Un matin de 1987, à Montparnasse, François Vannier découvre le corps inanimé de Clara Destrées, qu'il se défend d'aimer bien qu'il partage sa vie depuis trois mois. Sur son bureau, des dizaines de lettres jamais envoyées. François s'empare de cette correspondance comme il volera tous les souvenirs de ceux qui ont connu Clara avant lui. Et leurs secrets. Parce que Clara est une femme à part. Il apprend, par la police, que Clara Destrées est un nom d'emprunt, que tous ses papiers sont faux. On croit toujours avoir assez de temps pour connaître une femme, mais le temps est toujours trop court. François se rend secrètement en Italie où il rencontre l'un de ceux qui savent : Clara a quitté un groupe terroriste pour se réfugier à Paris. François va même jusqu'à devenir l'ami d'un autre Italien, celui dont Clara a partagé les rêves, à Rome. Petit à petit, sous ses yeux meurtris, le portrait prend forme. Pour s'enrichir de tout ce qu'il n'a pas vécu, François Vannier commet ainsi la pire des indiscrétions : fouiller la mémoire d'une femme. Amoureux, il a l'illusion de l'accompagner encore, mais ce voyage dans le passé d'une disparue se révélera sans fin.
Claude Angeli, rédacteur en chef du Canard enchaîné, et Stéphanie Mesnier ont publié avec succès Le nid de serpents (Grasset, 1995), Fort Chirac (Grasset, 1997), et Chirac, père & fille (octobre 2000).
A quelques mois de deux élections décisives, ce livre veut démontrer l'extrême violence du combat politique, grâce à des révélations sur diverses actions secrètes, manoeuvres souterraines et trahisons.
Ainsi les auteurs décrivent-ils la traque dont fut victime le juge Halphen pendant six ans. Filatures, écoutes téléphoniques, menaces, surveillance de sa compagne, photos volées : ce magistrat n'a connu aucun répit depuis ce jour de 1994 où il a entamé son enquête sur Chirac et le RPR... Quant au Conseil constitutionnel, présidé par Roland Dumas, il a fermé les yeux sur les comptes truqués de la campagne présidentielle du candidat Chirac, en 1995. Ce livre explosif détaille donc les responsabilités de chacun, et explique comment la plus haute juridiction de la République en est arrivée à décréter que le Président bénéficiait d'une « immunité pénale », une faveur que beaucoup contestent, même à droite. Les auteurs relatent les activités de cette « droite des traîtres » que l'Elysée accuse d'avoir voulu salir Chirac, en alimentant les dossiers judiciaires le concernant...
De son côté, Lionel Jospin est victime d'une petite « gauche des traîtres », des socialistes qui ne lui pardonnent par d'avoir osé critiquer Mitterrand. Plus ou moins mêlés à l'affaire Trotsky et ravis de ses retombées, ces gardiens de la flamme mitterrandiennes veulent compromettre les chances du Premier Ministre en 2002.
Pendant les attentats terroristes et la riposte américaine, Chirac et Jospin s'affrontent à couteaux tirés. Réconforté par d'excellents sondages, le Président adopte une nouvelle attitude face aux « affaires » qui risquent encore d'éclater. Quant à Jospin, il s'apprête à répliquer.
Ce livre raconte l'aventure de femmes et d'hommes communistes, du mois de mai 1940 qui connut la défaite de la France, jusqu'au printemps 1942, où les Francs-tireurs et Partisans trouvent leur nom. Un livre témoin en hommage à leur courage et à leur sacrifice.
Le combat sans pitié que se livrent deux équipes, celles de Balladur et de Chirac, pour la conquête de l'Elysée, est beaucoup plus violent qu'on ne le dit. Il se déroule sous le regard d'un Charles Pasqua qui cherche encore le prince qu'il servira ou trahira et sous le regard d'un François Mitterrand qui espère pouvoir troubler les jeux dangereux de ses adversaires. Cette lutte sauvage, qui dure depuis avril 1993 et fera de nombreuses victimes, les auteurs la décrivent en appelant un chat un chat. Quand il ne s'agit plus, en réalité, de critiquer un programme et des idées, mais seulement de démolir un adversaire, tout est bon. Le combat politique en France est devenu un champ clos. Le "désir de tuer" l'emporte et les rumeurs ont des vertus assassines. Les auteurs disent d'où elles viennent et publient naturellement les réactions de ceux qui en sont les victimes. C'est dire que cette relation de vingt mois d'affrontements ne tient pas de la chronique aimable. Les auteurs ont recueilli de nombreux témoignages d'hommes politiques, de leurs collaborateurs aussi, et rencontré les principaux acteurs, connus ou inconnus, de ce combat où le médiocre le dispute souvent à l'odieux.
