Ces oscillations, qui donnent au recueil son titre, vont « de brins de fille en bribes de femme ». Les souvenirs s'égrènent, les émotions affleurent : doudous usés d'avoir été trop aimés ; petits cailloux ensachés avec de douces pensées ; sentence oubliée sur un papier froissé ; billes de cour de récré ; goutte de pluie salée ; et les rêves d'enfant qui n'ont pas été réalisés ; les habitudes, la lassitude ; les envies, la jalousie ; la douleur, la colère, la révolte ; et puis... Et puis, le mouvement oscillatoire se poursuit, imperturbable tourbillon de la vie.
Quand l'eau déserte l'île, que la mer, peu à peu, s'assèche, la panique gagne la population.
Heureusement, la providence envoie la brume que l'on apprend à exploiter.
Leila devient arpenteur de brume. Elle est en charge du secteur sud. Mais, en ce dimanche matin, elle est inquiète, la brume a pris une teinte inhabituelle...
Dorothée Coll vit en Corse où elle s'est installée en 2007. Formatrice en français et éducation socio-culturelle en établissement agricole, elle passe son temps libre à écrire et se balader.
Auteure de nouvelles et de poèmes, elle contribue, depuis peu, à différentes revues : Le Cafard Hérétique, Rue Saint-Ambroise, Harfang, La Piscine, Traction Brabant...
Elle a aussi participé à plusieurs recueils collectifs. Son premier recueil de poésie « Imprécis de cuisine », illustré par Philippe Chevillard, est sorti en mars 2021 aux éditions Jacques Flament.
Contributeurs et contributions :
Alain Faure // Ma Femme m'a quitté (p. 118)
Alexandre Nicolas // À bord de l'invisible (p. 84) + Somnambule (p. 88) + Le mouvement de l'attente (p. 92) + Résurgence (p. 94)
Chantal Noël // La Main verte (p. 98)
Charlotte Monégier // Les cinq leçons de Rosita (p. 56)
Dorothée Coll // Le bruit sourd (p. 4) + Matin violent (p. 5) + Crier, crire, écrire (p. 104) + Oppression (p. 106) + Un serpent autour du coeur (p. 108)
Ève Vila // Sentinelles (p. 66)
Guillaume Marie // J'aurais bien bu ma bière (pp. 74-80)
Jean Dupont // L'amour au premier regard (p. 16)
Jean-Jacques Nuel // Poèmes courts (pp. 45-52) + Part-Dieu (p. 53) + Rétro (p. 54) + Lyon - La Mulatière (p. 55)
Martin Zeugma // On ne plaisante pas avec Billy Joe Red Killer (p. 24)
Mickaël Auffray // Il pleut des zèbres (p. 121)
Mehdi Ikaddaren // Le Mascaret (p. 6)
Myriam OH (Ould-Hamouda) // Quelque part sur cette terre (p. 112) + Je me cherche dans la penderie de la chambre (p. 114) + je suis fatiguée qu'on me dise non (p. 116)
Raymond Penblanc // L'orphelin éternel (p. 12) + Fantômes (p. 14)
Photo de couverture et photos intérieures : lachaisetriste
Les contributeurs : Alexandre Nicolas, Antonin Crenn, Axel Sourisseau, Dorothée Coll, Gwenn Audic, Jean-Claude Leroy, Myriam OH (Ould-Hamouda), Tom Saja & Yan Kouton
Éditeur à l'honneur : Le Réalgar
Édito : Gwenn Audic, un geste originel
Quand l'art se départit de la culture, quand la création se départit de l'art, on se retrouve avec quelqu'un qui se débat avec la vie comme avec soi, comme avec l'univers.
Gwenn Audic est un être du mouvement, du placement du corps impossible dans l'impossible espace [...] Elle est aussi un poète qui ne mâche pas ses mots ; qu'elle croque ou qu'elle (se) démasque, ses textes sont résolument implacables. L'artiste-peintre se trouve conviée ici, puisqu'elle a dû quitter une certaine danse, pour cause d'accident, et presque par dépit passer à la peinture. Or c'est toujours la même en couleur ou trait pour trait, en son geste de naître à quelque monde irréel qui se fait passer pour le nôtre. Gwenn Audic n'habite pas les murs, elle les subit, lignes droites ou angles lui sont hostiles, pour elle tout doit être rondeur et frisson, absolument vivant ; l'objectivation est son enfer. Elle peint les corps et les arbres, les humeurs et les attaches, bâtissant sans relâche de nouvelles modalités. Le corps résiste au corps, tente toujours la même évasion, ou seulement la rêve à l'envers d'une humiliation. Ce qui retient le corps à la terre ne saurait l'empêcher de se décoller. [...]
Jean-Claude Leroy
Contributeurs et contributions :
Alexandre Nicolas // poèmes (p. 64)
Christine Monot // Le Petit Fauvette (p. 26)
Dorothée Coll // La colère ne dort que d'un oeil (p. 48)
Fabien Sanchez // 7 poèmes presque fleuve (p. 6)
Maroine Baghat // Dix Visions (p. 41) // La recette de la peur (p. 44)
Martin Zeugma // Pseudo (p. 24 ) // Battre la campagne (p. 50) // Scintillements (p. 55 ) // Les vers (p. 56)
Romain Paris // Kif-Kif (p. 124)
Samuel Deshayes // La nature : des choses (p.74)
Stéphane Rosières // La Pénélope des conteneurs (p. 100)
Thomas Louis // Le Goût de l'antidote (p. 12)
Victor Malzac // Tant pis (p. 108)
Yan Kouton // poèmes (p. 86)
Photo de couverture et photos intérieures :
lachaisetriste
éditeur invité : La revue Graminées