RÉSUMÉ:
Aycayia, une jeune femme condamnée à vivre comme une sirène, erre de siècle en siècle dans la mer des Caraïbes. Un jour, David le pêcheur qui chantait dans sa pirogue, attendant une prise, attire la belle sirène. Il en tombe éperdument amoureux. Lorsque des touristes américains la capturent, David la sauve, jure de la protéger et de la chérir, loin du bruit et de la fureur. Lentement, la sirène se transforme de nouveau en femme. Alors que leur amour grandit, ils découvrent que le monde qui les entoure sombre dans une spirale de destruction, et qu'il leur sera impossible d'échapper à la malédiction. La sirène de Black Conch s'inspire d'une légende taïno.
L'AUTRICE:
Écrivaine née à Port-of-Spain, Trinidad, Monique Roffey est une autrice de renom, connue pour ses romans, nouvelles, essais et articles de critique littéraire. La sirène de Black Conch a été traduit en plusieurs langues. Il a remporté Le Costa Best Novel Award 2020 et le Costa Book of the Year 2020. Professeure de littérature à la Manchester Metropolitan University, elle a cofondé en 2019 le groupe Writers Rebel qui réunit des écrivains oeuvrant pour une prise de conscience de la crise climatique. Monique Roffey vit entre Londres et Port-of-Spain.
LA TRADUCTRICE:
Gerty Dambury est une autrice et traductrice guadeloupéenne. Elle a traduit The Black Unicorn d'Audre Lorde, paru en 2021 aux éditions de l'Arche. Son essai sur l'histoire du premier théâtre ouvert par des Noirs à New York en 1821, Le rêve de William Alexander Brown, a remporté en 2015 le prix Carbet de la Littérature et du Tout-Monde.
Gagnant combat des livres 2019 Radio-Canada
Finaliste Prix littéraire Émergence 2019 de l'Association des auteures et auteurs de l'Ontario français
Gagnant du Combat national des livres Radio-Canada 2019
Finaliste avec mention spéciale, Prix Ivoire 2017
Finaliste, Prix littéraire Trillium en langue Française 2018
Finaliste, Grand prix littéraire d'Afrique noire 2018
Incontournable de Radio-Canada
Finaliste, Prix du livre d'Ottawa - Oeuvre de création littéraire, 2018
« Autant on a craqué pour Dany Laferrière qui nous faisait découvrir Haïti, autant on a craqué pour Kim Thúy qui nous faisait connaître son Vietnam, on a maintenant Blaise Ndala qui nous fait connaître son Congo, son Afrique. Je veux rendre hommage à la beauté de ses mots, à la poésie de ses phrases, à sa culture incroyable, mais accessible. »
Marie-Maude Denis, Combat des livres.
Résumé
Rwenzori, Afrique des Grands Lacs. Fourmi Rouge et Petit Che traquent les ombres fuyantes du conflit le plus meurtrier depuis
la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ils se sont rebellés contre le dictateur qui a coincé le pays entre une espérance de vie en chute libre et une constipation électorale bien carabinée. Ce qui hante pourtant leur esprit dépasse les aléas du jeu politique.
Leur obsession a un nom : Véronique Quesnel, cinéaste attirée par cette république déclarée « centre de gravité de la misère nègre ». Connaîtront-ils le vrai visage de celle qui, de Montréal à Hollywood, draine les foules ? Parviendront-ils à découvrir la vérité et à s'inventer un avenir ?
L'auteur
Blaise Ndala, né au Congo (RDC), vit à Ottawa où il écrit, rêve et travaille. Sans capote ni kalachnikov est son deuxième roman.
Résumé
Après quinze années d'absence, Manuel revient à Fonds-Rouge, en Haïti. Le village est en proie à la sécheresse, les habitants vivent dans la pauvreté, les tensions sont quotidiennes. Manuel, qui a travaillé dans les plantations de canne à sucre à Cuba et qui connaît les techniques de l'irrigation, réussit à trouver une source. Après avoir partagé son secret avec Annaïse, il tente de persuader les villageois divisés de travailler ensemble pour faire circuler l'eau. Dans une ultime tentative de réconciliation, Manuel réussit à ramener la dignité humaine et la réconciliation à Fonds-Rouge.
Gouverneurs de la rosée, chef d'oeuvre de Jacques Roumain, traduit dans plus d'une vingtaine de langues, est le livre de la solidarité, de l'amour et de la vie.
Extraits de presse
"Chaque fois, quelque part dans le monde, que l'on me demande un seul roman haïtien à lire, je réponds toujours Gouverneurs de la rosée de Jacques Roumain."
Dany Laferrière
"i>Gouverneurs de la rosée est peut-être unique dans la littérature mondiale parce qu'il est sans réserve le livre de l'amour."
Jacques Stephen Alexis
"Jacques Roumain nous livre une leçon de vie, osons le mot, un exemple de combat pour élever la part d'humanité en nous."
Émile Ollivier
"Il y a heureusement un assez grand nombre de livres dont on peut conseiller : lisez-les. Il y en a très peu dont on ait envie de dire : il faut que vous les lisiez. Si vous mourez sans les avoir lus, vous avez manqué quelque chose d'important. Gouverneurs de la rosée est de ceux-ci."
