À propos d'ABANDONS :
Abandon dans la mort, dans l'amour, dans la violence, dans la peur, dans l'alcool: le propos de cette poésie tient dans les faits du quotidien, du réel. Les mêmes attitudes, les mêmes mots se retrouvent d'un poème à l'autre, mais chacun d'entre eux bascule inévitablement dans le rêve ou le fantasme. Abandons révèle des scènes concentrées où l'intensité provient de détails superflus, inattendus, quelque chose qui soudainement serait plus grave que la mort. Peu à peu s'établissent entre ces scènes des liens, des rythmes communs. Ces visions fugitives sont fixées là, tout de suite, sans nécessairement être développées. Le poème est la forme idéale pour qu'on ne puisse oublier ces instants.
À propos de LA MAISON D'OPHÉLIE :
La maison d'Ophélie explore la frontière qui sépare la vie normale du chaos. Chaque poème a le pouvoir d'investir les objets et les êtres d'une inquiétante étrangeté en suggérant une menace omniprésente cachée au coeur des apparences. Ces poèmes écrits en écho sont à la fois commentaires l'un de l'autre, et jeu de dualité et de résonances. L'imaginaire y contamine peu à peu la réalité. À preuve, ces nombreuses scènes du quotidien qu'un élément suffit à brouiller et à faire basculer dans une autre dimension.
C'est un été ordinaire du XXIe siècle. La canicule écrase Rome, où l'écrivaine pose ses valises. Qu'est-elle venue trouver parmi
les foules de touristes, elle, l'Italienne née déracinée en Amérique, qui ne parle la langue qu'avec hésitation?
Dans les rues de la capitale, à la gare ou au musée, la vie exubérante côtoie le souvenir de mille tragédies. Rome est le théâtre d'une violence répétée, ce cinéma où l'on s'assoit, agitée, pour assister au programme double de la femme tuée.
Au fil de six mois d'errance, la poète parcourt la ville, attentive aux fantômes qui passent. Ce livre pourrait être le compte rendu de sa conversation avec les esprits. C'est un retour sur les lieux du crime, le renouvellement des voeux, un face à face avec un passé qui hante : celui de l'Italie, et aussi l'histoire sanglante des femmes.
Je suis entrée dans le boisé de mon enfance avec l'intention d'y rester.
J'étais douée pour une existence hasardeuse, je ne m'appartenais plus corps et biens.
Des photographies, des objets perdus ont suffi à me faire disparaître.
J'ai donné un congé définitif aux vies qui m'habitaient.
Je ne sais rien de ce que j'écris.
Ces poèmes sont l'écume de ma chute.
C. D.
Ils forment une «parade clinquante», ce sont «des armes dangereuses, un baiser / à retardement». Enfants réels ou allégoriques, ils disparaissent sous nos yeux. Pour les attraper au moment crucial, Comment nous sommes nés déploie ses phrases amples, ses vers durs, monnaie qui brille au fond de la fontaine.
Suspendus entre ciel et terre, entre deux époques; au bowling, au centre commercial, au ciné-parc, les personnages de ces poèmes arrivent à la fin de leur histoire. Ici où le merveilleux se défigure, ils tentent d'échapper à l'emprise de ceux qui les aimaient.
«Qui bat des ailes?» Flottant parmi les fantômes, la poète abandonne sa voix à ces créatures sans langage qui, en s'émiettant, la métamorphosent.
En lisant, en vivant, des images apparaissent et disparaissent; on entend des voix, on s'en remet à elles; certaines sont là depuis l'enfance et l'adolescence, d'autres ont surgi dans des moments de bonheur, mais aussi dans des moments où, désespéré, on cherche un ailleurs dans les mots.
En lisant, en écrivant, icônes, études, méditations sont la somme personnelle de l'expérience de la lecture, de la possibilité de rêver et de se forger sa propre image du monde.
Lus, écrits, seule et en silence, fort et devant public, les poèmes de ce manuel célèbrent les figures mythiques et tutélaires penchées sur le berceau des petites filles. De l'espace domestique à l'espace de l'écriture, ces voix se conjuguent en une seule.
Le style d'Histoires saintes est dépouillé au maximum. Fidèle à son dévouement au moment présent, Carole David nous livre des personnages qui n'ont souvent pas de nom, et qui arrivent avec le strict minimum d'information sur leur passé. Il y a de l'étrangeté ici, des moments de crise qui permettent un flash qui illumine leur vie. Le résultat est une connaissance intime et intense, un passage brusque de l'ordinaire au monstrueux.
David Homel, La Presse
Pas de règlements de comptes ni de procès. On ne cherche même pas à noircir le trait. Chacun de ces personnages se raconte ou est raconté avec une précision sèche qui se teinte parfois d'un humour acide.
Robert Chartrand, Le Devoir
Les protagonistes de Carole David traversent tour à tour des lieux de passage entre ce qu'ils croyaient être et ce que la vie fera d'eux, parfois à leur corps défendant. David ne dédaigne pas un lyrisme contenu, une ironie discrète.
Les Histoires saintes mettent en scène des personnages ordinaires, pareils à vous, à votre voisin ou à moi, dont l'auteure surprend de l'existence des moments apparemment banals où pourtant tout se joue et se noue. On pourrait qualifier ces moments-charnières soit d'illumination, de transfiguration, de révélation ou d'expiation.
Stanley Péan, La Presse
Corinne souhaite être sainte depuis qu'elle est au primaire. Il lui suffit d'un cap de mescaline pour voir le Christ en personne.
Nat est menstruée pour la première fois. Elle élabore un curieux rituel dans son lit, avec au centre son toutou préféré, éventré.
Dans une ambiance kitsch ravivant le quartier Villeray des années quatre-vingt-dix, la vérité s'effiloche pour laisser voir au-delà : un univers fantasmé issu des plus grands espoirs de personnages coincés dans leur vie étriquée. Ici, l'ordinaire d'un séjour à la campagne ou d'un souper de Saint-Valentin se fait le terreau d'une transformation, d'une révélation. Ces Histoires saintes montrent avec grâce et concision douze instants où le voile entre les mondes, entre la réalité et le rêve, s'amincit pour laisser voir quelques pulsions secrètes.
Que reste-t-il du Lancaster pulvérisé en plein vol au-dessus d'Utrecht ? L'oncle de Joanne était à bord. Joanne, elle, n'était pas née encore. Enfant, elle agite la main quand un avion passe dans le ciel en criant, Mononcle Phil. Tandis que son père creuse un abri antiatomique. Elle aura un fils, Max, avec un Américain qui fuit la guerre du Vietnam. Max fait des modèles à coller et passe ses nuits devant l'écran à jouer à des jeux de guerre. Mais depuis son anniversaire qu'il vient de fêter avec sa mère, il a disparu. Dans cette novella aérienne, où l'on entend le lointain fracas des armes, Carole David retrouve le fil invisible qui relie les générations entre elles.
C'est le livre d'une Italie, la Petite, la mégalo, sortie tout droit de l'imaginaire Nord-Américain à la grande époque des romans-photos. Une Italie romantico-mafieuse, pieuse immigrée, fidèle jusqu'à la mort à Rudolph Valentino et la familia, éclatée ou pas. Et nous tournons les pages à sa suite, les sens en alerte, fouettés par ces chapitres courts et forts comme des espresso bien serrés. - Marie-Claude Fortin, Voir
Il est rare que, du premier coup, un auteur atteigne une telle perfection. Le style concis et simple va droit au but. Avec une efficacité désarmante. - Gilles Crevier, Le Journal de Montréal
Telle est la force de ce roman exceptionnel, où chaque phrase, chaque mot sont réfléchis et pesés, même quand il s'agit de décrire l'insoutenable sujétion des femmes au désir et à l'empire des hommes. Il y a dans Impala tous les ingrédients à la fois d'un vieux film policier et d'un affreux mélodrame, mais qui seraient tournés avec la rigueur classique d'un Bergman.
