« La mémoire courte... » reprend les chroniques diffusées dans « Transistor » chaque jour sur France Inter, de septembre 1989 à juillet 1990. L'Histoire ne s'arrête pas. Elle se remonte... Comme on remontait autrefois les réveils à ressort... Elle se remonte pour repartir de plus belle en faisant resurgir les fantômes des décennies passées : l'Union soviétique relit son histoire jusqu'aux années 1900, l'Europe centrale jusqu'aux années quarante et nous-mêmes jusqu'aux années cinquante, en retrouvant un parfum oublié de IVe République avec ses intrigues politiciennes, ses querelles de personnes et ses surprises électorales. Le temps s'enroule : les années cinquante, 60, 70 semblent coller à chaque instant de cette année 90 : l'affaire du tchador, les grèves chez Peugeot, la profanation du cimetière juif de Carpentras, la « révolution » roumaine, la chute du mur de Berlin, Vaclav Havel, naguère écrivain dissident et aujourd'hui chef d'État... L'oubli est une censure qui ne laisse pas de trace. C'est en confrontant le présent au passé, principe de « Transistor », que la mémoire vit et que l'homme reste libre.
Depuis septembre dernier, des voix inaccoutumées se font entendre sur Europe N° 1 : celles des enfants et des adolescents de 8 à 17 ans qu'on a jamais l'habitude d'écouter. En général sur les ondes ce sont les adultes qui parlent pour eux, mineurs de 18 ans à qui la loi en France ne reconnaît aucun droit, surtout pas le droit de parler. Sur Europe un éducateur, Bertrand Boulin, et deux journalistes, Jean-Michel Desjeunes et Philippe Alfonsi leur ont donné pour la première fois la possibilité de s'exprimer librement sur tous les sujets sur lesquels on parlait à leur place : la famille, l'école, la sexualité, la drogue, le divorce des parents, les fugues, etc. Et ils ont parlé et quand les enfants parlent ça fait du bruit. Les uns ont crié leur désespoir, les autres ont raconté leurs expériences et leurs joies. Et l'on s'est aperçu que les enfants avaient quelque chose à dire, quelque chose à nous dire, chose inouïe dans une société où l'on parle si souvent de l'enfance pour mieux l'ignorer et en étouffer l'esprit. Et l'on s'est aperçu que les enfants sont soumis à l'autorité absolue de leurs parents, professeurs, juges, qu'on les dit irresponsables (mais à partir de 13 ans ils sont pénalement responsables, contradiction de la loi !), qu'ils sont ballotés entre les parents en cas de divorce, placés contre leur gré, etc. Ces milliers de témoignages ont donné l'idée aux réalisateurs de l'émission de rédiger un projet de Charte des Enfants et de le soumettre aux autorités administratives, aux législateurs. Ce livre est fait de trois parties : 1° les témoignages les plus significatifs d'enfants et d'adolescents (et aussi d'adultes et d'éducateurs), parole étrange, bouleversante, incroyable. 2° le projet de Charte des Enfants. 3° et une réflexion des auteurs et en particulier de Bertrand Boulin sur l'ennui et le désespoir des enfants, qui ne comprennent plus la signification de leur vie et adoptent des conduites marginales. Un document original, à méditer et qui ne peut laisser aucun adulte indifférent.
Elle signait : « Satan qui vous aime beaucoup ». Satan, une gosse de dix-huit ans qui s'appelle aussi Mireille. Son amie Pascale a vingt et un ans. Elles sont peut-être vos filles. De Marseille à Istanbul, d'Athènes à Téhéran, l'aventure est étrange : trafiquants, policiers, milliardaires fous ou beatniks, cette route est dangereuse. Au terme du voyage, il y a aussi la prison. Et l'ultime rencontre qui peut tout changer... Mais il n'est pas facile de revenir du voyage.
L'Église demain ? A cette question posée dans les émissions XXe siècle, des évêques, des prêtres et des laïcs hollandais et espagnols ont apporté des réponses insolites ou courageuses. Mais les problèmes politiques et moraux évoques ont été ceux qui secouent le monde catholique. Dans ce livre, les auteurs libèrent les images du petit écran pour faire entrer le lecteur dans la vie du reportage.
Le docteur Lavaronnière est un vétérinaire apprécié. C'est un scientifique reconnu. Il sait qu'il n'est pas fou. Et pourtant, pour avoir vu ses brebis décimées, sa santé décliner, ses voisins pratiquer des incantations, il en a maintenant la certitude : les sorciers sont parmi nous. Au fil des jours, il partage avec nous sa véritable descente aux enfers, ponctuée de désenvoûtements, de rencontres avec des leveurs de sorts ou avec quelques curés exorcistes... Son carnet de bord est entrecoupé d'une enquête menée par deux journalistes d'investigation, qui apportent leur propre éclairage à l'affaire en recueillant témoignages et points de vue.
Un récit qui fait aussi la jonction avec cette âme paysanne parfois fruste qui tient comme acquis ce que d'autres n'osent envisager : la sorcellerie existe.