Les personnes en situation de handicap souffrent d'une marginalité persistante face au monde du travail. Les chiffres français sont éloquents : 35 % de taux d'emploi, 19 % de taux de chômage. Pour comprendre un tel constat malgré les nombreuses politiques adoptées depuis le début du XXe siècle, l'auteure présente la situation de cette population sur le marché de l'emploi et passe en revue le foisonnement de dispositifs existants, pour la plupart mal connus et rarement évalués : quotas, droit à la non-discrimination, travail protégé et adapté, aménagements de poste, accompagnement vers et dans l'emploi, reclassement, etc.
Cet état des lieux, éclairé des apports de la littérature internationale, montre l'importance d'un changement des pratiques et des représentations entourant le handicap au coeur des organisations, afin de favoriser l'embauche, la progression et l'épanouissement professionnels des personnes handicapées.
L'accès aux espaces publics d'une personne en fauteuil roulant a beau être inscrit dans la loi, là où la rampe fait défaut, ce droit reste lettre morte. L'école a beau se dire inclusive, si elle ne fournit pas à un élève non voyant les aménagements adaptés, elle ne l'est pas dans les faits.
Au fil des ans et des mobilisations, une multitude de droits ont été reconnus aux personnes handicapées. En quoi ont-ils changé leur vie quotidienne ? À partir de récits biographiques recueillis auprès d'individus ayant des incapacités motrices ou visuelles, l'auteure montre que les droits associés au handicap, souvent imprécis dans les textes, souffrent de défauts majeurs de mise en oeuvre.
Pourtant, face à ces droits vulnérables, les individus sont actifs, dotés d'esprit critique et porteurs d'innovations. À l'école, dans l'entreprise, auprès des administrations ou dans les transports publics, ils protestent, négocient, bricolent et aménagent leurs droits, pour rompre avec la citoyenneté de seconde zone qui leur reste assignée.
Anne Revillard est professeure associée (HDR) en sociologie à Sciences Po, membre de l'Observatoire sociologique du changement (OSC) et directrice du Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP).
Anne Revillard est professeure associée en sociologie à Sciences Po, membre de l'Observatoire sociologique du changement (OSC) et du Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP). Ses recherches récentes portent sur les évolutions et la réception des politiques du handicap en France.
Comment les politiques publiques ont-elles contribué à la promotion du statut des femmes et à l'égalité entre les sexes ? Quel rôle l'État a-t-il joué dans cette dynamique ? Comment a-t-il participé à cette évolution ? Comment l'État peut-il penser la cause des femmes ?
C'est par la prise en charge d'institutions gouvernementales dédiées aux droits des femmes (secrétariats d'État comités consultatifs, etc.), créées par l'État à partir de 1960, que la promotion du droit des femmes s'est opérée. L'auteur s'intéresse aux acteurs, aux stratégies politiques et aux modalités d'actions de ces institutions, par le biais d'une comparaison franco-québécoise.
Pour étayer son propos, elle s'appuie sur une enquête de terrain approfondie, des exemples concrets, des témoignages, des portraits de pionnières qui ont marqué leur époque (Yvette Roudy en France, Claire Bonenfant au Québec) et évoque des débats d'actualité (la parité, la question du voile, la prostitution).
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