RÉSUMÉ:
Aycayia, une jeune femme condamnée à vivre comme une sirène, erre de siècle en siècle dans la mer des Caraïbes. Un jour, David le pêcheur qui chantait dans sa pirogue, attendant une prise, attire la belle sirène. Il en tombe éperdument amoureux. Lorsque des touristes américains la capturent, David la sauve, jure de la protéger et de la chérir, loin du bruit et de la fureur. Lentement, la sirène se transforme de nouveau en femme. Alors que leur amour grandit, ils découvrent que le monde qui les entoure sombre dans une spirale de destruction, et qu'il leur sera impossible d'échapper à la malédiction. La sirène de Black Conch s'inspire d'une légende taïno.
L'AUTRICE:
Écrivaine née à Port-of-Spain, Trinidad, Monique Roffey est une autrice de renom, connue pour ses romans, nouvelles, essais et articles de critique littéraire. La sirène de Black Conch a été traduit en plusieurs langues. Il a remporté Le Costa Best Novel Award 2020 et le Costa Book of the Year 2020. Professeure de littérature à la Manchester Metropolitan University, elle a cofondé en 2019 le groupe Writers Rebel qui réunit des écrivains oeuvrant pour une prise de conscience de la crise climatique. Monique Roffey vit entre Londres et Port-of-Spain.
LA TRADUCTRICE:
Gerty Dambury est une autrice et traductrice guadeloupéenne. Elle a traduit The Black Unicorn d'Audre Lorde, paru en 2021 aux éditions de l'Arche. Son essai sur l'histoire du premier théâtre ouvert par des Noirs à New York en 1821, Le rêve de William Alexander Brown, a remporté en 2015 le prix Carbet de la Littérature et du Tout-Monde.
Traduit pour la première fois en français, Mère à Mère, est l'un des plus grands livres sud-africains.
Traduit de l'anglais par Sarah Davies Cordova
Résumé
Grand roman de l'apartheid où violence et beauté demeurent l'héritage de l'histoire. Sindiwe Magona signe un récit bouleversant sous forme de lettre. L'Afrique du Sud y est racontée tout en nuances, complexité et passion.
Extrait de la postface de Véronique Tadjo
« Elle dit : « Mon fils a tué votre fille ». Et c'est cette affirmation d'une simplicité terrifiante qui ouvre le livre. Histoire douloureusement vraie, racontée avec sensibilité et empathie par Sindiwe Magona. Une voix authentique. »
Échos de presse
« La réussite de Mère à Mère réside dans le fait que Sindiwe Magona ait pu concilier amour et souffrance. Par sa dimension humaine, le roman échappe à la terrible impasse du passé et du présent et ouvre une lueur d'espoir pour l'avenir. »
André Brink
L'auteure
Née en 1943 à Umtata, dans la région rurale du Transkei en Afrique du Sud, a grandi à Gugulethu, township proche du Cap, Sindiwe Magona est la première écrivaine sud-africaine noire de sa génération. Autobiographe, poète, dramaturge, romancière, elle écrit en anglais et en xhosa, l'une des 11 langues officielles de l'Afrique du Sud. Elle détient une maîtrise en travail social de Columbia University (New York), elle y a vécu et travaillé à l'Onu ; elle a pris une part active dans la lutte contre l'Apartheid jusqu'à sa retraite en 2003. Féministe engagée, Magona par son travail d'écrivaine, résiste pacifiquement à la domination raciale et sexiste. Sindiwe Magona vit actuellement au Cap, en Afrique du Sud.
Résumé
L'épidémie de grippe asiatique des années 1950 atteint la Colombie-Britannique et ravage la communauté. Les Autochtones sont livrés à eux-mêmes et les médecins
blancs négligent de les soigner. La jeune Stacey, sa mère et les autres femmes du clan de Loup se serrent les coudes, enterrent leurs morts, à l'ombre de la prophétie de Corbeau : « Les grandes tempêtes façonnent la terre, font éclore la vie, débarrassent le monde de tout ce qui est vieux pour faire place au neuf. Les humains appellent ça des catastrophes.
