Aycayia, une jeune femme condamnée à vivre comme une sirène, erre de siècle en siècle dans la mer des Caraïbes. Un jour, David le pêcheur qui chantait dans sa pirogue, attendant une prise, attire la belle sirène. Il en tombe éperdument amoureux. Lorsque des touristes américains la capturent, David la sauve, jure de la protéger et de la chérir, loin du bruit et de la fureur. Lentement, la sirène se transforme de nouveau en femme. Alors que leur amour grandit, ils découvrent que le monde qui les entoure sombre dans une spirale de destruction, et qu'il leur sera impossible d'échapper à la malédiction. La sirène de Black Conch s'inspire d'une légende taïno.
Alliant chronique, récit de soi et de la nature, Abandon raconte l'Amérique indomptée et ses paysages sauvages. À l'aube de la cinquantaine, Joanna Pocock quitte sa vie londonienne pour le Montana. Elle observe le territoire, découvre l'imaginaire frontalier de l'Ouest américain et ses extrêmes. Elle traverse les forêts et les montagnes, dialogue avec les rivières, les loups et les bisons, relate ses expériences : maternité, deuil, crise climatique, réensauvagement, écosexe... Consciente de ce que l'humanité perd dans sa relation avec la terre, elle se met à l'écoute de ces communautés qui disent la fragilité de ce que c'est que vivre. En restituant l'Amérique dans sa démesure, Abandonaide à respirer.
Difficult Women donne la parole à un choeur de femmes inoubliables. Dans un style vif et déroutant, Roxane Gay sculpte des visages qui restent longtemps gravés en nous. Deux soeurs sont inséparables depuis qu'elles ont été kidnappées et violées, enfants. Une femme fait semblant de ne pas se rendre compte que son mari et son frère jumeau se font passer l'un pour l'autre au lit. Une strip-teaseuse, qui doit payer ses études, repousse les avances d'un client riche. Un homme fonce dans le soleil et absorbe toute la lumière du monde... Autant de voix qui racontent au quotidien la passion, l'obsession, l'amour et la violence des relations. Roxane Gay creuse les bas-fonds de l'Amérique moderne au miroir de ces femmes puissantes.
Tomber raconte le délabrement d'une famille cubaine qui partage pourtant le même espace. Au pays, la faim et la privation agissent comme un détonateur. Le père communiste, la mère gravement malade, la fille résignée et le fils rancunier deviennent tous des ennemis méconnaissables, même si aucun d'entre eux ne comprend vraiment comment et pourquoi cela est arrivé. Tomber pose un regard frais et actuel sur le Cuba contemporain pétri de contradictions.
Jamais l'oubli suit les destins de Virgil Moody, le fils blanc d'un propriétaire de plantation géorgienne qui pense avoir désavoué l'esclavage et Tamsey Lewis, esclave libérée qui tente de se rendre au Canada. Leurs chemins se croisent dans l'Indiana en 1850, alors que la Loi des esclaves fugitifs est adoptée.
Jamais l'oubli pose la question de la culpabilité, à la fois individuelle et collective, dans un pays construit sur le dos des esclaves. Est-il possible de préserver une part de bonté dans un système pervers?
Le roman dresse le portrait des États-Unis du milieu du 19e siècle, un pays tiraillé entre l'esclavage dans le sud et la promesse de liberté dans le nord, entre l'âge agricole et l'âge industriel, entre la côte atlantique et l'Ouest américain en pleine expansion. Moody et Tamsey découvrent que la liberté n'offre que peu de réconfort sans sécurité et sans confiance.
Jeremiah Camp, alias l'oracle, a le pouvoir de voir au coeur de l'humanité. Après avoir prédit l'avenir au profit des riches et des puissants, Jeremiah Camp, dégoûté, fait voeu de silence et décide de se cacher du monde dans l'ancien pensionnat d'une réserve autochtone.