André Still
L'auteur
Jacques Roumain est né à Port-au-Prince le 4 juin 1907. Il est sans doute l'écrivain haïtien le plus lu et le plus connu. Poète, journaliste, militant marxiste, romancier, polémiste, ethnologue, Jacques Roumain est décédé le 18 août 1944 à Port-au-Prince.
Résumé:
''Difficult Women'' donne la parole à un choeur de femmes inoubliables. Dans un style vif et déroutant, Roxane Gay sculpte des visages qui restent longtemps gravés en nous. Deux soeurs sont inséparables depuis qu'elles ont été kidnappées et violées, enfants. Une femme fait semblant de ne pas se rendre compte que son mari et son frère jumeau se font passer l'un pour l'autre au lit. Une strip-teaseuse, qui doit payer ses études, repousse les avances d'un client riche. Un homme fonce dans le soleil et absorbe toute la lumière du monde... Autant de voix qui racontent au quotidien la passion, l'obsession, l'amour et la violence des relations. Roxane Gay creuse les bas-fonds de l'Amérique moderne au miroir de ces femmes puissantes.
Extrait :
''Nous avions déjà été jeunes, puis c'était fini. M. Peter a conduit longtemps. Nous étions tellement petites, tellement effrayées. C'était assez pour qu'on garde le silence. Quand il s'est arrêté, on ne reconnaissait plus rien aux alentours. Il n'a pas dit grand-chose, ses mains serrées sur nos nuques alors qu'il nous menait du camion à une maison. Il nous a dirigées vers une chambre avec deux lits jumeaux. Le papier peint, démarqué par une bordure bleu vif, était couvert de petits oursons qui portaient des noeuds papillon bleus. Il n'y avait pas de fenêtres. Il n'y avait rien dans cette chambre à part les lits et les murs, nos corps et notre peur. Il nous a laissé une minute, en barrant la porte. Assises sur le bord du lit le plus éloigné de la porte, on a gardé le silence, nos jambes maigres se touchaient, tremblantes. Quand M. Peter est revenu, il m'a lancé une corde.''
OEuvre en couverture: ''Aggressively Practicing Dance Moves in Front of a Mirror'' de l'artiste Keeyana Ezna
Extrait de presse:
''Un puissant recueil sur des femmes difficiles, traumatisées, obstinées et non conventionnelles. Qu'il s'agisse de survivantes d'agressions, de mères célibataires ou de femmes qui noient leur culpabilité dans le vin et les mauvais petits amis, le fantastique recueil de Roxane Gay est aussi inspirant qu'excentrique.''
Publishers Weekly
RÉSUMÉ:
Pishimuss, une aînée, revient sur sa vie au sein de sa communauté. Elle raconte les amitiés, les amours, la chasse au caribou, le fleuve et la forêt. L'or des mélèzes est une série de tableaux, de moments de vie, d'instantanés. Sophie, la meilleure amie. Mathias, le fils qui meurt sans jamais mourir. Adeline, l'adolescente révoltée. Et puis, il y a Xavier, l'amour de sa vie. Xavier, dont l'histoire est portée sur le dos d'une rivière. Roman familial à l'écriture épurée, L'or des mélèzes capte des scènes des vies à la fois lumineuses et poignantes, sans pathos ni ressentiment.
L'AUTRICE:
Née en 1966, Carole Labarre est originaire de la communauté innue de Pessamit sur le bord du Saint-Laurent. Sans cesse inspirée par l'histoire de son peuple, elle cherche, par son écriture et sa poésie, à donner la parole aux Innus, particulièrement aux Aînés. En 2021, Carole Labarre est lauréate de la première résidence d'écriture dédiée aux Premières Nations et Inuit organisée par la Maison de la littérature à Québec, en collaboration avec Kwahiatonhk ! L'or des mélèzes est son premier roman.
EXTRAIT:
Je me souviens des odeurs de glaise, de terre détrempée et de sel. Ici et là, des monticules de neige brune nous rappellent au souvenir de l'hiver. Je marche avec mon père et Xavier sans faire de bruit. Nous allons à la chasse aux outardes. Elles sont arrivées récemment, leurs ailes gonflées de ciel. Cette volée, fourbue de sa longue migration, s'est déposée au marais coutumier, en un seul mouvement, telle une vague qui s'échoue doucement sur la grève.
Elles sont plusieurs dizaines, le port altier, les pattes enlisées dans la vase, les ailes frémissantes.
PRESSE:
L'or des mélèzes célèbre la beauté d'un territoire et la richesse des valeurs d'un peuple. Un roman familial où tintinnabule une poésie du quotidien.
- Sarah Gastel,Page des libraire français
Un tableau aux multiples facettes de la vie quotidienne qui rythme les saisons dans les différentes familles, avec ses joies, ses peines et ses difficultés.
Un roman, construit d'autant de touches lumineuses et poétiques, qui nous fait découvrir toute la sensibilité de ce peuple et son rapport à la nature.
- Marithé, librairie Une page à écrire
RÉSUMÉ:
Roman d'une jeune écrivaine martiniquaise qui offre un regard neuf sur les Antilles. Au-delà des voix canonisées, Aimé Césaire, Édouard Glissant, Simone Schwarz-Bart et Maryse Condé, Nadia Chonville raconte le pays en mobilisant des voix d'une lignée de femmes, d'où une écriture qui repousse les limites de la narration antillaise et qui fait une place au corps différencié.
