Martine veut être mère. La manipulation génétique est au rendez-vous. Être mère. Devenir femme. Le docteur Gallichand joue les dieux de l'Olympe.
La science déjoue la nature. Tout est presque trop facile, trop beau. La hantise de la stérilité s'efface... Mais la joie devient cauchemar.
François Bernier, l'auteur de La Funambule, nous parle à nouveau de la femme. Cette fois, c'est le corps plutôt que l'esprit qui est en cause.
L'auteur joue de la seringue. Le souffle est rapide. Le style presque glacial, comme il convient pour une totale manipulation.
En Mai 1968, Pacadis, étudiant, s'engage dans la politique, prend la route jusqu'en Afghanistan, milite au Front homosexuel d'action révolutionnaire. Il commence à naviguer dans le milieu de la presse parallèle, croise la bande d'Actuel et participe aux années de gloire de Libération. Alain Pacadis, « reporter de l'underground » est né, celui qui avant tout le monde et mieux que quiconque capter l'énergie du punk, chroniquer les nuits héroïques du Palace ou des Bains Douches. Dès lors, jusqu'à sa mort tragique en 1986, Paca transporte ses lecteurs de concerts branchés en soirées disco décadentes et événements mondains. Le parcours déglingué de ce dandy contrarié sert de fil conducteur pour traverser ces années qui marqueront profondément la société française.
Ancien journaliste à Libération, Alexis Bernier a fondé et dirige le magazine Tsugi depuis 2007.
François Buot est écrivain et professeur d'histoire géographie dans un lycée parisien. Il est l'auteur de plusieurs biographies et essais.
Depuis sa première édition en 1994, Ethique et déontologie du journalisme est devenu l'ouvrage de référence dans bon nombre de programmes et d'écoles de journalisme de pays francophones. Préconisant une approche où la réflexion éthique fonde une déontologie souple et ouverte à la dérogation, l'auteur présente les piliers normatifs du journalisme professionnel : intérêt public et vie privée, vérité, rigueur et exactitude, équité, impartialité, intégrité et imputabilité. Alors que les médias traversent la pire crise économique de leur histoire, les journalistes subissent des mutations économiques, culturelles, technologiques et sociales plus intenses que jamais. Dans un espace public submergé de propagande, voire de désinformation, les journalistes professionnels peuvent demeurer les meilleurs serviteurs du droit du public à une information de qualité, diversifiée et intègre. Cela ne peut toutefois se réaliser que dans le respect des règles de l'art et d'une liberté responsable, exigeante mais essentielle au respect de la dignité humaine.
Quarante pour-cent des Européens refusent d'avoir des Roms comme voisins, alors que 80 % de ceux-ci n'entretiennent pas de contact direct avec eux. Cette étude observe les mécanismes de construction des attitudes envers les Roms. Elle analyse la production de ces attitudes au sein de deux milieux similaires, mais où les politiques d'intégration locales envers les Roms divergent, résultant en des conditions des contacts intergroupes différentes. Cette analyse part des postulats théoriques selon lesquels l'intégration des migrants est un enjeu d'action publique locale et que des interactions sociales de qualité structurent les attitudes des uns par rapport aux autres. À partir d'entrevues semi-dirigées réalisées dans les communes françaises de La Courneuve et d'Ivry-sur-Seine, quatre théories sont testées : la théorie du contact, l'effet halo, l'effet des politiques municipales et l'influence des médias. Il en ressort que la mise en oeuvre de politiques municipales en faveur de l'intégration des Roms permet d'améliorer leurs conditions de vie et ainsi de déconstruire des préjugés imputables à leur situation de précarité. Par ailleurs, l'analyse illustre la manière dont les médias activent, entretiennent ou consolident la façon de percevoir les Roms.
En 2020, les salles de théâtre du Québec auront été fermées six mois sur douze. Mais le théâtre lui-même n'a pas pour autant cessé d'exister. Tenaillé·e·s par un «besoin fou de l'autre», comme l'appelle Evelyne de la Chenelière dans un texte publié ici, les artistes réuni·e·s dans ce recueil ont investi des espaces nouveaux, détourné des moyens techniques, contourné les obstacles. Ils et elles se sont saisi·e·s de casques audios, d'appareils photo, de téléphones; ils et elles ont éloigné les chaises, éclaté le public, envahi la rue et les parcs, et la parole théâtrale a continué à se faire entendre.
Pièces rend hommage à leur créativité folle et à l'indispensable présence des arts de la scène dans notre vie.
S'il se devait d'abord sans thématique, le numéro du printemps de la revue Histoire Québec a trouvé sa couleur, celle de l'identité et de ce besoin, fort humain, de prendre racine, d'appartenir à un groupe, un village, une région, une nation. Féminisation de la langue, sport automobile et philatélie, république de l'Indian Stream dans les Cantons-de-l'Est, bleu, couleur politique, «Line houses», ces bordels à la limite du Québec et du Vermont lors de la prohibition, aviation canado-américaine ou défunte bibliothèque, les angles d'analyse et les sujets choisis vous offrent un parcours riche et diversifié. La rubrique «L'histoire en images » prend, et prendra pour les prochains numéros, la forme d'une bande dessinée et la rubrique « L'histoire sur Internet » s'intéresse aux expositions virtuelles du Musée canadien de l'histoire.
Il n'existe pas un journalisme, mais plutôt des journalismes. Il est erroné de croire que tous sont essentiels au droit du public à l'information et à la bonne santé démocratique de nos sociétés. Dans ce bref ouvrage audacieux qui remet en cause une certaine mythologie, l'auteur propose une vision complexe, sans complaisance ni hostilité, de l'écosystème médiatique réel. Cela permet de mieux penser les journalismes, aussi bien ceux qui sont réellement essentiels à la démocratie et qui méritent pleinement des aides publiques bien ciblées que ceux qui sont davantage tournés vers la promotion et le divertissement.