Or, son passé au sein du consortium multinational, le Groupe Locken, ne tarde de le rattraper. Quand les milliardaires figurant sur une liste que Camp avait créée commencent à mourir, la directrice et héritière du consortium, Ash Locken, finit par le retrouver et exige de lui une dernière prédiction.
Portrait satirique des fractures de l'existence moderne,Seuil de toléranceest un roman audacieux et provocateur sur les conséquences sociales et politiques de l'inégalité créée par les privilèges et le pouvoir.
Grand roman de l'apartheid où violence et beauté demeurent l'héritage de l'histoire. Sindiwe Magona signe un récit bouleversant sous forme de lettre. L'Afrique du Sud y est racontée tout en nuances, complexité et passion.
Dans Ayiti , Roxane Gay rompt avec les stéréotypes et les idées fausses sur les Haïtiens et les Américains d'origine haïtienne.
Ayiti rassemble quinze récits de Roxane Gay explorant les expériences de la diaspora haïtienne en Amérique du Nord. Gay n'hésite pas à critiquer ni à montrer comment les malheurs d'Haïti attirent les médias. C'est une langue crue, pleine d'audace et de saveurs, qui raconte Haïti.
Un couple marié veut quitter le pays en bateau pour l'Amérique. Une jeune femme se procure un philtre d'amour vaudou pour piéger un camarade de classe. Une mère emmène un soldat étranger chez elle comme pensionnaire (de son lit !). Et une femme, qui déménage plus tard en Amérique pour une nouvelle vie, conçoit une fille au bord d'une rivière en fuyant un massacre terrifiant...
Qu'as-tu fait de mon pays ? Comprendre l'histoire coloniale
Après Je suis une maudite Sauvagesse o Eukuan nin matshi-manitu innushkueu (2019), Mémoire d'encrier met en lumière le deuxième ouvrage d'An Antane Kapesh Qu'as-tu fait de mon pays ? o Tanite nene etutamin nitassi ?, qui dénonce les abus du système colonial et les catastrophes de la colonisation chez les Premières Nations.
L'Enfant a tout appris de son grand-père pour vivre dans le bois. Une fois son aïeul décédé, l'Enfant voit arriver une ribambelle de Blancs (marchands, missionnaires, docteurs, dentistes, etc.), qui pillent tout : son territoire, sa culture et même sa langue.
Dans ce conte philosophique, Kapesh montre les multiples visages du colonialisme blanc et la violence infligée aux Innus.
Résumé
L'épidémie de grippe asiatique des années 1950 atteint la Colombie-Britannique et ravage la communauté. Les Autochtones sont livrés à eux-mêmes et les médecins
blancs négligent de les soigner. La jeune Stacey, sa mère et les autres femmes du clan de Loup se serrent les coudes, enterrent leurs morts, à l'ombre de la prophétie de Corbeau : « Les grandes tempêtes façonnent la terre, font éclore la vie, débarrassent le monde de tout ce qui est vieux pour faire place au neuf. Les humains appellent ça des catastrophes.
Ce sont juste des naissances. »
Extrait de la préface
Si nous ne sommes pas les bons sauvages dépeints par les écrivains romantiques, nous ne sommes pas non plus les brutes que décrivent certains auteurs racistes. Une
tradition qui fait encore partie de notre vie aujourd'hui, c'est de parler aux arbres, aux plantes, aux poissons et aux autres animaux, et plus particulièrement à Corbeau
et à Cèdre.
L'auteure
Née en 1950, Lee Maracle, auteure issue de la communauté Stó:lo, en Colombie-Britannique, est l'une des grandes voix de la
littérature des Premières Nations.
Traduit de l'anglais par Joannie Demers
Un enfant kidnappé. Deux femmes. Celle qui l'a perdu et celle qui l'a volé. À la suite de l'enlèvement de Daniel, sa mère est désemparée, hantée par sa propre ambivalence : voulait-elle être mère ? De l'autre côté de Mexico, dans un quartier populaire, la femme qui a enlevé Daniel voit sa vie bouleversée par cet enfant, dont elle a tant rêvé. Entremêlant ces deux voix, Maisons vides dit les désirs et les regrets de la maternité.
