Contrairement aux cinématographies américaine et française, le cinéma québécois s'est rarement intéressé à la comédie politique. Pour son plus récent film, Guibord s'en va-t'en guerre (en couverture), le cinéaste Philippe Falardeau se livre à cet exercice pour le moins nouveau, mêlant la satire et l'ironie à des préoccupations sociales. Ciné-Bulles a rencontré pour nous le réalisateur à l'humour fin qui réussit son pari d'équilibriste dans ce créneau casse-cou du rire réfléchi. Le dossier de ce numéro se consacre au documentaire, recueillant les témoignages de quatre cinéastes et s'intéressant au cycle complet de ce genre de cinéma, de la formation à la diffusion en passant par le financement. Côté critiques, la revue analyse entre autres le film-choc The Tribe de Myroslav Slaboshpytskiy et le deuxième long métrage de Mélanie Laurent, le poignant Respire.
Il y a rarement eu plus bel automne cinématographique québécois que celui de 2015. C'est le constat de Ciné-Bulles, qui emplit ses pages d'entrevues et de critiques de films réalisés par des talents d'ici. En couverture, le remarquable Garagiste, un projet dans lequel la scénariste du Ring (2007), Renée Beaulieu, s'est totalement investie. Porté par de magnifiques interprétations, cet émouvant récit confirme la belle entrée en scène d'une cinéaste. Dans un entretien avec Charles-Olivier Michaud, nous découvrons le parcours prolifique de ce cinéaste qui livre avec Anna, en salle fin octobre, son film le plus abouti. Ailleurs dans la revue, la chronique Du livre au film se consacre à Paul à Québec, Zoé Protat livre sa critique du nouveau Anne Émond, Les Êtres chers, et Frédéric Bouchard rencontre Philippe Lesage qui fait un premier saut en fiction avec Les Démons.
Les cinéastes mécontents du travail des distributeurs veulent « ouvrir » les VOD (video on demand). Les distributeurs cherchent des salles et les salles tiennent à préserver l'exclusivité de leur première fenêtre ou manquent de films, faute d'acquisitions. Et les cinéphiles amoureux du grand écran, déplorent son accès limité et se replient sur la VOD... La diffusion du cinéma d'auteur se transforme. Pour tenter d'y voir plus clair, Ciné-Bulles donne la parole à une foule d'acteurs de ce milieu, des créateurs aux télédiffuseurs en passant par les distributeurs et les exploitants, sans oublier les cinéphiles! Un dossier riche en points de vue qui offre un inspirant tour d'horizon. Hors dossier, deux textes sur Juste la fin du monde de Xavier Dolan (en couverture), un hommage à Andrej Zulawski, décédé récemment, et les critiques de Love (Gaspar Noé), High-Rise (Ben Wheatley) et de Mia Madre (Nanni Morretti), entre autres.
En couverture du Ciné-Bulles estival, Ma Loute, dernier film de Bruno Lamont, d'un comique assumé, burlesque et tragique, selon l'analyse qu'en fait Jean-Philippe Gravel. Prétexte à l'exploration de couches sociales incompatibles, le film a pour trame une enquête menée par un duo incompétent d'enquêteur façon Laurel et Hardy. Ce numéro est aussi, et surtout, composé d'un grand dossier sur l'éducation cinématographique au Québec, son importance et ses possibles développements. Table ronde, témoignages et réflexions font état d'une foule d'initiatives auprès des jeunes du secondaire et du collégial, dans les classes et les festivals. Il s'en dégage une nécessité d'offrir une éducation au cinéma de qualité, et ce, dès le plus jeune âge. La reconnaissance du cinéma par le Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur comme forme d'art au même titre que les arts plastiques, l'art dramatique, la musique et la danse serait un bon premier pas (dixit ACPQ).
Le numéro printanier de la revue Ciné-Bulles s'ouvre sur un entretien de Marie Claude Mirandette avec François Delisle à propos de son plus récent long métrage, Cash Nexus (en salle le 22 mars). La critique du film qui fait la couverture du numéro est signée par Frédéric Bouchard. Aussi au sommaire de ce numéro : des entretiens avec Philippe Lesage pour Genèse et Robin McKenna pour Gift; des critiques des films Burning de Lee Chang-dong, The Favourite de Yórgos Lánthimos et Amanda de Mikhaël Hers; une analyse de l'oeuvre Un amour impossible sous l'angle Du livre au film; un bilan des documentaires québécois sortis en 2018; et un retour sur 1900 de Bernardo Bertolucci dans la rubrique Histoires de cinéma.