Ce sont juste des naissances. »
Extrait de la préface
Si nous ne sommes pas les bons sauvages dépeints par les écrivains romantiques, nous ne sommes pas non plus les brutes que décrivent certains auteurs racistes. Une
tradition qui fait encore partie de notre vie aujourd'hui, c'est de parler aux arbres, aux plantes, aux poissons et aux autres animaux, et plus particulièrement à Corbeau
et à Cèdre.
L'auteure
Née en 1950, Lee Maracle, auteure issue de la communauté Stó:lo, en Colombie-Britannique, est l'une des grandes voix de la
littérature des Premières Nations.
Traduit de l'anglais par Joannie Demers
Le livre
Le roman retrace le périple de deux amants qui quittent la Syrie en guerre pour se refugier au Canada, l'un se projette dans l'avenir alors que l'autre est mourant. Histoire d'exil, La balançoire de jasmin s'inspire des Mille et une nuits. Le conteur Hakawati rappelle les fables de leur passé. Nuit après nuit, il tisse les souvenirs de leur enfance à Damas, de leur exil, de la guerre, de leur histoire d'amour tandis que la Mort partage leur logis et prête l'oreille à tous leurs secrets.
Extrait
« Pour nous, la plupart des lieux étaient interdits. Nous nous sommes rencontrés dans une Damas déchirée par la guerre, aimés dans une Beyrouth sectaire, installés ensuite au Canada. Nos préliminaires se résumaient à trouver un endroit où aucun agent de police, aucun parent en colère, aucun voisin curieux ne pouvaient nous voir. Rideaux tirés, nous retenions nos cris de plaisir dans un semblant d'intimité, un éphémère sentiment de sécurité. »
Échos de presse
« Deux amants face à la mort. Deux hommes que la guerre et les lois religieuses ont bien failli briser à tout jamais! [...] Roman d'une grande beauté, oscillant entre l'ombre et la lumière, mais empreint d'une belle poésie et d'une grande tendresse [...]. Assurément l'un des plus beaux romans sur cette thématique que j'ai lus depuis longtemps! »
Billy Robinson, Les Libraires
« Ce premier roman est à la fois le
témoignage d'un coming out, une leçon d'histoire, une critique de l'autoritarisme et un plaidoyer sur la nécessité de raconter. »
Kamal Al-Solaylee, Quill and Quire
« Tour à tour sombre et merveilleux, violent et doux, le premier roman de Ahmad Danny Ramadan se lit comme la lettre d'amour déchirée d'un fils gay pour sa mère patrie, la Syrie - un regard porté sur notre époque afin de s'inventer un avenir. »
The Globe and Mail
L'auteur
Né en 1984, Ahmad Danny Ramadan est romancier, conférencier, chroniqueur et militant pour la cause des réfugiés homosexuels. D'abord exilé au Liban, il s'installe à Vancouver en 2014. Après deux recueils de nouvelles publiés en arabe, il publie son premier roman (The Clothesline Swing / La balançoire de jasmin). Le roman a été traduit en hébreu.
Traduit de l'anglais par Arianne Des Rochers et Natasha Kanapé Fontaine
Résumé
Dans ce deuxième recueil visionnaire, qui constitue la suite de Cartographie de l'amour décolonial (2018), Simpson déploie de nouveau le fragment littéraire comme outil d'intervention décoloniale. Son écriture à la fois poétique et provocante génère une réalité décolonisée qui résiste aux discours dominants et échappe aux catégorisations consacrées. Une corneille qui observe un chevreuil accro au sel de voirie ; le lac Ontario qui inonde Toronto pour refaire le monde à zéro ; des amants qui séjournent dans le dernier recoin de la forêt boréale ; trois camarades qui recueillent de l'eau d'érable dans un quartier cossu ; et Kwe qui obtient son permis d'arme à feu en campagne ontarienne...