Une lignée de combattantes, une île en dérive. Pour venger ses ancêtres, pour libérer son propre corps, Kim est prêt à tout.
Édith ne comprend pas pourquoi Kim est devenu un meurtrier. Guidée par ses ancêtres, Édith retrace les blessures qui ont amené son frère à venger les femmes de la lignée.
Nadia Chonville écrit le roman des Antilles avec Mon coeur bat vite : une écriture audacieuse creusant tour à tour le merveilleux, le carnavalesque et le contemporain. Remuant temps, rythmes et visages, Nadia Chonville pose un regard neuf et engagé sur la Martinique d'aujourd'hui.
Mon coeur bat vite dit l'île, l'histoire, la colère et la folie.
POINT DE VUE DE L'AUTRICE:
Ce roman veut rappeler qu'une armée de femmes noires dans les Antilles investies d'immenses pouvoirs, a résisté à l'oppression coloniale, en inventant des armes contre le patriarcat et la domination.
«Un roman exceptionnel. Le meilleur livre sur Haïti. Le plus fort, le plus juste, et peut-être le mieux écrit.» Dany Laferrière
Résumé
Retranchées dans des cités qui tirent leur nom de la légende biblique - Puissance Divine, Bethléem - des gangs de bandits pillent, violent et assassinent, en toute impunité. Celia, adolescente, cherche à survivre, tantôt en se prostituant, tantôt en faisant la chronique des femmes de la cité sur les réseaux sociaux, où elle devient influenceuse. Les villages de Dieu dit l'effondrement et la banalité du mal dans cette ville de Port-au-Prince livrée à ses démons.
Extrait
Je n'avais pas peur. J'étais habituée au bruit des armes. J'ai grandi dans cette cité où jamais il n'y avait eu de trêves, où la mort circulait à midi comme à minuit. Grand Ma était morte il y a neuf mois, de peur. C'était un soir particulièrement difficile d'un dimanche qui avait calmement commencé, jusqu'à ce que la rumeur circule que des gars du gang de Makenson avaient sifflé sur le passage de la copine d'un des membres influents de celui de Freddy alors qu'elle revenait de l'église. Les deux gangs qui faisaient la loi dans la Cité n'étaient jamais à court de provocations mutuelles, mais il n'y avait jamais eu, jusqu'à ce dimanche soir, d'affrontement direct. Je me rappellerai toujours les yeux exorbités de ma grand-mère, ses mains qui serraient fort mon poignet, et moi qui criais : « Grand Ma, tu me fais mal ! » Elle avait dit dans un râle : « Cécé, Célia, mon enfant, pitit mwen, Cécé, je sens que mon coeur va exploser, je vais mourir. »
L'auteure
Née à Port-au-Prince, Emmelie Prophète est romancière poète, et journaliste. Son oeuvre est publiée aux éditions Mémoire d'encrier.
RÉSUMÉ:
Tomber raconte le délabrement d'une famille cubaine qui partage pourtant le même espace. Au pays, la faim et la privation agissent comme un détonateur. Le père communiste, la mère gravement malade, la fille résignée et le fils rancunier deviennent tous des ennemis méconnaissables, même si aucun d'entre eux ne comprend vraiment comment et pourquoi cela est arrivé. Tomber pose un regard frais et actuel sur le Cuba contemporain pétri de contradictions.
AUTEUR:
Né à Cuba en 1989, Carlos Manuel Álvarez est journaliste et écrivain. Il est considéré comme l'un des meilleurs écrivains latino-américains de la relève. Il est l'auteur de deux romans à succès, dont Los caídos (Tomber) et Falsa guerra (Fausse guerre) qui paraîtra chez Mémoire d'encrier.
EXTRAIT:
C'est une chambre de cinq mètres carrés où tout le monde est indistinctement ami et ennemi, voire ami et ennemi de soi-même.
Trois femmes. Trois solitudes. Trois destins se rencontrent et se racontent. Comme « l'histoire d'un pays qui dort mal, se réveille mal, et qui ne prend pas le temps d'avoir mal de ses douleurs. »
Roman exigeant et beau tissé dans un univers féminin : trois générations de femmes soufrent sans paroles et sans témoins. Échouées dans l'errance, la solitude et l'exil, elles se cherchent et se racontent dans l'oubli, le défi et la révolte.
Paroles de femmes pour qui l'espoir et le bonheur sont des terres inhabitées. L'espace intime éclate, les filles ne parent alors à leur mère que pour rompre la chaîne : « Chère mère, je suis une porteuse de nouvelles. J'ai peur. Je refuse votre héritage de corvées, de servitudes, de solitudes séculaires. Je refuse vos regards tristes, vos résignations, vos peurs. »
LE LIVRE:
Jamais l'oubli suit les destins de Virgil Moody, le fils blanc d'un propriétaire de plantation géorgienne qui pense avoir désavoué l'esclavage et Tamsey Lewis, esclave libérée qui tente de se rendre au Canada. Leurs chemins se croisent dans l'Indiana en 1850, alors que la Loi des esclaves fugitifs est adoptée.
