution 181 des Nations unies décide sa partition en deux Etats : l'un doit être presque exclusivement peuplé d'Arabes ; dans l'autre, les Juifs seraient légèrement majoritaires.
Un an plus tard, c'est un Etat à très forte majorité juive, Israël, qui occupe 78 % de la Palestine. Plus de 500 villages ont été rasés, de nombreuses villes ont presque entièrement perdu leur population arabe. Et 800 000 Arabes palestiniens originaires des territoires qui font désormais partie d'Israël peuplent des camps de réfugiés hors de ses frontières.
A en croire l'historiographie israélienne traditionnelle, cette situation serait la résultante imprévisible, involontaire, des aléas d'un conflit armé : la « première guerre israélo-arabe ». Mais Ilan Pappe en donne ici une explication bien différente. A l'aide de documents d'archives, de journaux personnels, de témoignages directs, il reconstitue en détail ce qui s'est vraiment passé à la fin de 1947 et en 1948, ville par ville, village par village. Apparaît alors une entreprise délibérée, systématique, d'expulsion et de destruction : un « nettoyage ethnique » de la Palestine.
En quelques mois, forts de leur supériorité militaire, de leur accord secret avec le roi de Jordanie, de la passivité complice des soldats britanniques et de l'impéritie de l'ONU, les dirigeants du mouvement sioniste ont organisé le « transfert », par la violence et l'intimidation, d'une population arabe plutôt pacifique, sans défense, abandonnée de tous.
A la veille du soixantième anniversaire de la création de l'Etat d'Israël, ce livre passionnant vient rappeler que la résolution du problème des réfugiés doit être la pierre angulaire de toute tentative de paix dans la région.
Ilan Pappe est l'un des « nouveaux historiens » israéliens, connu pour sa critique des politiques d'Israël à l'égard des Palestiniens. Parmi ses ouvrages traduits en français : La Guerre de 1948 en Palestine. Aux origines du conflit israélo-arabe (La Fabrique, 2000), et Une terre pour deux peuples. Histoire de la Palestine moderne (Fayard, 2004).
Traduit de l'anglais par Paul Chemla.
« Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir et donner ma vie pour les autres. » C'est par cette déclaration que le pape François entamait son pontificat, prenant exemple sur les enseignements de Jésus, lors de sa messe inaugurale place Saint-Pierre en mars 2013.
Dans ce livre qui réunit textes inédits et homélies exemplaires, on retrouve l'essence de sa vision du monde dans une réflexion claire et pénétrante qui brille par son intelligence et remue l'âme. S'adressant à tous, le pape François livre avec ferveur le message de l'Évangile tel qu'il vibre dans son coeur : faire de tout le monde son prochain, créer un nouveau chemin, ouvrir le dialogue, ne laisser personne au bord de la route.
Conscient de la fragilité de notre époque dans bien des domaines, dans notre vie personnelle, au sein de notre famille, de notre travail, de notre société, le pape François invite les hommes et les femmes de bonne volonté à créer une nouvelle citoyenneté, à construire ensemble un foyer où les portes soient ouvertes à tous. Pour aller à la rencontre de son prochain.
L'intelligence est un don, à condition d'éviter ses pièges.
Nous commettons chaque jour des erreurs. Parfois inattendues, elles sont pourtant toutes prévisibles !
C'est qu'être intelligent et raisonner correctement n'est pas la même chose. La capacité de raisonnement abstrait peut se révéler contre-productive et accentuer les failles de notre logique, en nous rendant moins disposés à apprendre de nos erreurs ou encore à recevoir des conseils d'autrui. À tous les niveaux de la société, des fautes dues au piège de l'intelligence pénalisent les individus comme les grandes organisations.
Pourtant, les moyens sont simples de l'éviter, en cultivant les capacités cognitives et les styles de pensée essentiels au bon raisonnement. Cette sagesse empirique nous permet de profiter de tout le potentiel de la puissante machine qu'est notre esprit.