Un jeune homme peint des clous au salon de coiffure du quartier. Une femme plume des poules dans une usine de transformation alimentaire. Un père emballe des meubles destinés à des maisons qu'il n'aura jamais les moyens d'habiter. Une femme au foyer apprend l'anglais en écoutant des téléromans.
Souvankham Thammavongsa donne voix à des personnages qui luttent pour gagner leur vie, fait résonner leurs espoirs, leurs déceptions, leurs amours, leurs actes de résistance et surtout leur quête d'appartenance. Écrites avec compassion et ponctuées d'humour et d'ironie, ces nouvelles célèbrent ceux et celles qui tentent de trouver leurs repères loin de chez eux, ces ouvriers essentiels qui travaillent dans le bas ventre du monde. Avec une prose libre et intime d'une puissance inouïe, l'auteure dresse un portrait inoubliable d'enfants bienveillants, d'hommes blessés et de femmes fébriles pris entre cultures, langues et valeurs. Des personnages qui désirent la vie. Et dans ces nouvelles, ils vivent brillamment. Férocement.
Le roman retrace le périple de deux amants qui quittent la Syrie en guerre pour se refugier au Canada, l'un se projette dans l'avenir alors que l'autre est mourant. Histoire d'exil, La balançoire de jasmin s'inspire des Mille et une nuits. Le conteur Hakawati rappelle les fables de leur passé. Nuit après nuit, il tisse les souvenirs de leur enfance à Damas, de leur exil, de la guerre, de leur histoire d'amour tandis que la Mort partage leur logis et prête l'oreille à tous leurs secrets.
En 1945, Jack, issu d'une famille pauvre et noire de l'Ontario, arrive à se faire passer pour blanc. Débarqué à Terre-Neuve dans un contingent de la marine canadienne, il rencontre Vivian, qu'il séduit par ses talents de musicien. Celle-ci découvrira-t-elle sa véritable identité? Pendant combien de temps peut-on se fuir soi-même avant que le passé nous rattrape? Le jour de l'émancipation est un roman magistral qui aborde des thèmes profondément humains tels que les relations familiales, l'amour et le racisme à une époque où le Canada vit de grands changements à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Dans ce deuxième recueil visionnaire, qui constitue la suite de Cartographie de l'amour décolonial (2018), Simpson déploie de nouveau le fragment littéraire comme outil d'intervention décoloniale. Son écriture à la fois poétique et provocante génère une réalité décolonisée qui résiste aux discours dominants et échappe aux catégorisations consacrées. Une corneille qui observe un chevreuil accro au sel de voirie ; le lac Ontario qui inonde Toronto pour refaire le monde à zéro ; des amants qui séjournent dans le dernier recoin de la forêt boréale ; trois camarades qui recueillent de l'eau d'érable dans un quartier cossu ; et Kwe qui obtient son permis d'arme à feu en campagne ontarienne...
Des fragments afin de piéger le grand récit. Un regard neuf, puissant et tranchant pour raconter autrement le monde. Leanne Betasamosake Simpson associe - dans des formes brèves et inédites - contes autochtones, musique, science-fiction, réalisme contemporain et voix poétique.
Annie Muktuk, les hommes la désirent et se l'arrachent. Elle règne avec sa beauté légendaire et sa gloire chimérique sur le petit monde d'Igloolik. Des visages hauts en couleur prennent aux tripes. Josephee, se fiant à la ruse des Esprits, amène sa femme Elipsee sur le territoire dans l'Arctique pour la guérir du cancer. Husky, agent de la Compagnie de la Baie d'Hudson, vit rondement avec ses trois épouses, Tetuk, Alaq et Keenaq jusqu'au jour où ils partent ensemble en vacances dans le sud. Ces récits drôles et crus disent le racisme, l'aliénation, mais aussi la tendresse, le sexe et l'humour. Annie Muktuk touche au coeur de ce que signifie être inuit.
