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Atteint du syndrome d'Asperger, l'homme qui se livre ici aime la vérité, la transparence, le scrabble, la logique, les catastrophes aériennes et Sophie Sylvestre, une camarade de lycée jamais revue depuis trente ans. Farouche ennemi des compromis dont s'accommode la socialité ordinaire, il souffre, aux funérailles de sa grand-mère, d'entendre l'officiante exagérer les vertus de la défunte. Parallèlement, il rêve de vivre avec Sophie Sylvestre un amour sans nuages ni faux-semblants, et d'écrire un Traité de criminologie domestique. Par chance, il aime aussi la solitude.
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Un jour d'avril 2010, à Pontorgueil, petite ville imaginaire, la cathédrale brûle et s'effondre. S'agit-il d'un accident ou d'un acte délibéré ? Commence alors l'exploration d'une société provinciale à souhait, dont chaque protagoniste cache ses turpitudes, soigne ses alliances et cherche avec plus ou moins d'obstination le pyromane : au choix, un migrant africain qui fait figure de coupable idéal, un fils de bonne famille qui a un solide mobile et aucun alibi, un marginal perdu dans les brumes de sa toxicomanie... Succession de points de vue différents sur l'incendie et ses conséquences, le roman suit le fil rouge du feu : celui du désir, de la passion amoureuse, de la controverse ou de l'enfer - feu qui ravage ou régénère selon les cas. On y trouvera avant tout une jouissive chronique de la petitesse ordinaire et un discret éloge de l'indécidable.
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Précis de médecine imaginaire
Emmanuel Venet
- Editions Verdier
- Littérature française
- 27 Novembre 2012
- 9782864327042
Notre rapport à la médecine dépasse la réalité car cette science nous semble détenir une part de notre destin. De ce diagnostic découle l'évidence d'une « médecine imaginaire ».Si la pratique de cet art, la maladie et ses thérapeutiques cristallisent l'imaginaire de chacun, ces images sont étonnamment hétérogènes : la connaissance s'y mêle avec l'obscur, la raison à la folie. Chacun des noms qu'elles portent appelle ce cortège étrange aussi prompt à provoquer la gravité que le rire d'autant plus juste qu'il est grave.La voix d'Emmanuel Venet prend en charge cet hétéroclite par quoi nous assumons notre sort, et « s'impose la nécessité de rendre à la médecine la part de poésie qu'elle rechigne à assumer ». Alors sa langue résonne comme une évidence. On habite sa fiction comme une réalité qui nous appartient.Il n'est pas question ici de la vérité, mais des vérités de la médecine que ce texte fait vivre en creux, avec jubilation, pour notre grande guérison.
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L'intrigue de ce livre commence le 1er janvier 1981 et s'achève le 31 décembre de la même année. Quarante ans après, le narrateur se remémore sa vie d'étudiant cette année-là, ses relations amoureuses hésitantes -dont celle qui lui fit vivre la douche écossaise d'un grand amour - mais aussi les remous causés par l'élection de François Mitterrand. Écrit d'une plume allègre, ce roman entremêle plongées dans la mémoire du narrateur et relectures des grands mythes antiques, et dessine par petites touches son thème profond : la construction du récit de soi, constitué d'un bric-à-brac de légendes et de souvenirs, tous plus fallacieux, comiques ou dérisoires les uns que les autres. Qui sommes-nous ? Que savons-nous de nous, en dehors de la fable que nous nous racontons ? Est-il possible de se rencontrer hors des illusions du langage ?
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Une maman attentive s'occupe de son fils quadragénaire : elle le loge, lui prépare à manger, veille à ce qu'il prenne son traitement, respecte ses routines et le dissuade efficacement de quitter ce cocon rassurant. Le monde extérieur est tellement menaçant...
L'alternative aux routines semble être la crise, alors la mère et le fils planquent leur fragilités sous la force de l'habitude. Ils parlent et déparlent, les rôles flottent, la logique s'estompe, mais les deux s'en tiennent à un salvateur bon sens : pour que rien de change, il faut que rien ne change. Autrement dit, il faut que tous les jours on fête la Sainte Recommence! Pour l'instant, ça tient.
Avec cette pièce en un acte, au décor minimaliste, Emmanuel Venet nous plong au coeur d'un huis-clos entre deux être cabossés qui poursuivent un simulacre de dialogue dans lequel les mots, comme frappés d'insignifiance, servent la logique aliénante de la routine en oubliant la potentialité libératrice de la parole. Il en surgit une poésie de l'indécidable, un humour baroque et un coup de chapeau malicieux à la complexité de l'âme humaine.