Revivre une, puis plusieurs naissances. Raconter ce qui demeure un choc brutal, un moment imprévisible. Explorer comment cette arrivée spectaculaire, animale, violente, gluante peut se révéler comme une catharsis. Venir au monde se présente comme une rafale d'accouchements, tous issus de la cueillette de centaines d'histoires vraies. Un spectacle qui donne envie de vivre plus fort, plus consciemment, avec davantage de fougue et de courage. Un appel d'air qui célèbre la vie, toutes les vies.
Le sexe est intrinsèquement lié à la vie-après tout, chaque être humain résulte d'un acte sexuel, désiré ou non. Mais quel est le parcours sexuel de chacun? Pièce de théâtre documentaire basée sur des histoires véridiques, Faire l'amour parle de la force irrépressible du désir, des amours ratées, de la lumière qui jaillit de la rencontre d'âmes soeurs, de vies cristallisées dans la frustration. Un terrain de jeu exceptionnel, pour mourir de rire, se crisper de douleur et faire éclater la poésie.
Vingt-six auteurs. Vingt-six lettres. Vingt-six adresses publiques. Un abécédaire. Une refondation de la parole et du sens des mots. La langue, les mots, leurs sens ont le pouvoir de lier une communauté autour d'images, de référents, de débats. Ils ont aussi le dos large. Souvent-particulièrement en temps de crise sociale-, on les récupère, les mate, les asservit au profit d'un inconsistant verbiage ambiant, d'un dérapage sémantique politique, d'une enflure langagière médiatique. Vingt-six auteurs luttent contre cette perte de sens en montant sur scène pour lire publiquement des lettres destinées à sauver de la vacuité des mots qu'on leur a confiés. Les mots sont morts, vive les mots!
Jouissif et décomplexé, «S'appartenir(e)» rassemble les paroles de huit auteures. On y parle de notre façon d'être moderne et préhistorique à la fois. De notre rapport à l'éducation. De cette foutue question du pays qui se pose encore bizarrement. De nos paradoxes si multiples. De l'Histoire. Celle qui s'écrit. Celle qui nous échappe parce que trop peu enseignée. Celle des peuples autochtones encore mal comprise. Celle qui nous définit. On y parle des nuances qui s'évaporent dans les brumes de l'inconscience collective. «S'appartenir(e)» est un cri de solidarité et de provocation, au féminin.