Combattre le why-why
C'est pas du théâtre
Mais c'est un peu du théâtre
Mais pas comme d'habitude
C'est des mots qui ont existé dans un théâtre
Des poèmes ou quelque chose comme ça
Mais c'est pas de la poésie
Ou en tout cas
Pas comme d'habitude
C'est un témoignage d'amour peut-être
Mais à personne en particulier
Juste un gros JE T'AIME à la complexité humaine
Parce que c'est pas si facile
Vivre
Ou en tout cas
C'est pas du théâtre
C'est pas de la poésie
C'est un cri
Un genre de WHY-WHY lancé
La face vers le ciel
Les mains désespérément offertes à la pluie
WHY ME
Jouissif et décomplexé, «S'appartenir(e)» rassemble les paroles de huit auteures. On y parle de notre façon d'être moderne et préhistorique à la fois. De notre rapport à l'éducation. De cette foutue question du pays qui se pose encore bizarrement. De nos paradoxes si multiples. De l'Histoire. Celle qui s'écrit. Celle qui nous échappe parce que trop peu enseignée. Celle des peuples autochtones encore mal comprise. Celle qui nous définit. On y parle des nuances qui s'évaporent dans les brumes de l'inconscience collective. «S'appartenir(e)» est un cri de solidarité et de provocation, au féminin.
Enfants des années 80, adolescents du nouveau millénaire, adultes d'une hypermodernité revendicatrice et décomplexée.
Avoir trente ans aujourd'hui, c'est avoir vécu la moitié d'une vie au XXe siècle et l'autre, au XXIe siècle. C'est être à cheval sur deux époques : n'appartenir ni tout à fait l'une, ni tout à fait l'autre.
Dix auteurs de la relève, dont les styles sont tout aussi variés qure le rythme effréné de cette «ère-seconde» dans laquelle elle vit.
Guillaume LAMBERT spécule sur la prise de parole, un jour de canicule;
Frédérick LAVOIE explore les amours utopiques dans un monde qui ne sait plus l'être;
Caroline ROY-ÉLÉMENT trace le parcours qui mène à l'abandon de la maîtrise;
Alexandre SOUBLIÈRE scrute les lieux de l'appartenance, matériels et affectifs;
Mélissa VERREAULT témoigne de l'attente insoutenable du premier baiser;
Sophie DUPUIS prône les vertus du câble à la maison;
Mathieu VÉZINA expose la fougue d'un usager compulsif des réseaux sociaux;
Ralph ELAWANI raconte une famille accro à la technologie, le soir de Noël;
Philippe BOUTIN plonge dans les bas-fonds du coup de foudre
Rébecca DÉRASPE sonde la trop grande innocence qui précède la trentaine.
Dans la cuisine familiale, après qu'on eut célébré le premier anniversaire de naissance du petit Nino, sa mère, son père et leurs quelques convives tentent d'alimenter une discussion à laquelle tous aimeraient participer, mais que personne ne veut vraiment écouter.
Nino est un texte doux-amer sur la parentalité idéalisée, la transformation des rapports familiaux et l'échec de la communication. Ponctués des pleurs d'un nouveau-né qui ne trouvera jamais le réconfort dont il semble avoir besoin dans la pièce d'à côté, les dialogues entre la mère, le père, l'amie, la soeur et le beau-frère sont autant de paroles lancées dans l'espoir de retrouver chez l'autre un peu d'empathie; des cris du coeur de ces adultes qui, eux non plus, ne trouveront jamais de réconfort.
Le texte est accompagné d'une entrevue que l'auteure a réalisée avec les responsables du théâtre Poche à Genève, où la pièce fut présentée pour la première fois en décembre 2016, et dans laquelle elle développe une pensée autour des thèmes féministes abordés dans sa pièce.
Ce texte a reçu une mention spéciale lors de la remise du prix Gratien-Gélinas en 2014.
En 1995, internet n'existe pas, Jacques Parizeau lance sa fameuse phrase à la suite de la défaite référendaire et Lux Éditeur publie son premier ouvrage. C'est également l'année où le film culte La haine prend l'affiche et marquera les esprit avec sa réplique d'ouverture: «C'est l'histoire d'un homme qui tombe d'un immeuble de cinquante étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, se répète sans cesse pour se rassurer: "Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien." L'important, c'est pas la chute, c'est l'atterrissage.»
Réal de Montréal est un méchant garnement. Une nuit, Réal se heurte à une victime plus puissante que les autres. Un lutin le transforme en petit homme pour le punir d'un mauvais coup de trop. Commence alors un long périple pour Réal... Alors qu'un convoi de bernaches traverse le ciel, Réal est accidentellement entraîné dans la course par Nora, une « goélande » qui rêve de voler aussi haut que les oiseaux qu'elle admire. Réal découvrira avec elle plusieurs régions du Québec. Il sera confronté au monde, à la géographie, à ses habitants et aux histoires qu'il porte en lui.
« À défaut de voir les crises s'éteindre, » écrit Nicholas Dawson à Stéphanie Roussel dans le liminaire du numéro spécial double Depuis la crise, « je me réjouis de les traverser avec toi. » Dans ce premier numéro 100% sur invitation depuis 2016, iels ont réuni pour penser notre désastre contemporain Sophie Bélair Clément, Katia Belkhodja, Rébecca Déraspe, Emanuella Feix, Cato Fortin, Sandrine Galand, Dalie Giroux, Kama La Mackerel, Marie-Ève Lacasse, Mishka Lavigne, Marie-Christine Lemieux-Couture, Laurence Olivier, Si Poirier et Ouanessa Younsi. (source: Moebius)
En couverture du numéro d'automne de la revue Lettres québécoises, retrouvez l'écrivaine, dramaturge et traductrice Fanny Britt. Le dossier présente un autoportrait, puis un portait d'amitié par la dramaturge Alexia Bürger ; une lettre-hommage, une analyse critique de son oeuvre et de ses personnages et enfin, une plongée dans les oeuvres fétiches et inspirantes dans l'entretien « Une femme dans le soleil ». Un second dossier « Lire le théâtre » s'attarde aux écritures dramaturgiques contemporaines et consacre la pièce de théâtre comme oeuvre littéraire à part entière. On y retrouve un état des lieux de la publication du théâtre québécois, des parcours de dramaturges, un texte sur le travail d'édition des pièces de théâtre et une étude sur le Centre des auteurs dramatiques. Le cahier Création accueille une histoire vraie de Suzanne Myre, une suite poétique d'Hector Ruiz, et une lecture dessinée d'Alexandre Fontaine Rousseau et Xavier Cadieux.
Après la pandémie, notre théâtre saura-t-il se relever et retrouver son ampleur, son dynamisme, son rayonnement ? Ce dossier « Renaissance » de la revue JEU traite de mémoire et de transmission, de deuil et de guérison, de filiation et de rupture générationnelle, d'espoir et de renouveau. D'une part, on y jette un regard sur des traumatismes sociaux vécus par l'humanité au cours de son histoire ; d'autre part, on y cherche dans notre passé récent des réponses d'artistes aux maux de l'ici et après, notamment celles et ceux dont la longévité au théâtre contribue à nous éclairer. Michel Vaïs y fait une confession audacieuse sur le retour en salle, à laquelle répondent quelques témoignages du public. On y donne la parole à des interprètes qui persistent et signent malgré « l'outrage des ans », dont Louise Laprade - qui partage la couverture avec François Grisé, créateur de Tout inclus, et Lydie Dubuisson, fière représentante de la génération montante. (source : JEU)