Jamais l'oubli pose la question de la culpabilité, à la fois individuelle et collective, dans un pays construit sur le dos des esclaves. Est-il possible de préserver une part de bonté dans un système pervers?
Le roman dresse le portrait des États-Unis du milieu du 19e siècle, un pays tiraillé entre l'esclavage dans le sud et la promesse de liberté dans le nord, entre l'âge agricole et l'âge industriel, entre la côte atlantique et l'Ouest américain en pleine expansion. Moody et Tamsey découvrent que la liberté n'offre que peu de réconfort sans sécurité et sans confiance.
L'AUTEUR:
Romancier, essayiste et traducteur de renom, Wayne Grady est l'auteur de plus d'une douzaine de livres. Il est également l'un des meilleurs traducteurs littéraires du Canada. Son roman,Le jour de l'émancipation(paru chez Mémoire d'encrier en 2015 et aux éditions Points en France en 2016), a remporté le prix du premier roman Amazon.ca en 2013 et a été sélectionné pour le prestigieux prix Giller.Jamais l'oubliest son deuxième roman.
PRESSE:
Un roman méticuleusement documenté qui ne laisse pas indemne. Que signifie «posséder» quelqu'un ? Combien de mal et de violence cette notion a-t-elle engendrée? Qu'est-ce que la «liberté»? Qu'est-ce que la «rédemption» ? Une plongée profonde dans le passé troublant d'une famille.
- Margaret Atwood
Un roman essentiel sur les racines profondes de la division raciale en Amérique, criant de vérité et d'éloquence. D'une grande force narrative.
-Reading the Past
Dans la meilleure tradition de Toni Morrison et de Colson Whitehead, Wayne Grady nous ramène à cette vérité qu'il n'y a pas de remèdes simples à la haine et à l'exploitation profondément enracinées.
-Booklist
Un roman qui résonne avec le présent où les préjugés et la violence ne semblent jamais si loin.
-Quill and Quire
Un roman exceptionnel qui devra être lu au Canada et aux États-Unis, et partout dans le monde.
-Waterloo Region Record
Les lecteurs de Colson Whitehead, James McBride, Yaa Gyasi et Lawrence Hill découvriront enJamais l'oubliun roman puissant qui dit le danger du silence et de la complaisance face aux préjugés.
-CBC Books
Puissant. Il n'est pas facile de pardonner et ce n'est pas une histoire facile que nous raconte Grady. Alors que le racisme et la violence déchirent entre les États-Unis et le Canada, ce roman d'une saisissante actualité met en lumière le chemin que nous avons et n'avons pas traversé. Une histoire aux multiples couches, superbement racontée.
-Toronto Star
Roman maîtrisé, engageant et provocateur, dont l'histoire bien documentée incite à confronter le racisme et la violence qui dominent les nouvelles de nos jours
-49th Shelf
Le livre:
Jeremiah Camp, alias l'oracle, a le pouvoir de voir au coeur de l'humanité. Après avoir prédit l'avenir au profit des riches et des puissants, Jeremiah Camp, dégoûté, fait voeu de silence et décide de se cacher du monde dans l'ancien pensionnat d'une réserve autochtone.
Or, son passé au sein du consortium multinational, le Groupe Locken, ne tarde de le rattraper. Quand les milliardaires figurant sur une liste que Camp avait créée commencent à mourir, la directrice et héritière du consortium, Ash Locken, finit par le retrouver et exige de lui une dernière prédiction.
Portrait satirique des fractures de l'existence moderne,Seuil de toléranceest un roman audacieux et provocateur sur les conséquences sociales et politiques de l'inégalité créée par les privilèges et le pouvoir.
L'auteur :
D'ascendance Cherokee, THOMAS KING est né en Californie en 1943 et vit à Guelph, en Ontario. Il est l'un des plus importants écrivains et intellectuels issus des Premières Nations. Romancier, essayiste, nouvelliste, scénariste et photographe, il a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix du Gouver-neur général en 2014 pour son romanThe Back of the Turtle (La femme tombée du ciel,Mémoire d'encrier, 2016/Philippe Rey, 2017). En 2021, son premier recueil de poésieFragments d'un monde en ruinea paru aux éditions Mémoire d'encrier.
PRESSE:
Roman éblouissant. (...) La manière dont King parvient non seulement à jongler avec tous les éléments du roman, mais à les résoudre d'une manière à la fois tout à fait inattendue et complètement satisfaisante, rappelle pourquoi il est l'un des plus grands écrivains du Canada.Seuil de toléranceest un roman entièrement de son temps - de notre temps - qui a l'aura intemporelle de la grandeur.
Toronto Star
King est un maître. Ce roman s'inscrit parfaitement dans ces temps troublants qui ont exposé les inégalités financières, raciales et sociales.
Globe and Mail
C'est un petit bijou d'histoire, racontée par un narrateur curieux.
Chatelaine
L'influent écrivain autochtone King réussit avec cette nouvelle satire à traduire un commentaire social pointu (sur des questions allant de la réconciliation aux conditions de vie dans les réserves) en une lecture follement divertissante.