À la une du numéro d'automne de la revue Ciné-Bulles, retrouvez le deuxième long métrage de Renée Beaulieu à titre de réalisatrice : Les Salopes ou le sucre naturel de la peau. Lisez l'entretien entre la cinéaste et Ambre Sachet, puis le commentaire critique de Catherine Lemieux Lefebvre qui qualifie le film de « [r]éel électrochoc cinématographique [...][qui] ne peut laisser le spectateur indifférent, puisqu'il ose confronter, bousculer et brouiller quelques idées préconçues. » Le numéro comprend aussi un coup de gueule sur les effets pervers du cinéma hollywoodien par H-Paul Chevrier, un retour sur Belle de jour de Luis Buñuel par Jean-Philippe Gravel et un entretien entre Michel Coulombe et Jean-Marc E. Roy, réalisateur du film
Des histoires inventées qui met de l'avant le cinéma d'André Forcier dans une formule entre la fiction et le documentaire. De nombreux commentaires critiques complètent cette édition et portent entre autres sur La Disparition des lucioles de Sébastien Pilote, La Révolution silencieuse de Lars Kraume, Ville Neuve de Félix Dufour-Laperrière et The Death and Life of John F. Donovan de Xavier Dolan.
En couverture du numéro d'été de la revue Ciné-Bulles, retrouvez la relecture en prise de vue réelle du conte Pinocchio par Matteo Garrone. Catherine Lemieux Lefebvre en propose un commentaire critique approfondi. Puis, Marie Claude Mirandette s'est entretenue avec Simon Lavoie, réalisateur de Nulle Trace, un film atypique où se croisent les destins de deux femmes dans un univers post apocalyptique indéterminé. Frédéric Bouchard en signe le commentaire critique. Il s'entretient aussi avec Julien Knafo, réalisateur de Brain Freeze, un film de zombies « coloré d'un virulent commentaire environnemental et d'une grinçante satire corporative », dont il signe également le commentaire. Poursuivant sa série de grands entretiens avec des artisans du cinéma, Michel Coulombe rencontre Claude Beaugrand, concepteur sonore. Jean-Philippe Gravel offre un article hommage au cinéaste Bertrand Tavernier (1941-2021) en s'intéressant tout particulièrement à ses films intimistes. La rubrique Histoire de cinéma, signée elle par Orian Dorais, est consacrée au film Le Septième Sceau d'Ingmar Bergman.
En couverture du numéro d'été de la revue Ciné-Bulles, le documentaire Femme(s) d'Anastasia Mikova, réalisatrice et journaliste d'origine ukrainienne, et de Yann Arthus-Bertrand, illustre photographe, reporter et écologiste français. Lisez l'entretien entre Anastasia Mikova et le rédacteur en chef Éric Perron et le commentaire critique de Catherine Lemieux Lefebvre. Ce numéro présente aussi un entretien avec le réalisateur Denys Desjardins autour de son film Château dont vous pouvez aussi lire un commentaire critique. Michel Coulombe poursuit sa série de grands entretiens en rencontrant la productrice Lyse Lafontaine. Lisez aussi un portrait du cinéma de Bertrand Tavernier, Elephant Man de David Lynch est à l'honneur de la rubrique Histoire de cinémas et Ambre Sachet lance une nouvelle rubrique consacrée aux métiers du cinéma en abordant la direction photo. Comme toujours, et malgré le contexte, le numéro comprend plusieurs critiques de films récemment disponibles.
En couverture de l'édition hiver 2021 de la revue Ciné-Bulles, retrouvez CHSLD, mon amour du documentariste Danic Champoux. Nicolas Gendron s'est entretenu avec le cinéaste et Ambre Sachet signe le commentaire critique. Lisez aussi deux autres entretiens, l'un entre Ky Nam Le Duc réalisateur du Meilleur Pays du monde et Michel Coulombe et l'autre entre Kim O'Bomsawin, réalisatrice du documentaire Je m'appelle humain coréalisé avec la poétesse innue Joséphine Bacon et Catherine Lemieux Lefebvre. Aussi au sommaire, un portrait du cinéma d'Alejandro González Iñárritu, un retour sur The Deer Hunter dans la rubrique Histoire de cinéma et le métier de scénariste pratiqué par des femmes.
La revue Ciné-Bulles présente en couverture Une colonie, le premier long-métrage de fiction de Geneviève Dulude-De Celles. Michel Coulombe s'est entretenu avec la jeune cinéaste et Catherine Lemieux Lefebvre offre un commentaire critique de cette « ode à la jeunesse » où l'on suit une jeune fille faisant son entrée au secondaire dans une ville du Centre-du-Québec. Cette édition hivernale propose aussi un entretien à quatre voix entre Marie-Claude Mirandette, le réalisateur Maxime Giroux et les coscénaristes Alexandre Laferrière et Simon Beaulieu autour du film La Grande Noirceur, ainsi qu'une entrevue de Marie-Hélène Mello avec Meryam Joobeur, réalisatrice de Brotherhood. Lisez également un portrait du cinéma d'Alfonso Cuarón, réalisateur de Roma, un essai sur Gaz Bar Blues de Louis Bélanger et de nombreux commentaires critiques de sorties récentes comme Dogman, The House that Jack Built, Le Grand Bain, First Man, À tous ceux qui ne me lisent pas et plusieurs autres.