Mathilda Gillespie parlait trop, buvait trop et terrorisait son entourage. Elle était richissime, avare et fabulatrice. Sa fille se droguait, sa petite-fille la volait. Son testament, ignoré de tous, les déshéritait. On la retrouva noyée dans sa baignoire, enguirlandée d'asters et d'orties blanches, comme Ophélie, et affublée d'une muselière en fer rouillé, comme une sorcière médiévale. Ce suicide, ou plus vraisemblablement ce meurtre, était un sorte de chef-d'oeuvre, une énigme résultant d'une vie entière de mensonges, d'amours étranges, de haine et de violence. Seul le journal intime de Mathilda pourrait peut-être en livrer tous les secrets. Mais ce journal a disparu.
Par une lugubre nuit d'hiver, Ailsa Jolly-Renard est retrouvée morte de froid, à moitié dévêtue sur la terrasse de son manoir. Assassinat ou accident ? La police conclut à une mort naturelle par hypothermie.
Ce n'est pas l'avis de certaines habitantes de Shenstead, petit village du Dorset, persuadées que son mari, le colonel Jolly-Renard l'a assassinée. Calomnié chaque soir au téléphone par des interlocuteurs anonymes, le vieil homme est emporté dans une spirale infernale. Qui alimente ces rumeurs ? Et quel est le terrible secret de famille qui, depuis des années, hante la mémoire du clan Jolly-Renard ?
Gold Dagger Award 2003, le plus prestigieux prix de littérature policière anglaise.