Une violation de domicile a mal tourné quelque part au Lac. L'inspecteur-chef Leroux traque les tueurs, avec l'aide d'un sergent-détective Ilnu à la morale élastique. Il faut se méfier de Leroux. Moins molosse que vieux buck, il ne montre jamais les dents. Mais quand il se met à ruminer, les coupables n'ont aucune chance. Sauf bien sûr s'il s'égare, dans ses pensées ou les beaux yeux de Caroline.
Ça fait deux jours qu'il mouille et les bêtes à l'étable s'ébrouent comme à l'approche d'un grand cataclysme. À Saint-André, des gens attendent au bar-salon Le Cristal que le temps se répare un peu. Au début, il n'y a que Loulou, la barmaid primordiale. Puis apparaît Rénald, très agité, nerveux comme un enfant qui a peur. Il y a un silence. Avec grand fracas entrent Martial, Mario et un inconnu, tous les trois détrempés. Prisonniers de la tempête, ils vont tour à tour raconter leur histoire et se confier leur peur la plus étrange, jusqu'à ce que chacun comprenne qu'il a un rôle à jouer dans une histoire plus terrible encore, et qui est toujours en train de s'écrire.
La classe moyenne est instrumentalisée par les politiciens et les commentateurs médiatiques, qui la dépeignent tantôt comme une immense cohorte de pauvres en devenir, tantôt comme une communauté martyrisée de contribuables parasités par l'État. Des prophètes de malheur annoncent même sa disparition.
Enfant de la classe moyenne, Samuel Archibald a eu envie de se pencher sur ce qu'elle a été, ce qu'elle est devenue et ce qui l'attend. Et de parler de sa famille, des années 1980, de la religion du Publisac, de films de fin du monde et de stationnements de centres d'achats.
On l'a trouvé ti-cul dans un terrier de loup. D'après la légende, en tout cas. Ses nouveaux parents humains l'ont appelé Tommy. À l'école, les enfants étaient méchants avec lui. Il s'est mis à ressentir l'appel de la forêt. Mon frère et moi, on l'aimait bien, Tommy, même s'il grognait parfois et courait comme une bête sauvage. On lui a dit qu'on connaissait quelqu'un qui saurait si sa vraie place était parmi nous ou parmi les loups. C'est comme ça que Tommy a rencontré Bill Bilodeau.
Une nouvelle érotique inédite de Samuel Archibald.
La collectivité a-t-elle sa part de responsabilité dans l'expérience individuelle? Et quand cet individu souffre de dépression, comment départager le vécu qui lui incombe des contextes social, politique et économique dans lesquels il a évolué bien malgré lui? L'auteur cherche à exposer les liens qui existent entre l'état du monde et la détresse personnelle.
Considéré dans ce texte: La fin du monde. Le survivalisme et le néosurvivalisme. Jusqu'au déclin, les preppers et les recettes apocalyptiques de Joe Beef. Le désir de catastrophe. La peur. La douceur. Arnold Schwarzenegger.
Avec son numéro 118, la revue XYZ invente le road short story ! David Dorais, qui dirige ces dix « Nouvelles de la route », parle plus poétiquement d'une « Odyssée en fragments ». Des auteurs de renom tels que Samuel Archibald, Raymond Bock, Anne-Marie Boivin, Nicolas Charette, Jean-Simon DesRochers, Jean Pierre Girard, Catherine Mavrikakis, William S. Messier et Suzanne Myre se sont inspirés du sous-thème qui leur a été attribué (le casse-croûte, l'autoroute, l'accident, la voiture, le motel, le motorisé, le Madrid, etc.). Le voyage est fascinant. Hors dossier, la rubrique « Thème libre » met à l'honneur un texte de David Clerson et la section « Intertexte » voit Renald Bérubé poursuivre sa traversée de la nouvelle américaine, amorcée dans le numéro 115 (automne 2013).
L'équipe de Nouveau Projet propose une sélection subjective (et en images) des inventions qui ont eu un impact durable sur la qualité de nos vies.
Pour nous Québécois, l'Amérique a toujours été une question. Nous sommes d'Amérique, c'est l'évidence, mais nous ne sommes pas, nous n'avons jamais été complètement américains. Nous vivons un peu comme dans un pays d'Europe du Nord : société prospère, politiques sociales généreuses, respect de la diversité, grands espaces, etc. Et, comme dans ces sociétés où il ne se passe jamais rien, nous sommes étrangers aux violences vécues aux États-Unis et dans les pays d'Amérique latine, qu'elles soient le produit d'un conflit racial qui s'éternise, de la guerre contre les narcotrafiquants ou des inégalités sociales criantes. Le dossier de ce numéro, constitué des textes de Vincent Lambert, Mathieu Bélisle, Samuel Archibald et Louise Desjardins, fouille la question : Sommes-nous américains? À quelle Amérique ou à quelle dimension de l'Amérique pouvons-nous nous identifier?
Les années 2010 s'achèvent déjà. Comment en définir l'essence et les contours? Quelles auront été leurs réussites, leurs échecs, leurs faits saillants? L'équipe de Nouveau Projet a passé en revue la décennie afin d'identifier les éléments-d'ici et d'ailleurs, sérieux et moins sérieux-qui devraient marquer nos esprits et les livres d'histoire (s'il reste encore des livres d'histoire, dans le Futur).
Qu'est-ce qu'un zombie ? Un « paradoxe ambulant » précédé d'une odeur nauséabonde, selon certains ; un « héros culturel de l'ère néobaroque », selon d'autres. Parfois comique, le plus souvent terrifiant, cet être putride possède un insatiable appétit pour la chair fraîche et, occasionnellement, le sexe.
Le monstre a envahi depuis longtemps la culture populaire : cinéma, bande dessinée, télévision, littérature et jeux vidéo regorgent de sa répugnante présence, qui commence aussi à infester le monde universitaire. À preuve, ce livre où des spécialistes de diverses disciplines se penchent sur le phénomène des morts-vivants, et posent des hypothèses pour mieux comprendre leur incroyable vitalité dans la psyché collective.
Bernard Perron est professeur titulaire au Département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques de l'Université de Montréal.
Antonio Dominguez Leiva et Samuel Archibald sont tous deux professeurs au Département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal.