Produit intérieur brut, revenu national, consommation des ménages, transferts sociaux, déficit des Finances publiques: ces expressions appartiennent aujourd'hui au langage courant, ou presque, car l'évolution de l'économie nationale est devenue l'un des grands sujets de préoccupation des gouvernants, des partis politiques, de la presse et du public.
Pour comprendre le langage des économistes ainsi couramment utilisé, il faut connaître les structures, les principes et le vocabulaire de la Comptabilité nationale, qu'on peut définir comme la présentation synthétique de l'ensemble des informations chiffrées relatives à l'activité économique de la Nation.
L'objet de cet ouvrage est de fournir les connaissances minimum nécessaires à l'utilisateur des comptes nationaux. Il s'adresse ainsi non seulement aux étudiants en économie, mais aussi aux cadres des entreprises ou des organisations syndicales, aux responsables politiques, aux journalistes.
En outre, cette présentation des comptes nationaux constitue une initiation à l'analyse macroéconomique, c'est-à-dire à l'étude des phénomènes qui affectent l'économie nationale, initiation nécessaire à tous ceux qui participent, à un titre ou à un autre - par exemple dans les Commissions du Plan ou les Conseils régionaux - à l'élaboration de la politique économique.
Rédigée dans un style clair et précis pour aider les non-initiés à vaincre les difficultés qu'ils éprouvent devant une technique et un vocabulaire qui leur sont étrangers, la "Présentation de la Comptabilité nationale française" a fait, depuis sa première parution en 1969, l'objet de nombreuses améliorations et d'une refonte complète en 1976 pour tenir compte du nouveau système de Comptabilité nationale mis au point par l'INSEE.
Depuis cette date, plusieurs chapitres ont été profondément modifiés ; de plus, à chaque nouvelle édition, l'ensemble des tableaux et des chiffres a été remis à jour. Lire la suite Fermer

La moins urgente des réformes portées à bout de bras jusqu'à son terme par Martine Aubry pourrait bien bouleverser le paysage social et économique, voire renforcer le capitalisme de la bourse. Paradoxalement, c'est les petites entreprises (1,2 million d'établissements, 5,3 millions de salariés), auxquelles est accordé un délai de deux ans pour se conformer à la réduction de la durée légale du temps de travail, qui en souffriront le plus. Déjà passablement désorganisé en France, le marché de l'emploi aura de plus en plus de mal à fonctionner comme un marché. Les conditions de concurrence n'y seront pas égales entre les entreprises (en général plus importantes) subventionnées pour avoir passé un accord avec leur personnel, et les autres. La finalité est aujourd'hui de pousser les entreprises à négocier une diminution effective des horaires contre une plus grande flexibilité dans l'organisation du travail. Ainsi une réforme inspirée par le vieux mythe du partage du travail s'inscrit-elle dans le mouvement de la déréglementation qui a d'abord touché le capital. Le chantier appelait un profond remaniement du Code du travail qui est une fois de plus éludé. Une meilleure organisation interne du travail amènera-t-elle les entreprises à moins faire appel à l'intérim et à des embauches à temps partiel ? Si tel est le cas, la diminution du temps de travail aura aidé à obtenir une amélioration sur la seule durée qui importe réellement à la majorité des salariés : celle de leur contrat de travail. Mais la réponse n'est pas évidente. La compression de la masse salariale sera plus que jamais à l'ordre du jour. Progrès techniques et instabilité économique concourent à rendre plus difficile la maîtrise de son propre temps. La tentative de réhabilitation d'une norme collective s'appliquant à la durée du travail traduit à sa manière le malaise qui en découle. À terme, c'est la relation des Français au temps qui est remise en question. Lire la suite Fermer