Un premier roman, déjà une oeuvre majeure. - Réginald Martel, La Presse
Cette Impala fera du millage. Son moteur tourne comme une toupie et il y a un écrivain, un vrai, au volant... - Pierre Cayouette, Le Devoir
Dans la ville où vivent Luce et Lucas, tout est en ordre : les rues, les panneaux, les chiens, les arbres, les dents dans la bouche des gens, les mots enfermés dans les livres, même les oiseaux sur leurs perchoirs. Le dimanche, il arrive aux deux enfants de s'échapper à vélo. Rêves au vent, ils pédalent jusqu'à l'orée de la forêt... Sans jamais oser s'y aventurer.
La faute aux affreux géants qui, dit-on, vivent cachés sous les grands arbres.
Deuxième volume soulignant les 60 ans de la revue, ce numéro contient 20 nouveaux duos d'écrivains qui ont accepté de se « passer la parole » entre auteurs jeunes et moins jeunes. D'Anne Hébert et Marie-Claire Blais à Carole David et Jocelyne Saucier, d'Alain Grandbois ou Jacques Brault à Paul Chanel Malenfant et Serge Patrice Thibodeau, de Jean LeMoyne ou Pierre Vadeboncoeur à Georges Leroux et Sophie Cadieux ou Sébastien Ricard et André Ricard, etc. ces écrivains et artistes participent d'une course de relai ayant l'allure d'une promenade, célébrant l'imagination encore, embrassant ce qui vient autant sinon plus que la mémoire déjà. Des oeuvres picturales vives, colorées, inventives et expressives de Martin Bureau et d'Hugo Bergeron accompagnent ce numéro, deux artistes liés par des préoccupations similaires pour l'aménagement formel et thématique des territoires imaginaires.
This book provides a holistic and multi professional approach to maximising the chances of a successful recovery for the ICU patient surviving a period of critical illness. An admission to ICU with a critical illness has a well-recognised physical, psychological and social impact all on the individual and their loved ones of which need to remain in sharp focus from admission. Successful discharge from ICU requires significant attention to detail on all aspects of care concurrently to ensure a return to the best quality of life achievable. Early focus on structured rehabilitation and avoidance /prevention of ICU related complications are identified as paramount to improve both short and long term outcomes. This attention to detail needs to continue through the transition to the ward and planning discharge home. `Passport to a successful ICU discharge' explores key areas to look forward to a successful recovery beginning with admission through to discharge in a holistic way. A Passport to discharge covers some key aspects to be achieved to the highest standards to create the best environment for success. A focus on promoting the best quality of life for the individual by careful attention to detail to benchmark every stage of their ICU journey which begins with admission. Chapters written by multidisciplinary ICU team members provide expert guidance and an evidence based approach to improve outcomes and return patients to their families.
Lire ou relire Hubert Aquin, c'est avancer sur un terrain miné; la métaphore belliqueuse ne lui aurait d'ailleurs pas déplu. À gauche du champ : la mythification qui accompagne le grand écrivain, l'arbre biographique cachant la forêt de la littérature. À droite du même champ : l'institution scolaire. Dans ce dernier numéro Marie-Claire Blais, Raymond Bock, Carole David et Jean-Pierre Lefebvre ont réussi, en interrogeant les lignes de force de l'oeuvre, à mettre au jour les questions éthiques, politiques et esthétiques soulevées par l'oeuvre d'Aquin.
Extrait du numéro 302 de Liberté, Rétro, les classes sociales ?