Zoomer Magazine
Ferdinand est noir et exilé. Il oscille entre Paris et New York. À Manhattan, il loge chez Jenny. Par la suite, il rencontre la belle Fran dans un bar de Greenwich Village. Ferdinand est découragé, Fran est désespérée. Pendant trois jours, ils vont marcher, courir, parier, déambuler, flâner, s'aimer aux quatre coins de New York. Au rythme de l'écriture et de la musique de Jean-Claude Charles, entre le swing et le blues, entre les larmes et le fou rire, le coeur de Ferdinand balance entre Jenny et Fran.
Que sont devenues les immortelles, ces prostituées de la Grand-Rue, qui font un métier d'amour, de chair et de désirs,
après le séisme du 12 janvier ayant dévasté Haïti ?
« Il est rare de rencontrer dans une première oeuvre une vigueur et un souffle qui annoncent la naissance d'un grand auteur. »
Alain Mabanckou, Jeune Afrique
« Il faut rendre grâce à Makenzy Orcel pour ce roman si dense, qui entrelace en peu de mots l'amour, la mort, le deuil, le désir, la misère, la maternité. »
David Fontaine, Le Canard enchaîné
« Ce roman est une véritable fulgurance. »
Marianne Payot, L'Express
Résumé
Daniel a disparu trois mois, deux jours, huit heures après son anniversaire. Il avait trois ans. C'était mon fils.
Un enfant kidnappé. Deux femmes. Celle qui l'a perdu et celle qui l'a volé. À la suite de l'enlèvement de Daniel, sa mère est désemparée, hantée par sa propre ambivalence : voulait-elle être mère ? De l'autre côté de Mexico, dans un quartier populaire, la femme qui a enlevé Daniel voit sa vie bouleversée par cet enfant, dont elle a tant rêvé. Entremêlant ces deux voix, Maisons vides dit les désirs et les regrets de la maternité.
Un portrait insolite, limpide et original de la maternité. Une écrivaine à surveiller. IRISH TIMES
L'autrice
Née en 1982 à Mexico, Brenda Navarro vit à Madrid. En 2016, elle a fondé #EnjambreLiterario, collectif qui fait la promotion des femmes écrivaines. Maisons vides, traduit dans une dizaine de langues, est son premier roman.
Traduit pour la première fois en français, Mère à Mère, est l'un des plus grands livres sud-africains.
Traduit de l'anglais par Sarah Davies Cordova
Résumé
Grand roman de l'apartheid où violence et beauté demeurent l'héritage de l'histoire. Sindiwe Magona signe un récit bouleversant sous forme de lettre. L'Afrique du Sud y est racontée tout en nuances, complexité et passion.
Extrait de la postface de Véronique Tadjo
« Elle dit : « Mon fils a tué votre fille ». Et c'est cette affirmation d'une simplicité terrifiante qui ouvre le livre. Histoire douloureusement vraie, racontée avec sensibilité et empathie par Sindiwe Magona. Une voix authentique. »
Échos de presse
« La réussite de Mère à Mère réside dans le fait que Sindiwe Magona ait pu concilier amour et souffrance. Par sa dimension humaine, le roman échappe à la terrible impasse du passé et du présent et ouvre une lueur d'espoir pour l'avenir. »
André Brink
L'auteure
Née en 1943 à Umtata, dans la région rurale du Transkei en Afrique du Sud, a grandi à Gugulethu, township proche du Cap, Sindiwe Magona est la première écrivaine sud-africaine noire de sa génération. Autobiographe, poète, dramaturge, romancière, elle écrit en anglais et en xhosa, l'une des 11 langues officielles de l'Afrique du Sud. Elle détient une maîtrise en travail social de Columbia University (New York), elle y a vécu et travaillé à l'Onu ; elle a pris une part active dans la lutte contre l'Apartheid jusqu'à sa retraite en 2003. Féministe engagée, Magona par son travail d'écrivaine, résiste pacifiquement à la domination raciale et sexiste. Sindiwe Magona vit actuellement au Cap, en Afrique du Sud.
Résumé
Ferdinand, fringant journaliste originaire de Port-au-Prince, suit son train-train quotidien à Paris jusqu'à ce message laissé sur son répondeur par Jenny, son amoureuse américaine : « Ferdinand, je suis à Paris. » Voilà notre héros partagé entre Jenny qui débarque et Olivia, son amante parisienne. À ce tourbillon amoureux s'ajoutent son roman à finir et ses articles à écrire, les soirées entre amis et les factures en souffrance, l'actualité en Haïti et la vie du quartier... Sans oublier la présence de son fidèle compagnon de route : un lapin nommé Cassegrain.
Avec Ferdinand je suis à Paris, Jean-Claude Charles signe une partition endiablée, véritable chant d'amour à la vie trépidante parisienne.
Extrait de la préface de Patrick Chamoiseau
Comment expliquer la jubilation que l'on éprouve à relire Jean-Claude Charles ?