Résumé
Il s'en passe des choses au nord de Manhattan, en ces années d'après-guerre. Le blues a envahi les têtes et les corps, les hommes et les femmes ont soif de liberté et de mauvais gin. Raymond Taylor, un écrivain à l'ambition débordante, habite avec ses amis artistes dans un immeuble de Harlem qu'ils ont baptisé le manoir Niggeratti. Mais que faut-il pour écrire un chef-d'oeuvre ?
OEuvre à la fois puissante et effarouchée, pleine de bruit et de fureur, débordante d'un mélange d'enthousiasme et de cynisme, qui ravage tout sur son passage, Les enfants du printemps se lisait et se lit encore aujourd'hui comme on prend une douche froide : pour dégriser.
Extrait
- N'importe quoi.
- C'est pas n'importe quoi. Il y a pas déjà assez de monde pour vomir ces petites merdes insignifiantes à ton goût ? Est-ce que tous les chanteurs noirs doivent consacrer leur vie à roucouler des mélodies d'esclave ?
- Mais elles sont magnifiques, ces mélodies, lança Raymond.
- Magnifiques ? la voix d'Eustace était pleine de mépris.
Mot du traducteur Daniel Grenier
Les enfants du printemps est un réquisitoire en bonne et due forme d'un moment historique et social particulier, où Harlem et les artistes afro-américains ont été à la mode autant chez les intellectuels iconoclastes que chez les bien-pensants. Rien ni personne n'y est épargné, alors que Thurman tire à boulets rouges sur ses compatriotes écrivains, sur les radicaux blancs profiteurs, sur l'intelligentsia noire, sur les classes moyennes, sur les lèche-botte et les lèche-cul.
L'auteur
L'auteur Wallace Henry Thurman (1902-1934) est une figure importante de la Renaissance de Harlem. Il est connu pour son roman Plus noire est la mûre (1929). Les enfants du printemps (1932) nous plonge au coeur de Harlem et du monde noir.
Traduit de l'anglais par Daniel Grenier
Le bar des Amériques est le roman de l'amour perdu. Perte dont le souvenir et la douleur indépassés installent Bahia dans l'enfermement du ressassement et de l'errance à soi. Un enfermement de trente ans qu'elle croit pouvoir briser lorsqu'un matin, très tôt, sur le bord évanoui de la mer, elle rencontre, comme dans un miroir, un autre visage de l'errance en la personne de Leeward, un ancien passeur de clandestins à la dérive dont la vie se limite à boire en compagnie de son vieux complice d'autrefois, Hilaire.
Centré sur la vie d'une famille de colons dont la plantation est frappée par une malédiction naturelle, Balai de sorcière est un roman foisonnant où la réalité tragique est travaillée par la magie du carnaval.
Traduit de l'anglais par Christine Pagnoulle
Des vies cassées offre un portrait de Montréal que l'on voit rarement. Itinéraires de vies broyées.
Tout un peuple d'immigrants invisibles croupissent à côté de leurs rêves. Manière différente de vivre et de voir l'exil
quand on est anglophone noir dans un Montréal francophone blanc. Dans ces nouvelles, qui explorent l'identité, la migration et l'errance, H. Nigel Thomas
rend vivants ces êtres reclus, dans une langue hachée, parfois brutale et sans concession. Entre les pays d'origine - Jamaïque, Barbade, Saint-Vincent, Grenade, Guyane anglaise, Aruba - et le pays d'accueil, se jouent tous les fantasmes. Récits, chroniques et portraits
dévoilent ces visages marqués par la violence et l'exclusion.
L'auteur révèle, à travers une mosaïque bariolée, une meute de solitudes : Côte-des-Neiges en noir et blanc.