En cinq moments littéraires marquants, en images, en poésie ou en prose, c'est la figure plus grande qu'elle-même du poète, chanteur et romancier Leonard Cohen que ce numéro hivernal de Lettres québécoises met de l'avant. Ce choix n'est pas anodin, comme le souligne l'éditorial, puisque le dossier, justement titré « Chicane de famille ? », porte sur la musique et la littérature. Samuel Mercier revient sur l'attribution du Nobel de littérature à Bob Dylan, alors que Stanley Péan interroge l'art du parolier. Écrire des chansons serait-il un art mineur? À lire également, les 45 titres ayant, selon la rédaction, marqué l'année littéraire 2017, un cahier critique encore et toujours plus étoffé, un récit d'Élise Turcotte, un poème inédit de François Rioux et une lecture illustrée de L'Hiver de force de Réjean Ducharme par Catherine Ocelot.
Pour son édition estivale, la revue Lettres québécoises célèbre Les Herbes rouges, maison d'édition cinquantenaire cette année. Lisez-y une grande entrevue par Sébastien Dulude avec François Hébert, cofondateur des Herbes rouges, 71 ans, et Roxane Desjardins, 28 ans, poète et nouvelle éditrice de la maison d'édition. Le numéro se consacre également à la passation et à la relève en édition, sujet épineux, mais ô combien riche dans le milieu littéraire et éditorial ! Cette thématique est explorée à travers la montée des éditrices et du féminisme dans les maisons d'édition; une plongée dans l'effervescence des nouveaux éditeurs jeunesse, une analyse de la passation et de la gestion réussie de la relève au Groupe Nota bene, et enfin une analyse d'une nouvelle génération d'éditeurs de revues. Cette saison, le cahier « Création » accueille un récit d'Antoine Charbonneau-Demers, une suite poétique de Kim Doré, et une lecture illustrée d'IRIS.
En réponse à l'incertitude actuelle, la revue 24 images a décidé de concevoir en urgence ce numéro spécial consacré à ce qui nous manque depuis plusieurs mois: la possibilité de vivre une expérience collective du cinéma, dans les salles. Les voix de la revue ont ainsi laissé la place à celles de différentes personnalités du cinéma et de la littérature. Entre expériences de jeunesse inoubliables et rencontres marquantes, projections en solitaire et souvenirs de premières ou de festivals, éveils sexuels ou politiques, films fétiches et séances anarchiques, la diversité des témoignages témoigne d'un amour inconditionnel du cinéma et de la salle. En filigrane, quelques questionnements : « Mais que deviendrions-nous si le web devenait notre seule et unique porte d'accès aux films ? Ou, pour préciser les choses dans le contexte actuel : le cinéma en ligne est-il encore du cinéma ? » (Bruno Dequen) Retrouvez également des bandes dessinées de Jimmy Beaulieu, Catherine Ocelot et Julie Delporte. Michel Rabagliati signe l'illustration de la couverture.
Pour son numéro d'automne, la revue Lettres québécoises propose en couverture la poète et autrice Carole David, dont l'oeuvre fait l'objet d'un dossier comprenant un autoportrait de l'écrivaine, un « récit-hommage » par son éditrice aux Herbes rouges, Roxane Desjardins, et une analyse de son oeuvre signée Karianne Trudeau Beaunoyer. Carole David répond aussi questionnaire maison de LQ. Codirigé par Annabelle Moreau et Hector Ruiz, un second grand dossier « Montréal transfert. Las Americas d'ici », porte sur les littératures des Amériques et interroge l'influence des auteur·rices venu·es des Amériques sur la création et la littérature québécoises actuelles. Lisez-y des contributions d'Hector Ruiz, de Mauricio Segura, Martine Fidèle, Jean Sioui, Caroline Dawson, Karine Rosso et Nicholas Dawson. Le cahier Création, lui, a pour poète invitée Marie Célie Agnant, alors que Françoise Major y signe une nouvelle. Eruoma Awashish présente quant à elle une lecture illustrée inspirée d'Un thé dans la Toundra / Nipishapui nete mushuat de Joséphine Bacon.
Quatre recueils de poètes québécois regroupés dans un même livre
Le verbe coeur de Roger Des Roches
Ni vu ni connu de Louise Desjardins
Averses et réglisses noires de Carole David
La fille orange de Germaine Mornard