C'est difficile à dire, et tant mieux si cela reste impossible. En face d'une oeuvre de l'art littéraire, la première tendance est hélas de se lancer dans des explications de textes mâtinées d'éléments biographiques de l'artiste. Même si cela peut s'envisager, il est bien plus enrichissant de garder à l'esprit qu'une oeuvre d'art est d'abord une équation mystérieuse. Sa vertu est de déporter notre esprit de ses perceptions ordinaires, de stimuler notre imaginaire par l'exclamation d'un inconnu. C'est pourquoi, il faut avant tout savourer les flots de perceptions qui naissent à son contact. Et s'y tenir. C'est ainsi que l'oeuvre enseigne : on jubile si on est mûr pour elle ; on est offusqué, voire terrifié, si on n'est pas prêt pour cette rencontre. On l'éprouve, ou on en est éprouvé. L'histoire de l'art est pleine d'une gamme émotionnelle qui épelle toutes les nuances praticables entre l'enthousiasme et la terreur. Mon histoire avec Jean-Claude Charles a toujours été de cet ordre : jubilations !
Il faut lire et relire Jean-Claude Charles, c'est à dire dans tous les sens du terme : l'éprouver.
L'auteur
Né à Port-au-Prince, Jean-Claude Charles (1948-2008) est romancier, poète et essayiste. Il est l'auteur d'une oeuvre immense rééditée chez Mémoire d'encrier.
Gerda Cadostin, femme d'origine paysanne, raconte grandeurs et malheurs d'Haïti, avec un premier roman percutant, qui relate avec force et dans une langue flamboyante, la vie de trois générations de femmes au village de Guérot.
Résumé
Écriture du corps. Humour corrosif. Narration nouvelle. Mémoire ancrée dans l'imaginaire créole. Gerda Cadostin campe avec brio une galerie de personnages hauts en couleur : la vieille Sang Cochon, le clan des Estimé, les Esprits du vaudou, les pères invisibles, et les soeurs jumelles, Joséphine et Aline, qui prennent pour époux le même homme. Laisse folie courir fait entendre les crépitements et odeurs du pays d'enfance. Ces visages et univers singuliers sont servis par une langue belle et audacieuse.
Extrait
Ses yeux épiant l'entourage et les clôtures. Bien en chair dans sa vieille dodine sur la galerie, tante Mézine admet sans surprise l'impossibilité des jumelles à dormir séparées et la possibilité de se placer toutes les deux ensemble avec le même homme.
- Oui, le même homme ! s'enflamment les jumelles habillées en nuances de rose dedans dehors de la tête aux pieds du devant-jour à l'angélus.
- En 60 ans de vie religieuse dans le département de l'Artibonite, chuchote-t-elle, tant de vies s'échinent entre impossible et surnaturel.
Les deux soeurs réconfortées par tante Mézine se hasardent. De bébés en gestation à ceux dans les bras des femmes. Célibat avancé. La trentaine devant leur porte. Joséphine et Aline ont envie d'accoucher elles aussi. Sans rien changer dans leurs habitudes. Sans autre souffle dans leur souffle. Un accroc aux usages. Un seul mari pour deux soeurs. Un mari chez elles. Dans leur maison à elles. Héritée de leurs parents Sidieu et Mirasia.
L'auteure
Née en Haïti en 1958, Gerda Cadostin vit en France. Laisse folie courir est son premier roman.
Résumé
L'épidémie de grippe asiatique des années 1950 atteint la Colombie-Britannique et ravage la communauté. Les Autochtones sont livrés à eux-mêmes et les médecins
blancs négligent de les soigner. La jeune Stacey, sa mère et les autres femmes du clan de Loup se serrent les coudes, enterrent leurs morts, à l'ombre de la prophétie de Corbeau : « Les grandes tempêtes façonnent la terre, font éclore la vie, débarrassent le monde de tout ce qui est vieux pour faire place au neuf. Les humains appellent ça des catastrophes.
Ce sont juste des naissances. »
Extrait de la préface
Si nous ne sommes pas les bons sauvages dépeints par les écrivains romantiques, nous ne sommes pas non plus les brutes que décrivent certains auteurs racistes. Une
tradition qui fait encore partie de notre vie aujourd'hui, c'est de parler aux arbres, aux plantes, aux poissons et aux autres animaux, et plus particulièrement à Corbeau
et à Cèdre.
L'auteure
Née en 1950, Lee Maracle, auteure issue de la communauté Stó:lo, en Colombie-Britannique, est l'une des grandes voix de la
littérature des Premières Nations.
Traduit de l'anglais par Joannie Demers
Naomi Fontaine raconte à Shuni l'histoire du peuple innu avec amour, passion et dignité.
Prix des collégiens 2020
Finaliste Prix Voix autochtones 2020
Finaliste Prix Une ville un livre (Ville de Québec) 2020
Résumé
Naomi Fontaine écrit une longue lettre à Shuni, une Québécoise venue dans sa communauté pour aider les Innus. Elle convoque l'histoire. Surgissent les visages de la mère, du père, de la grand-mère. Elle en profite pour s'adresser à Petit ours, son fils. Les paysages de Uashat défilent, fragmentés, radieux. Elle raconte le doute qui mine le coeur des colonisés, l'impossible combat d'être soi. Shuni, cette lettre fragile et tendre, dit la force d'inventer l'avenir, la lumière de la vérité. La vie est un cercle où tout recommence.
Extrait
« Elle avait l'écoute facile. Le jugement absent. J'avais la parole continue. Nos rêves de gamines en commun. Elle n'avait jamais peur dans la forêt, même en pleine nuit. J'avais la certitude qu'elle me protégerait des ours parce qu'elle était la fille du pasteur et que ses prières seraient exaucées, contrairement aux miennes, moi, fille de personne. Lorsqu'elle est partie, on s'est promis de s'envoyer des lettres. Mais on ne s'est jamais écrit. On avait peu à se dire, tout compte fait.