À l'aide de découvertes scientifiques surprenantes, d'expériences soigneusement conçues et d'exemples historiques passionnants, ce livre nous donne les clés pour se constituer une boîte à outils conceptuelle, se protéger contre la désinformation, stimuler sa mémoire et, ultimement, prendre de meilleures décisions.
David Robson est un journaliste scientifique britannique. Spécialisé dans la psychologie, les neurosciences et la médecine, il écrit des articles pour le New Scientist, The Guardian et The Atlantic, et intervient régulièrement à la BBC sur des questions scientifiques.
Traduit de l'anglais par Nathalie Ferron
Chaque soir, huit années durant, le Président Barack Obama s'est fait remettre une sélection de dix lettres envoyées par des Américains ordinaires, auxquelles il répondait personnellement. Elles étaient l'expression sans fard de la nation ; elles lui en donnaient le pouls. Cette correspondance a affecté non seulement le président, contribuant à façonner ses deux mandats à la tête des États-Unis, mais aussi les personnes chargées de lire et de traiter les millions de requêtes, diatribes, témoignages, mots de remerciement et lettres d'excuses atterrissant au service du courrier de la Maison-Blanche.
Jeanne Marie Laskas a entrepris d'enquêter sur cette correspondance exceptionnelle : elle a retrouvé certains auteurs des lettres, interrogé le personnel de la Maison-Blanche qui passait au crible la bouleversante histoire intime de l'Amérique d'Obama, et s'est entretenue avec le Président. Parmi les courriers et témoignages rassemblés, on découvre celui de Kelli, dont les grands-pères ont pu se marier après trente-cinq ans de vie commune ; de Heba, une réfugiée syrienne qui rêvait d'oublier le jour où les chars sont entrés dans son village ; de Vicki, dont la famille s'est déchirée entre ceux qui ont voté pour Trump et les autres.
Ils ont écrit à Obama pour exprimer leur gratitude ou leur désespoir, parfois dans des moments de grande détresse, à la recherche d'une oreille bienveillante. Ils ont écrit sous le coup de la colère, poussés par la peur, inspirés par le respect.
Monsieur le Président lève le voile sur le dialogue ininterrompu qu'entretint Barack Obama avec le peuple américain à une époque charnière de son histoire, quand la politique n'excluait pas l'empathie à la Maison-Blanche.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Tilman Chazal
Le 11 mai 2013, l'écrivain George Saunders était invité à prononcer le discours de remise des diplômes de l'université de Syracuse, dans l'État de New York.
Soyez gentils reprend, sous une forme légèrement remaniée, l'intégralité de ce discours.
Avec humour, verve et sensibilité, George Saunders livre une méditation touchante et profonde sur la gentillesse, invitant chacun d'entre nous à ne jamais se
lasser d'errer sur la voie de la bonté.
Écrivain américain de renom, George Saunders est l'auteur de neuf ouvrages, dont plusieurs recueils de nouvelles.
Lincoln au Bardo (Fayard, 2019), son premier roman, unanimement salué
par la critique, a été couronné en 2017 par le prestigieux Man Booker Prize.
Membre de l'Académie américaine des Arts et des Sciences, il enseigne la littérature à l'université de Syracuse.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Demarty
Alors que le capitalisme néolibéral multiplie ses ravages (crises économique, écologique, alimentaire...) et que la vie, soumise au travail abstrait, apparaît toujours plus fragmentée, privée de sens, toute critique radicale du monde existant a disparu.
Face au marxisme - et avec lui à tous les restes de la gauche - qui réduit la pensée de Marx à une théorie apologétique du capitalisme interventionniste d'État, Moishe Postone débarrasse les concepts de Marx du ballast marxiste et réélabore une théorie critique qui s'attaque à l'essence même du capitalisme : la forme de travail spécifique à cette formation sociale.