Des fragments afin de piéger le grand récit. Un regard neuf, puissant et tranchant pour raconter autrement le monde. Leanne Betasamosake Simpson associe - dans des formes brèves et inédites - contes autochtones, musique, science-fiction, réalisme contemporain et voix poétique.
Extrait
« du moment où tu as réussi à t'enfuir de ceux qui t'emprisonnaient, personne n'allait plus jamais se mettre dans ton chemin. va chercher ton propre fusil. fabrique-toi ton propre filet. tue ton propre orignal. prends-toi deux maris et une épouse et rends-les fous en leur vouant un amour pur. donne naissance à une nation de façon indigne, en rampant dans l'urine et les excréments et la saleté et les entrailles fumantes de la trahison. »
Écho de presse
« Ludique, fougueuse et farouchement drôle, Leanne Betasamosake Simpson écrit des histoires d'amour irrésistibles dans la gueule du génocide. Génie de la forme et inventrice de genres non conventionnels, il n'y a tout simplement personne comme elle. »
Naomi Klein
L'auteure
Écrivaine, musicienne, membre de la communauté Michi Saagiig Nishnaaberg, Leanne Betasamosake Simpson est l'une des figures de proue du mouvement de la résurgence autochtone au Canada. Est paru également chez Mémoire d'encrier Cartographie de l'amour décolonial (Islands of Decolonial Love: Stories & Songs, 2018)
En 1945, Jack, issu d'une famille pauvre et noire de l'Ontario, arrive à se faire passer pour blanc. Débarqué à Terre-Neuve dans un contingent de la marine canadienne, il rencontre Vivian, qu'il séduit par ses talents de musicien. Celle-ci découvrira-t-elle sa véritable identité? Pendant combien de temps peut-on se fuir soi-même avant que le passé nous rattrape? Le jour de l'émancipation est un roman magistral qui aborde des thèmes profondément humains tels que les relations familiales, l'amour et le racisme à une époque où le Canada vit de grands changements à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Résumé
Il s'en passe des choses au nord de Manhattan, en ces années d'après-guerre. Le blues a envahi les têtes et les corps, les hommes et les femmes ont soif de liberté et de mauvais gin. Raymond Taylor, un écrivain à l'ambition débordante, habite avec ses amis artistes dans un immeuble de Harlem qu'ils ont baptisé le manoir Niggeratti. Mais que faut-il pour écrire un chef-d'oeuvre ?
OEuvre à la fois puissante et effarouchée, pleine de bruit et de fureur, débordante d'un mélange d'enthousiasme et de cynisme, qui ravage tout sur son passage, Les enfants du printemps se lisait et se lit encore aujourd'hui comme on prend une douche froide : pour dégriser.
Extrait
- N'importe quoi.
- C'est pas n'importe quoi. Il y a pas déjà assez de monde pour vomir ces petites merdes insignifiantes à ton goût ? Est-ce que tous les chanteurs noirs doivent consacrer leur vie à roucouler des mélodies d'esclave ?
- Mais elles sont magnifiques, ces mélodies, lança Raymond.
- Magnifiques ? la voix d'Eustace était pleine de mépris.
Mot du traducteur Daniel Grenier
Les enfants du printemps est un réquisitoire en bonne et due forme d'un moment historique et social particulier, où Harlem et les artistes afro-américains ont été à la mode autant chez les intellectuels iconoclastes que chez les bien-pensants. Rien ni personne n'y est épargné, alors que Thurman tire à boulets rouges sur ses compatriotes écrivains, sur les radicaux blancs profiteurs, sur l'intelligentsia noire, sur les classes moyennes, sur les lèche-botte et les lèche-cul.