Des années plus tard, après ses études en travail social, j'ai appris qu'elle reviendrait à Uashat en tant que missionnaire. Seule cette fois-ci.
C'est aujourd'hui que je décide de lui écrire.
L'auteure
Naomi Fontaine est innue de Uashat. Elle a publié Kuessipan en 2011 (Mémoire d'encrier). Adapté au cinéma par Max Films (sortie en salle le 4 octobre 2019), Kuessipan a connu un véritable succès. Son deuxième roman Manikanetish, publié en 2017 (Mémoire d'encrier), raconte son expérience d'enseignante à l'école Manikanetish et a été acclamé par la critique. Le roman est en développement chez ZONE3 pour une série télé à Radio-Canada. Shuni est son troisième récit.
Emmelie Prophète fait partie des générations de femmes auteures haïtiennes contemporaines comme Yanick Lahens, Kettly Mars, Evelyne Trouillot, Edwidge Danticat.
Le bout du monde est une fenêtre interroge la distance entre soi et l'horizon, le jour et la nuit, les êtres et les désirs. À travers la fenêtre d'une maison penchée, Rose et Samuel engagent leurs solitudes dans un dialogue sans mots, plein de folies et de secrets. En écho, les voix des personnages, tous des marginaux, se relaient, dans ce théâtre d'ombres où perce l'envie de vivre et d'habiter le pays.
Extrait de presse:
« La noirceur du réel haïtien n'a d'égale que le souci de l'auteur à le peindre calmement, parfois cruellement, en mettant son lecteur à l'épreuve de destins où le mot bonheur ne semble pas avoir été prévu. Si ce n'est dans ces miracles de tendresse qui bouleversent parfois une journée, parfois toute une vie. »
Valérie Marin La Meslée, Le Point
L'auteure
Née à Port-au-Prince, Emmelie Prophète est poète et romancière. Elle a étudié en littérature, en communication et en droit. Son oeuvre est publiée aux éditions Mémoire d'encrier: Le testament des solitudes, qui lui a valu le Grand Prix littéraire de l'Association des écrivains de langue française (ADELF) 2009, Le reste du temps (2010), Impasse Dignité (2012), Le bout du monde est une fenêtre (2015), Un ailleurs à soi (2018) et Des marges à remplir et autres poèmes(2018).
Elle vit à Port-au-Prince.
DÉBUTANTS FINALISTE AU PRIX DES LIBRAIRES 2020 - FRANCE
Une histoire de l'humanité qui rassemble et permet des rencontres improbables
Résumé
Juillet 2004. L'inauguration du musée national de Préhistoire réunit en Dordogne Nelson Ndlovu, archéologue sud-africain invité aux cérémonies, Peter Lloyd, traducteur anglais installé là depuis quinze ans, et Magda Kowalska, jeune femme polonaise qui tient une maison d'hôtes dans le village. L'été voit naître entre eux un grand rêve d'amour et d'amitié.
La gaité de Magda, les silences de Peter et la flamboyance de Nelson recèlent pourtant bien des secrets. Lutte anti-apartheid et migrations forcées, violence des héritages et désirs de liberté, peur de l'enfantement et poids des attachements. Les récits s'entrecroisent et les vies se répondent dans cette fresque haletante où l'Histoire n'épargne personne.
Le point de vue de l'auteure Catherine Blondeau
« Débutants raconte l'histoire de personnages qui ont cru pouvoir échapper à tous les déterminismes en faisant un usage absolu de leur liberté. Ils sont celles et ceux qui n'ont que faire de toutes les voies tracées où le monde ambiant tente de les cantonner : classe, race, genre, origine, amour, sexualité, famille, bonheur. Ils veulent tout réinventer. Ils croient que c'est possible. Ils croient qu'ils peuvent vivre dans une bulle d'amour et d'amitié avec des lois à part, loin des regards. Ils ont oublié que la menace rôde partout, et qu'on ne peut guère se réinventer en dehors des codes qui régissent le jeu social. »
L'auteure
Catherine Blondeau vit à Nantes où elle dirige Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, depuis 2011. Auparavant, elle a occupé diverses fonctions : maître de conférences en littérature et arts du spectacle à l'Université de Rouen, directrice de l'Institut Français d'Afrique du Sud à Johannesburg, attachée culturelle à Varsovie, et conseillère artistique du festival Automne en Normandie. Débutants est son premier roman.
Jonny Appleseed, l'un des 100 meilleurs titres de 2018 selon le Globe and Mail
Traduit de l'anglais par Arianne Des Rochers
Résumé
Vivant hors réserve et cherchant tant bien que mal à s'acclimater à la vie urbaine, Jonny devient travailleur du cybersexe pour gagner sa vie. Il a devant lui très exactement une semaine avant de devoir rentrer à la réserve pour assister aux funérailles de son beau-père. Les sept jours qui suivent se déclinent comme un rêve enfiévré : histoires d'amour, traumatismes, sexe, liens familiaux, désirs et ambitions, souvenirs déchirants de sa kokum (grand-mère) si chère, etc. La vie de Jonny consiste en une série de ruptures, mais aussi de liens inextricables. Tout en se préparant au retour à la maison, Jonny tente de rassembler les divers morceaux de sa vie.