Le travail sous le capitalisme n'est pas une activité extérieure au capitalisme, et donc à libérer ; il est le fondement du capitalisme, et donc à abolir. Les marxistes de tout poil dénonceront comme abusive une telle lecture de Marx, et les divers marxologues y trouveront matière à faire vivre un peu leur spécialité sans emploi. Mais ce qui jugera vraiment le livre de Postone, ce sera s'il fournit, ou non, la base d'une critique du capitalisme adéquate à notre époque.
Né au Canada en 1942, Moishe Postone est professeur au département d'Histoire et d'Études juives de l'université de Chicago. Il a publié Temps, travail et domination sociale en 1993. En plus de la présente version française, ce livre a été traduit en allemand et en espagnol. Un recueil de trois textes de Postone est paru aux Editions de L'Aube en 2003 sous le titre Marx est-il devenu muet ?.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Olivier Galtier et Luc Mercier.
Comment le libéralisme a-t-il fini par être la victime de sa victoire prétendue ?
Hier, l'avenir était meilleur. À la fin de la guerre froide, la démocratie libérale et capitaliste de type occidental semblait le seul idéal viable vers lequel tendre pour les pays sortant du communisme : la chute du Mur annonçait l'aube d'une « ère de l'imitation » et les espoirs de voir la démocratie se propager à l'ensemble de la planète étaient grands.
Aujourd'hui, chez les imitateurs, ce phénomène connaît un retour de bâton : perçu comme un néocolonialisme, il a fait naître un ressentiment à l'origine du repli illibéral à l'oeuvre en Chine, en Russie et en Europe de l'Est. L'absence de choix crédible hors de la démocratie libérale a déchaîné une contre-révolution.
Ivan Krastev et Stephen Holmes mettent au jour les ressorts de ce mouvement de bascule et nous permettent de comprendre les paradoxes de l'après-1989. Pourquoi, à l'Est comme à l'Ouest, certains ont-ils pu céder à l'illusion d'une fin de l'histoire ? Pourquoi notre monde est-il désormais gagné par la marée montante si menaçante de l'« anarchie » illibérale et antidémocratique ?
Ivan Krastev, un des penseurs actuels les plus écoutés, est notamment l'auteur du Destin de l'Europe (Premier Parallèle, 2017), traduit dans 17 langues. Actuellement président du Centre for Liberal Strategies à Sofia (Bulgarie), il a occupé la prestigieuse chaire Kissinger à la Bibliothèque du Congrès à Washington.
Stephen Holmes est professeur de droit à la New York University. Ses recherches portent sur l'histoire du libéralisme européen et les échecs de la libéralisation dans les pays postcommunistes. Il est l'auteur de Benjamin Constant et la genèse du libéralisme moderne (PUF, 1994).
Traduit de l'anglais par Johan Frederik Hel Guedj
« Chroniques, volume I est, sans conteste, le livre de l'année. »
The Observer
« Epoustouflant... Ce livre révèle les premiers éveils de la créativité de l'auteur avec une urgence incroyable. »
The New York Times
« Ce livre est au rock n'roll ce que la découverte du journal secret de Shakespeare serait à la littérature. C'est sans doute l'autobiographie la plus intime et la plus extraordinaire jamais écrite par une légende du xxe siècle. »
The Daily Telegraph
« Nous savions que Dylan écrivait, mais nous ignorions qu'il écrivait si bien, que ce misanthrope pouvait revisiter son passé avec tant de chaleur, de compassion et de clairvoyance. »
The Washington Post
« Magique... Ces Chroniques ont leur place entre Sur la route de Jack Kerouac et En route pour la gloire de Woody Guthrie. Une oeuvre essentielle sur la destinée manifeste d'un artiste américain. »
The Observer
« Si vous voulez savoir ce qui se trouve dans le coeur prismatique du jeune Bob Dylan, un garçon charmant et très étrange comme on en rencontre peu, ouvrez ce livre à n'importe quelle page, vous ne le lâcherez plus. Sa prose évoque un mélange de Jack Kerouac, de Raymond Chandler et de Yeats. »
Newsday
© Illustration de couverture : Don Hunstein
La chanteuse, compositrice, militante Angélique Kidjo, l'une des plus grandes voix actuelles de la world music, lauréate de trois Grammy Awards, raconte, en toute intimité, comment la petite fille de Cotonou a pu réaliser son rêve et remplir les salles les plus prestigieuses du monde comme le Carnegie Hall de New York, l'Albert Hall de Londres ou l'opéra de Sydney.