L'auteur
L'auteur Wallace Henry Thurman (1902-1934) est une figure importante de la Renaissance de Harlem. Il est connu pour son roman Plus noire est la mûre (1929). Les enfants du printemps (1932) nous plonge au coeur de Harlem et du monde noir.
Traduit de l'anglais par Daniel Grenier
Il y a une certaine impuissance au fait d'être témoin.
Plus personne ne vient ici à part moi. On dirait que je ne peux m'empêcher de revenir dans ce lieu où tout le monde est mort.
Résumé
Doué du pouvoir de se métamorphoser afi n de fouiner dans les histoires des gens et d'écouter les chants secrets de la forêt, Vison connaît tout de l'origine du mal qui s'abat sur Celia et le village nuu'chalnulth de la côte du Pacifi que. Tout s'effondre depuis que le pacte entre les animaux et les humains a été rompu. Celia possède un don de voyance, mais elle doute de ses capacités. Sa vie est faite d'incertitudes ; son mariage a échoué et son fi ls unique, Jimmy, s'est suicidé. Habitée par une vision horrible du passé, elle vit dans la maison de sa grand-mère, où elle s'accroche à un reste de réconfort. Son univers est ébranlé par l'agression de Shelley, une toute petite fi lle. La communauté s'unit, renouant avec la tradition des ancêtres, pour sauver l'enfant et la mettre sur le chemin de la guérison. Surgit alors le serpent à deux têtes pour le meilleur et pour le pire.
L'autrice
Née en 1950, Lee Maracle est l'une des grandes voix de la littérature des Premières Nations. Romancière, poète, essayiste, elle a publié chez Mémoire d'encrier Le chant de Corbeau (2019).
« Heighton est un formidable romancier. », The Guardian
Résumé
Dans l'espoir de renouer avec son père, Elias Trifannis s'enrôle pour l'Afghanistan. Évacué à Chypre, il a une brève idylle avec une journaliste turque qui se termine tragiquement, et il se réfugie à Varosha, zone interdite après la guerre ayant opposé Chypriotes grecs et turcs. Il y découvre un univers insoupçonné. Des paysages insolites et un monde peuplé d'êtres meurtris mais débordants d'humanité et de tendresse.
Extrait
Le son s'évanouit sans produire d'écho. Il est difficile de croire au monde extérieur, ou aux
croyances des autres, à leur foi, à leur sentiment d'appartenance à une communauté, une famille, un régiment, un village, un mouvement, un peuple. Un drapeau. Une entreprise. Que de la merde, tout ça. Tu n'appartiens qu'à toi-même. Tu te débrouilles seul. Tu t'effaces. Tu t'éteins.
Échos de presse
« Heighton, grand explorateur de la littérature, signe un roman original », The New York Times Book Review
« Ce livre empêchera le lecteur de dormir... un thriller littéraire riche et troublant. », Annie Proulx, auteure de Brokeback Mountain
« Je ne vois aucun écrivain, même Ondaatje, qui peut être si authentique... », The Globe and Mail
L'auteur
Steven Heighton est romancier, nouvelliste et essayiste. Prolifique, il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages (roman, poésie, nouvelles et essai), traduits en une dizaine de langues. Lauréat du prix du Gouverneur général de poésie en 2016, il vit à Kingston, en Ontario.
C'est par les yeux du jeune Pedro qu'on découvre Isabella, une île imaginaire des Caraïbes, foisonnante de récits et de personnages hauts en couleurs. Malgré les rigueurs et le dépouillement de l'existence, on y retrouve le monde de l'enfance, avec sa chaleur, ses énigmes, sa beauté. Mais quand il doit rejoindre sa mère immigrée à Montréal, ville d'exil plus que d'accueil, la vie de Pedro verse à son tour dans la survie. Un récit dur et lucide sous le signe du dépaysement, de l'incertitude et de l'inégalité, au coeur d'une société aux promesses trahies où découverte et perte de soi coïncident inexorablement.