Échos de presse
« Voilà un exploit de perfection littéraire. Je suis ébloui, Jonny. Je te suis reconnaissant, Joshua. Je suis stupéfait de tout ce que tu nous offres ici à honorer, à chérir et à découvrir. Tu es mon nouveau héros. »
Richard Van Camp, écrivain
« Joshua Whitehead redéfinit les possibilités de l'écriture autochtone queer dans son puissant premier roman. Jonny Appleseed transcende les genres d'écriture et mélange le sacré et le sexuel pour forger une expression viscérale du désir et de l'amour décoloniaux. »
Gwen Benaway, auteure
« La langue de Whitehead est parfois concrète, très contemporaine, truffée de références à la culture populaire, du film Titanic à la télésérie Stranger Things en passant par le jeu vidéo Crash Bandicoot. Par endroits, le ton se fait onirique, adopte une envergure mythique [...] Les pages qui concernent l'enfance, souvenirs de première fois, tendres ou déchirants, traduisant le courage d'une communauté ou mettant en relief de révoltantes inégalités, sont particulièrement puissantes. »
Christian Saint-Pierre, Le Devoir
« Jonny Appleseed, ce premier roman, n'est rien de moins qu'un miracle. »
Canadian Art
L'auteur
Joshua Whitehead est un poète et romancier bi-spirituel autochtone du Canada. Membre oji-cri/nehiyaw de la Première Nation manitobaine de Peguis, il est l'auteur du recueil de poésie Full-Metal Indigiqueer, publié en 2017. En 2016, Whitehead a reçu le Prix d'histoire du Gouverneur général en arts et récits autochtones. Son roman Jonny Appleseed, publié en anglais au printemps 2018 a retenu l'attention de la critique dès sa parution, il a reçu le prix Georges Bugnet et le Lambda Literary Award. Il a également été finaliste au Prix du Gouverneur General, au Amazon Canada First Novel Award, au Carol Shields Winnipeg Book Award, au Winnipeg Book Award, au Alberta Literary Award, sur la longue liste pour le Scotiabank Giller Price et il est considéré comme l'un des 100 meilleurs titres du Globe and Mail.
Le grand récit décolonial de la résurgence autochtone
Résumé
L'écrivaine et militante autochtone Leanne Betasamosake Simpson explore l'existence actuelle des peuples et collectivités autochtones, en particulier celle de sa propre nation nishnaabeg. Ses personnages s'efforcent de réconcilier leur désir de vivre une vie pleine de tendresse avec le combat qu'ils livrent quotidiennement pour survivre aux injustices passées et présentes causées par le racisme et le colonialisme.
Note des traductrices
« la cartographie est à la base un projet colonial visant à dominer et à gouverner un territoire en y traçant des divisions. le titre de cette traduction doit donc être compris comme une métaphore. nous voyons ce recueil comme une anticartographie, comme une contre-cartographie qui va à l'encontre des cartes officielles et dominantes et qui relie plutôt les expériences se produisant à
l'extérieur de l'espace-temps colonial. dans cette mer coloniale qu'est le canada, l'auteure trouve refuge sur des îles, où l'amour et l'intimité ne sont pas dictées
par le pouvoir colonial. elle trace ainsi un archipel de liens et de solidarités qui permettent de penser la vie et l'avenir à l'extérieur des structures opprimantes du colonialisme, du racisme et du sexisme. »
Natasha Kanapé Fontaine et Arianne Des Rochers
Échos de presse
« Cartographie de l'amour décolonial est le livre que j'ai cherché toute ma vie - le genre de livre qui fait de nous de meilleurs écrivains, de meilleurs lecteurs, et de meilleurs citoyens. Ce livre va réveiller ce qu'il y a de brillant dans tous ceux et celles qui le liront. »
Lee Maracle
« Leanne Simpson est l'une des voix les plus articulées et les plus engagées de sa génération. »
Thomas King
« Combien de vies avez-vous vécues, Leanne Simpson, pour créer ce recueil incroyable ? Un véritable tour de force. Une prose stupéfiante. »
Richard Van Camp
L'auteure
Écrivaine, professeure, et musicienne, membre de la communauté Michi Saagiig
Nishnaabeg, Leanne Betasamosake Simpson est l'une des figures de proue du mouvement de la résurgence autochtone au Canada.
Traduit de l'anglais par Arianne Des Rochers et Natasha Kanapé Fontaine.
Carl Vausier est un adolescent en pleine agitation sexuelle. Ses étreintes imaginaires dans la bibliothèque paternelle et ses folles virées dans les bas-fonds de Port-au-Prince au début des années 1970 vont lui faire découvrir à la fois sa propre nature et le monde qui l'entoure. Carl entre en contact, grâce à un jeu de correspondance avec la mystérieuse Coeur qui Saigne. C'est le début de son éducation sentimentale. Tout bascule alors dans la folie et la cruauté.
Un roman d'une rare conviction qui rappelle la vérité sur l'ambiguïté des postures politiques et les contradictions d'une société où le réel et le fictif se recoupent parfaitement.