Angélique Kidjo grandit entourée des sons et des rythmes de son Bénin natal, dans une Afrique de l'Ouest riche de traditions. Pour mener sa carrière librement, elle est contrainte de fuir la dictature, direction la France où, après des années difficiles, elle est révélée par son album Logozo au début des années 1990. Elle s'installe ensuite aux États-Unis, où ses aventures musicales élargissent la musique africaine jusqu'à la pop ou le jazz. Oremi, Black Ivory Soul, Oyo... De succès en succès, cette femme au tempérament de feu qui navigue entre trois continents et plusieurs langues s'est imposée comme un des symboles d'une culture aussi mouvante qu'enracinée, au service de causes humanitaires fortes.
Un engagement qui vient de loin. Adolescente, horrifiée par l'histoire de l'esclavage et la cruauté de l'apartheid, elle croit dans le pouvoir qu'a la musique de rapprocher les gens et de lutter pour la paix. Et elle n'a pas hésité à passer à l'action, en devenant ambassadrice de bonne volonté de l'UNICEF, puis en créant sa fondation, Batonga, qui donne aux filles dans plusieurs pays d'Afrique une éducation secondaire.
Ces mémoires, illustrés de plus de cent photographies en couleurs, sont la formidable somme des expériences, des voyages et des combats d'une diva engagée.
« Dans l'aube que vit l'Afrique, Angélique Kidjo est la chaleur du soleil naissant. » Bono
Pour la première fois, Henry Kissinger consacre un ouvrage à un pays qu'il a connu intimement, et dont il a participé à façonner les relations avec l'Occident. Parce que nul pays ne peut se prévaloir d'un lien plus fort avec son passé et ses principes fondateurs, toute tentative pour comprendre le rôle que jouera demain la Chine dans le monde doit passer par une familiarisation avec sa longue histoire. Pendant des siècles, l'Empire du Milieu a traité les peuples à sa périphérie comme des États vassaux. Parallèlement, les dirigeants chinois - confrontés à des menaces d'invasion extérieure et à la lutte contre des factions rivales à l'intérieur - ont développé une pensée stratégique prônant la subtilité et de la patience, sans oublier les prouesses militaires.S'appuyant aussi bien sur des archives historiques que sur sa connaissance personnelle des leaders chinois des quarante dernières années, Kissinger met ici en lumière les mécanismes internes de la diplomatie chinoise lors d'événements cruciaux tels que les premières confrontations de la Chine avec les puissances européennes modernes, la construction et la rupture de l'alliance sino-soviétique, la guerre de Corée ou encore le voyage historique de Richard Nixon à Pékin. Il fait revivre des figures historiques comme Mao, Zhou Enlai et Deng Xiaoping, montrant comment la propre vision de chacun a façonné la destinée moderne de la Chine. Grâce à ce point de vue exceptionnel sur les relations sino-américaines et leur évolution au cours des soixante dernières années, De la Chine offre une perspective unique sur les affaires étrangères chinoises, par l'un des plus grands hommes d'État du XXe siècle.