« Heighton est un formidable romancier. », The Guardian
Résumé
Dans l'espoir de renouer avec son père, Elias Trifannis s'enrôle pour l'Afghanistan. Évacué à Chypre, il a une brève idylle avec une journaliste turque qui se termine tragiquement, et il se réfugie à Varosha, zone interdite après la guerre ayant opposé Chypriotes grecs et turcs. Il y découvre un univers insoupçonné. Des paysages insolites et un monde peuplé d'êtres meurtris mais débordants d'humanité et de tendresse.
Extrait
Le son s'évanouit sans produire d'écho. Il est difficile de croire au monde extérieur, ou aux
croyances des autres, à leur foi, à leur sentiment d'appartenance à une communauté, une famille, un régiment, un village, un mouvement, un peuple. Un drapeau. Une entreprise. Que de la merde, tout ça. Tu n'appartiens qu'à toi-même. Tu te débrouilles seul. Tu t'effaces. Tu t'éteins.
Échos de presse
« Heighton, grand explorateur de la littérature, signe un roman original », The New York Times Book Review
« Ce livre empêchera le lecteur de dormir... un thriller littéraire riche et troublant. », Annie Proulx, auteure de Brokeback Mountain
« Je ne vois aucun écrivain, même Ondaatje, qui peut être si authentique... », The Globe and Mail
L'auteur
Steven Heighton est romancier, nouvelliste et essayiste. Prolifique, il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages (roman, poésie, nouvelles et essai), traduits en une dizaine de langues. Lauréat du prix du Gouverneur général de poésie en 2016, il vit à Kingston, en Ontario.
Il y a une certaine impuissance au fait d'être témoin.
Plus personne ne vient ici à part moi. On dirait que je ne peux m'empêcher de revenir dans ce lieu où tout le monde est mort.
Résumé
Doué du pouvoir de se métamorphoser afi n de fouiner dans les histoires des gens et d'écouter les chants secrets de la forêt, Vison connaît tout de l'origine du mal qui s'abat sur Celia et le village nuu'chalnulth de la côte du Pacifi que. Tout s'effondre depuis que le pacte entre les animaux et les humains a été rompu. Celia possède un don de voyance, mais elle doute de ses capacités. Sa vie est faite d'incertitudes ; son mariage a échoué et son fi ls unique, Jimmy, s'est suicidé. Habitée par une vision horrible du passé, elle vit dans la maison de sa grand-mère, où elle s'accroche à un reste de réconfort. Son univers est ébranlé par l'agression de Shelley, une toute petite fi lle. La communauté s'unit, renouant avec la tradition des ancêtres, pour sauver l'enfant et la mettre sur le chemin de la guérison. Surgit alors le serpent à deux têtes pour le meilleur et pour le pire.
Réquisitoire sauvage au nom du vivant, La guerre des fleurs - Codex Ferus rassemble les principaux manifestes environnementaux, les déclarations d'artiste de Domingo Cisneros et un texte
inédit, le Codex Ferus, manuel d'enseignements pratiques et spirituels de la vie en forêt. À l'image des codex mayas, toltèques et aztèques, ces manuscrits peints sur des peaux ou des écorces repliées en accordéon qui permettaient de léguer les connaissances
aux générations futures, le Codex Ferus de Domingo Cisneros est un chant de passation de pouvoirs au souffle
tellurique, un livre à l'éclat brut et envoûtant.
Laure Morali
Portraits et scènes de vie prennent, sous la plume de Boubacar Boris Diop, la forme d'un rendez-vous avec l'histoire. Un regard simple et vrai sur les gens et les choses.
Conçues entre 1998 et 2012, les nouvelles réunies dans La nuit de l'Imoko témoignent de la cohérence de l'univers littéraire de l'écrivain sénégalais. Au-delà de la déroute des sociétés africaines, il y donne à voir les tourments d'êtres à la dérive, pris au piège de leurs délires. Loin de de toute vaine luxuriante, ces récits sans fards ni artifices sont ceux d'un observateur lucide et désabusé de notre époque.