Ce livre est le résultat de dix-huit mois d'enquêtes menées dans les arcanes de la majorité. En s'en tenant aux événements importants, aux décisions marquantes, les auteurs démontrent que l'amateurisme, les maladresses et les erreurs de débutants sont les caractéristiques du pouvoir actuel. Le président et son gouvernement détiennent tous les leviers économiques, politiques et juridiques en passant par le législatif, mais le pouvoir de peser sur les événements leur échappe. Qu'il s'agisse des réformes sociales ou fiscales, des essais nucléaires, de la lutte contre le terrorisme islamiste ou corse, de la crise de décembre de 1995, de la volonté d'étouffer certaines "affaires", les auteurs apportent révélations et éclairages inédits. En évitant les facilités du "tous incapables !" formule dont se délecte l'extrême droite, ce livre se veut une radiographie des hommes qui prétendent gouverner, et d'une république sur le déclin.
Ils s'y sont cassé les dents, les Seguin, Balladur, Pasqua, Madelin ou Léotard qui voulaient "tuer" Chirac et le confiner dans son placard doré. Furieux de la débâcle de 1997, ils lui déniaient le droit d'être leur chef et de se représenter en 2002.
Mais dans ce Fort Chirac désert, où errait un Président dépressif, s'est alors dressée une équipe d'irréductibles, décidée à se battre. Trois mousquetaires qui ne doutent ni deux ni de leur héros, un Chirac pas toujours à la hauteur. Contre Seguin et ses pareils qu'il faut mettre au pas, le combat commence, avec Villepin, le Connétable, Claude Chirac, la conseillère en image, et Bernadette, l'épouse à la longue mémoire. Tous au service d'un Président assez désemparé pour avouer à Jospin que la droite est pitoyable.
Aux régionales de 1998, l'Elysée finance deux candidats afin d'éliminer le "traître" Balladur et le "détesté" Léotard. Un bon début, mais rien n'est simple pour un Chirac qui s'est tiré une balle dans le pied : Pasqua l'accuse de forfaiture ; le Front national, même en crise, veut sa perte ; Jospin lorgne son fauteuil ; la droite reste une pétaudière ; et des juges d'instruction rôdent autour de l'Elysée. Pourtant, à l'aube de 1999, Chirac croit de nouveau dans sa bonne étoile...
Confidences des acteurs de la comédie du pouvoir, récits des manoeuvres, des coups tordus et des trahisons, c'est le combat de Chirac pour regagner le temps et le terrain perdus.
Claude Angeli, rédacteur en chef du Canard enchaîné, et Stéphanie Mesnier sont journalistes.
Le Président et sa conseillère ?
Un père et sa fille ?
Une enquête au coeur de l'Elysée, où la « chargée de communication » semble être devenue « co-régente » de l'entreprise France.
Voici le récit inédit de l'extravagante opération d'espionnage politique dont a été victime Le Canard enchaîné, en 1973. Furieux de découvrir révélations et documents confidentiels qui les mettent brutalement en cause, presque chaque semaine, les collaborateurs du président Pompidou et Raymond Marcellin, le ministre de l'Intérieur, cherchent à découvrir l'origine des fuites. N'obtenant aucun résultat malgré de multiples enquêtes et écoutes téléphoniques, ils décident d'employer les grands moyens et de faire installer des micros dans les bureaux du Canard.
Ce livre est un récit, et pas seulement un hommage aux journalistes et aux dessinateurs du Canard. Un récit qui, preuves à l'appui, démontre à quel point les présidents et chefs de gouvernement sont bien protégés par la Constitution de la Ve République. Ou par l'attitude respectueuse de certains magistrats. Un récit qui décrit par le menu les travers et les dérives de ces « intouchables ».
Quand sept présidents ont décidé seuls d'engager la France dans des conflits qui ne la concernaient pas, ou quand ils ont mobilisé les services de l'État pour protéger leur réputation, ils n'ont jamais eu à s'expliquer devant une commission d'enquête parlementaire. Quand ces mêmes chefs d'État ont pratiqué à haute dose l'espionnage téléphonique, ou couvert des affaires de corruption et d'argent sale destiné à leur parti, à leur entourage, ou à leur cassette personnelle, ils n'ont jamais eu grand-chose à redouter. Et personne n'imagine qu'ils pourraient se voir un jour reprocher leur complaisance à l'égard des pays du Golfe qui ont financé et financent encore des groupes terroristes.
Enfin, les auteurs rendent, documents à l'appui, un hommage qui surprendra. Aux militaires, aux diplomates et aux agents de renseignement qui ont estimé utile de fournir au Canard certains éléments de ce livre. Et à tous les citoyens qui se comportent en « lanceurs d'alertes ».
Claude Angeli, chroniqueur au Canard enchaîné, en a été le rédacteur en chef pendant trente ans.
Pierre-Édouard Deldique, journaliste à Radio France Internationale, y présente deux émissions, « Idées » et « Une semaine d'actualité ».