Biographie traduite du russe par Marilyne Fellous
Voici la biographie la plus complète à ce jour du grand écrivain russe. Né en 1918, orphelin de père, élevé dans la pauvreté, il parvint cependant à faire de brillantes études de mathématiques, physique, histoire, littérature et philosophie. Décoré de l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline, et condamné à huit ans de camp de travail. Après quatre autres années de relégation, il est réhabilité en 1957. En 1962, Khrouchtchev autorise la publication d'Une journée d'Ivan Denissovitch, mais à partir de 1965, toutes ses oeuvres sont interdites en Union soviétique. Passées clandestinement à l'Ouest, elles sont aussitôt traduites dans plusieurs langues étrangères : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, de nombreuses nouvelles, enfin l'Archipel du Goulag, qui lui vaut d'être arrêté en 1974, puis déchu de la citoyenneté soviétique et expulsé. Prix Nobel de littérature en 1970, Soljénitsyne a vécu vingt ans aux États-Unis où il a achevé la rédaction de sa gigantesque fresque historique commencée en 1936 : la Roue rouge. Il a regagné en mai 1994 sa patrie, où il est mort (à Moscou) en 2008.
Lioudmila Saraskina a eu accès aux archives personnelles de Soljénitsyne, qui lui a également accordé de nombreux entretiens. Il en résulte une biographie passionnante, qui ne manque ni d'action ni de rebondissements haletants et se lit comme le grand roman du combat littéraire et moral contre l'ordre totalitaire. Chaque épisode fourmille de détails qui introduisent le lecteur dans l'univers de celui qui restera comme le géant des lettres russes de la seconde moitié du XXe siècle.
Lioudmila Saraskina est historienne de la littérature russe, critique littéraire et docteur en sciences philologiques. Spécialisée dans la littérature du XIXe siècle, et en particulier dans l'oeuvre de Dostoïevski, elle porte aussi une grande attention à l'interprétation de la situation actuelle de la Russie et de la littérature russe.
« Si l'on se mettait à rechercher une ressemblance entre les peuples, on la trouverait avant tout dans leurs erreurs. » Ismail Kadaré, en évoquant entre autres les erreurs de son propre pays, passe en revue la symbolique de l'Albanie qui, soumis au joug ottoman pendant un demi-millénaire, a connu au XXe siècle successivement la république, la monarchie, l'invasion hitléro-mussolinienne, le communisme stalinien puis maoïste, enfin un retour à une démocratie brouillonne, tout en battant la semelle aux portes d'une Europe qui la fait lanterner. Ces symboles sont l'hymne et le drapeau, le premier non exempt d'arrogance vis-à-vis du reste du monde, le second ambigu avec son aigle à deux têtes figurant une nation divisée et un peuple en douloureuse discorde. S'y ajoute le père fondateur, Georges Kastriote Skanderbeg, lequel, trente ans durant, se battit pour contenir le déferlement ottoman qui atteignit jusqu'aux portes de Vienne, et prôna jusqu'au bout - comme le fait avec ardeur Kadaré aujourd'hui - le retour de la petite Albanie dans le giron du continent-souche, l'Europe.
Récit traduit du russe par : Marilyne FellousEn 1918, au lendemain de la Première Guerre mondiale, alors que la guerre civile sévissait en Union soviétique, il fut décidé d'envoyer huit cents enfants de Saint-Pétersbourg dans le sud de la Russie, ainsi que dans l'Oural et en Sibérie, afin de leur permettre d'échapper à la famine et aux violences de la guerre civile. Partis pour quelques mois, ce n'est que quatre ans plus tard que ceux qui survécurent revinrent dans leur patrie, après avoir été pris en charge par la Croix-Rouge américaine et traversé la Chine, le Japon, les États-Unis et une partie de l'Europe. C'est ce voyage hallucinant que raconte ici - en imaginant certains dialogues et en citant des extraits de lettres, de journaux intimes - Vladimir Lipovetsky, qui a consacré vingt ans de sa vie à faire des recherches, interrogeant les survivants de cette odyssée, consultant les archives aussi bien aux États-Unis qu'en Russie.